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Organisation du dispositif RMI et impact sur le parcours d'insertion professionnelle des allocataires RMI. Quels sont les freins institutionnels qui influent sur les parcours d'insertion ?

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par Dominique BOURIEZ
Université de Lille III - Master Sciences Humaines et Sociales, option Conseil en développement des compétences et valorisation des acquis ( CDVA) 2007
  

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Conclusion :

Le référent généraliste de parcours est avant tout un travailleur social, ce qui influe largement sur l'approche que ces professionnels ont vis-à-vis du suivi des allocataires du RMI.

L'interprétation de leurs fonctions les pousse à agir d'abord sur les problématiques sociales, puis sur l'insertion professionnelle. Pourtant, nous avons pu constater que la résolution de ces problématiques sociales n'était pas une condition préalable à la mise en route d'un projet d'insertion ; toutefois, les référents exprimaient une difficulté à dynamiser le public pour impulser le projet. Cette difficulté semble d'ailleurs s'atténuer une fois le projet en construction.

Avec une moyenne de 49 allocataires à suivre tout au long de l'année, le référent généraliste de parcours doit s'appuyer sur un partenariat réactif et suffisamment dense pour satisfaire ses besoins d'outils en faveur de l'insertion professionnelle et sociale.

Par ailleurs, nous avons pu voir tout au long de cette analyse de données, que les référents généralistes de parcours sont assez mal à l'aise avec des notions inhérentes à l'insertion professionnelle, et ont plutôt des représentations sur les critères de mise en oeuvre d'un parcours professionnel, comme la volonté, la motivation, l'employabilité ou l'inemployabilité.

Pourtant, nos questions ont permis d'identifier des freins à l'insertion professionnelle, partant de constats face à l'échec du public accompagné.

Il faut ici noter une notion importante : nous allons exprimer les freins à l'emploi face aux freins à l'employabilité. Cette différenciation est essentielle pour bien comprendre que les référents ont clairement identifiés les handicaps pour accéder à une activité professionnelle et les critères d'embauche imposés par le marché.

Les référents expriment ici les difficultés rencontrées en amont du travail d'insertion professionnelle, avec l'identification des notions de « sentiment de fatalité, de manque de confiance en soi, de manque de motivation ». On retrouve tout de même l'identification d'un manque de qualification, qui, ajouté à un manque d'expérience, contrebalance cette tendance à mettre en avant des représentations sociales fortes. Cela peut s'expliquer par le fait que le référent contextualise la relation d'accompagnement, qui implique une relation de transfert et de contre-transfert importante, que nous ne développerons pas ici, mais qui reste déterminante dans le processus d'accompagnement.

Les critères d'employabilité ont l'avantage d'être objectifs : pour les référents, la santé est un frein majeur de l'insertion professionnelle des allocataires du RMI.

Les référents identifient toujours les problématiques sociales comme étant des freins à cette insertion professionnelle, ce qui pourrait être paradoxal avec ce qui a été dit précédemment, à savoir que les problématiques sociales ne freinaient pas le projet d'insertion.

Cela tendrait à signifier que le projet d'insertion, qui reste abstrait, est plus accessible que l'insertion elle-même. Pourtant, il faut garder à l'esprit que le référent doit effectuer un travail considérable en amont pour redynamiser la personne et impulser ce projet.

L'accessibilité au projet d'insertion et aux outils pour construire ce projet à été posée au travers deux questions concernant les freins que les référents rencontrent pour positionner leur public sur des actions insertion.

Les résultats montrent que les problématiques rencontrées sont d'ordre plutôt organisationnel, avec une élévation des critères de sélection, et une réduction du volume des offres.

En nous intéressant plus particulièrement aux emplois aidés, nous constatons que ces deux résultats s'accompagnent d'une image négative du public envers ce dispositif.

Le contrat aidé devient alors un outil dont les enjeux sont élevés par rapport aux résultats qu'on lui prête : la baisse régulière du nombre d'offres de ces contrats entraîne mécaniquement une surenchère des critères d'embauche, aidée par des décisions politicoinstitutionnelles qui tentent de réduire les coûts au maximum.

Nous pouvons nous interroger sur une éventuelle volonté des pouvoirs politiques à tuer l'oiseau dans l'oeuf : le contrat aidé est considéré comme non viable en termes de résultats et coûte encore trop cher à la collectivité. La réduction des budgets étouffe le dispositif, pour mieux le faire disparaître.

Pourtant, nous verrons dans notre étude qualitative que, malgré une réputation peu flatteuse, le contrat aidé peut être un outil valorisant et efficace pour un retour à l'emploi durable.

B - Analyses et interprétations des entretiens

1 - Un parcours d'insertion professionnelle balisé

Comme nous l'avons ultérieurement précisé au travers l'échange théorique de la première partie, établir la topologie du parcours d'insertion est chose impossible, tant les problématiques rencontrées par les personnes allocataires du RMI sont diverses et variées. A défaut de mettre en évidence un parcours d'insertion type, les entretiens permettent de révéler des étapes clefs de la mise en oeuvre de ce parcours, au travers une explicitation des pratiques des référents.

1.1 : Une relation déterminante

Nous notons l'importance de la relation humaine qui lie les acteurs dans ce type d'intervention. Le suivi et le soutien d'une personne dans l'élaboration de son parcours d'insertion sont principalement régis par une relation de confiance « Quand elle sent au travers cette écoute de la considération, quand on sent qu'on a une personne, alors vraiment elle peut se confier. A ce moment elle se livre en toute confiance. Ca, je pense que c'est une notion très importante, très, très importante » (Charles, RGP). La prise en compte de la parole de l'autre, la capacité d'écoute instaure la relation de confiance qui s'établira et qui conditionnera le travail de construction du parcours d'insertion.

Si la relation du référent avec l'allocataire se situe, comme le dit Alex, dans « un rôle de coach », il ne faut pas perdre de vue que le référent détient les clefs, pour proposer des alternatives dans la construction d'une trajectoire sociale professionnelle, des personnes qu'il accompagne. En favorisant la création de lien, et en activant la capacité d'entrer en relation des personnes qu'il « coache », le référent collabore à la reconstruction de l'identité sociale de la personne. Le recouvrement de l'estime de soi, qui passe par des périodes d'apprentissage de la vie en société mais aussi de la vie professionnelle, permet de « motiver la prise de risque » (Charles, RGP), de donner à la personne la possibilité de se construire de nouveaux repères et ainsi de « pousser le public à scruter le marché de l'emploi marchand » (Charles, RGP).

1.2 : Une dynamisation du parcours par la mise en étapes

Le parcours d'insertion est vu comme une succession d'étapes « pour définir un projet, un parcours mais je parle souvent d'un escalier qu'il faut parfois monter une marche à la fois pour arriver en haut » (Alex, RGP18). Certaines d'entre elles sont essentielles pour s'assurer d'une collaboration interactive entre le référent et la personne qu'il suit « La première étape qui est nécessaire et qui définit aussi bien le métier de référent, c'est l'accueil,

18 RPG : Référent Généraliste de Parcours aussi nommé référent RMI

euh... tout part de l'accueil et de la relation de confiance que vous pouvez établir avec l'intéressé, la personne qui vous avez en face ». (Charles, RGP)

La mise en étape du parcours d'insertion permet, en outre, de recadrer les actions à mettre en place, d'éviter « la dispersion » des personnes suivies « les gens en général se dispersent beaucoup face à la précarité, il est prêt à prendre tout ce qui se présente. Et souvent ça ne tient pas, ça ne tient pas... » (Charles, RGP). Cette perte de repères, attribuée par Charles à la situation de précarité, doit être contrôlée par le référent, en posant des conditions à l'accompagnement qu'il propose « en termes de parcours d'accompagnement, dès le départ, l'explication est tellement nécessaire pour que la personne comprenne quel est le rôle du référent et quelles sont ses limites dès le départ. Pour éviter les problèmes. Il a sa part à accomplir là dedans. C'est très important. Et que la personne peut créer avec ça, on a pas de difficultés, on a pas de difficultés ». (Charles, RGP). D'autres préfèrent situer cette situation d'accompagnement dans une relation d'ajustement plutôt que de balisage« Je ne me mets pas d'objectifs particuliers, je suis là pour accompagner les personnes » (Alex, RGP)

La mise en oeuvre des moyens visant à l'insertion se traduit par une succession d'étapes, qui s'étalent sur une durée plus ou moins longue. Ainsi, Alex explique « moi y'a des gens que j'accompagne, on en est au 15ième voire au 16ième contrat d'insertion et euh l'objectif... ». D'ailleurs, la durée de cette période varie en fonction de l'accumulation des problématiques sociales rencontrées par les personnes « on essaye de tout mettre à plat de poser ses valises » (Alex, RGP) et de la capacité des personnes à rebondir sur des situations difficiles comme, par exemple, les problèmes de santé qui n'autorisent plus l'exercice d'un métier et qui oblige à se remettre en question.

Cette dynamisation du projet d'insertion lie les deux acteurs « Donc rapidement malgré la problématique santé, malgré le fait que les personnes n'ont parfois pas travaillé depuis des années, euh, on essaie dans la mesure du possible d'évaluer, de mettre en place assez fréquemment des parcours d'insertion professionnelle », car elle donne un rythme au parcours, d'autant plus que les référents constatent que « plus on était longtemps dans le parcours RMI, plus on était inemployable » (Alex, RGP).

La réduction de cette période d'insertion est importante, même si elle semble paradoxale avec l'idée de respect du rythme des allocataires. C'est tout l'art du référent que de jongler avec ce rythme aléatoire du parcours d'insertion, pour permettre une insertion rapide en fonction des problématiques du public.

Toutefois, les référents constatent une fois encore que « Le plus difficile est quand la personne est très éloignée de l'emploi » (Charles, RGP).

Comment alors envisager l'élaboration d'un parcours professionnel si les problématiques sociales ne sont pas résolues ?

A ce niveau les référents reconnaissent une fois encore que cela dépend des personnes et des problématiques qui les suivent « parfois il faut pouvoir lever les freins afin de pouvoir penser l'insertion professionnelle, parfois c'est en accédant à un parcours d'insertion professionnelle que les freins vont se lever » (Alex, RGP).

On peut alors comprendre le besoin des référents à connaître les personnes avant de signer un contrat d'insertion, qui le lieront un certain temps, au succès du parcours de leur public. Aussi, Charles explique « Moi, je convoque une personne quand je me sens disponible par rapport à elle. Sinon, entre le moment où je fais le contrat d'insertion parfois

j'appelle une personne au bout de 2 mois, parfois quatre mois. Quand moi je suis disponible pour cette personne, je l'appelle. Je ne l'appelle pas pour pouvoir répondre à des chiffres ou à des données statistiques, non. Je ne m'impose jamais cette contrainte là ».

Cette analyse des pratiques des référents nous permet de mettre en avant que l'élaboration d'un parcours d'insertion passe par différentes étapes. Le parcours professionnel est l'une des composantes du parcours d'insertion et reste indissociable du parcours d'insertion sociale. Pourtant, l'étape de professionnalisation qui est au coeur du processus du parcours d'insertion professionnelle, ne peut être efficace que si un travail d'explicitation, de verbalisation et de préparation à la mise en projet est maximal.

Ce travail par objectifs successifs montre qu'il existe un besoin en termes de temps de réflexion. On laisse le temps aux personnes de construire, à leur rythme, un projet d'insertion « On y va par petites étapes » (Alex, RGP).

Ces étapes peuvent permettre de garder une dynamique d'insertion constante, en corrélation avec les capacités des personnes, et selon leurs problématiques particulières. Toutefois, nous pouvons émettre un bémol, en interprétant cette volonté de ne pas aller trop vite, comme une manière habile de contrer ses propres angoisses, face à l'échec éventuelle de la personne dans son cheminement « parfois on est un peu trop vigilants » (Alex, RGP).

L'adaptabilité du référent, face à la diversité des problèmes exposés par les personnes, dépend de sa capacité à diagnostiquer les problématiques visibles et cachées, afin de pouvoir proposer des étapes en adéquation avec les particularités de chaque individu « les gens ont un projet sous jacent qu'ils n'osent jamais mettre en avant. Ca commence par des petites touches pour voir comment on va, si c'est possible... au fil du temps, il sort l'essentiel quoi » (Charles, RGP).

1.3 : Un diagnostic approfondit essentiel

Le diagnostic, qui succède à l'accueil, est l'une des étapes clef du parcours d'insertion « on essaye de tout mettre à plat de poser ses valises et de se poser la question d'un parcours professionnel » (Alex, RGP). D'ailleurs, ce diagnostic permet d'évaluer la capacité de l'individu à entrer dans un processus de construction de projet au vu des problématiques qui le concerne. Là aussi, revient le thème de la relation de confiance : « Le diagnostic permet de mettre en mot les besoins et les attentes réelles des personnes » (Charles, RGP) qui vont verbaliser leurs difficultés. La transformation de ces difficultés en problématiques est du ressort du RGP et se contextualise à travers le diagnostic qui en découlera.

Une fois ce dernier établi, le référent sera à même de comprendre à quel niveau il devra intervenir, mais aussi il pourra décider quels seront les cadres de l'accompagnement qu'il proposera à la personne.

Comme le remarque Marc, en parlant des référents « nous on leur fait confiance (...) ils sont en capacité de diagnostiquer ». Le rôle des référents est bien de faire une évaluation sociale et professionnelle de la situation de son public. Il est l'interlocuteur clef, celui qui connaît les personnes, et qui est sensé agir de façon adéquate pour l'aider à construire un projet de vie, en utilisant au mieux les outils à sa disposition.

1.4 : Un pouvoir contractualisé

Une autre étape clef du parcours d'insertion concerne le contrat d'insertion, officialisant la relation tripartite entre le référent, l'allocataire et le Conseil Général, et approuvant le projet d'insertion qui a été préalablement travaillé par le binôme référent/allocataire.

Cette étape de la signature du contrat d'insertion, intervient à la fin du premier trimestre du versement de l'allocation RMI. Toutefois, le référent est en mesure d'en reporter la signature, s'il considère que la personne a besoin de plus de temps pour élaborer un projet d'insertion, qui peut être social et/ou professionnel.

Le contrat d'insertion renforce le pouvoir du référent sur l'évolution du parcours d'insertion. En effet, le Conseil Général mandate de référent pour agir au nom de la personne « ce contrat d'insertion, quand j'explique à la personne que on... monte, on élabore un projet ensemble, je l'envoie au conseil général. Le Président du conseil général le, le valide, on me le retourne, c'est comme si on m'a donné la signature du Président du conseil général pour agir au nom de cette personne, cette signature là, qui vient, en disant le contrat est validé, moi c'est, ça me donne... j'aime pas le mot hein, entre parenthèse, hein, un pouvoir extraordinaire. Que j'appelle le HLM, que j'appelle je ne sais pas quelle entreprise, que j'appelle la préfecture, que j'appelle.... il intervient ! Ils vont même pas me demander pourquoi vous le faites, j'ai le mandat du Président du Conseil Général pour agir au nom de la personne » (Charles, RGP).

Nous pouvons alors interpréter ce mandat comme étant une mise sous tutelle de l'allocataire et « de s'assurer qu'il y a bien un lien existant avec euh, un référent mandaté pour voilà... oui, s'assurer de l'effectivité de la mise en place d'actions » (Gaël, PLIE).

Nous pouvons d'ailleurs voir fortement le parallèle avec la pratique médicale, qui s'appuie sur le concept du patient éclairé, conscient des choix qui s'offrent à lui, après avoir établi un diagnostic de sa situation. Finalement, le rôle principal du référent est d'établir un check up de la situation sociale des individus, et de proposer un traitement adapté aux symptômes (problématiques) pour éradiquer la maladie (l'exclusion), le tout, au travers un contrat légalement établi, une sorte de décharge pour le patient (l'allocataire) qui confie sa situation aux experts de l'insertion (sociale/professionnelle).

Comment alors ne pas craindre une tendance à dépendre des services qui le prennent en charge, qui induit un comportement infantile, presque d'aliénation « le rôle des référents à ce moment dans un travail de dynamisation de la personne et de mobilisation toute azimut de la personne parce que c'est très, très, très important de dire à la personne « moi je crois... vous avez un potentiel, vous savez faire des choses » mais euh « peut être que vous vivez euh... en fonction du regard des autres ou vous vous laissez guider » alors que c'est à vous d'avancer un peu quoi !. Faut pas se dire... faut pas laisser les gens tout le temps penser à votre place ! Si vous avez des capacités, et ben on vous sert votre plateau et vous faites vos tartines ! Voilà ! Ca c'est très important ! Les gens eux même sont dans cet état d'esprit, et ça, c'est dommage, ça c'est dommage ! » (Charles, RGP) et à Alex d'ajouter « Je fais des contrats de quatre à six mois en général, j'essaie de voir les personnes assez régulièrement, y'a peut être des gens que je vois peut être trop régulièrement ».

Nous nuançons cette interprétation, en indiquant que les référents sont conscients du pouvoir que leur infère la signature du contrat d'insertion et de la responsabilité qu'ils prennent en signant ce contrat « j'ai compris que cet accueil que je fais avec les gens, ce n'est pas simplement un accueil administratif, mais c'est en fait l'accueil de la vie des gens » (Charles, RGP).

Le contrat d'insertion est une étape qui doit pouvoir être préalablement explicitée aux individus « C'est important d'expliquer les avantages du contrat d'insertion » (Charles, RGP) pour qu'ils en comprennent l'impact sur leur vie quotidienne. Si les référents voient au travers ce dispositif un moyen de faire valoir les droits des personnes, en leur facilitant l'accès à d'autres dispositifs au travers l'intervention du référent « Ce qui importe pour moi, c'est d'expliquer quel est l'avantage de faire un contrat d'insertion. » (Charles, RGP), nous pouvons y voir un moyen de contrôle des actions d'insertion (mises en place et acceptées par le binôme), par le Conseil Général.

Le référent représente les intérêts de la personne mais aussi une institution capable de soutenir, par des moyens divers et variés, le projet d'insertion sociale et professionnelle des personnes.

1.5 : Les compétences mises en oeuvre par le référent

Alors que nous positionnons cette étape de la signature du contrat d'insertion comme une étape majeure du parcours d'insertion, c'est parce qu'elle impulse le projet non seulement en le validant, mais aussi en mobilisant le réseau du référent et sa capacité à activer ce réseau en fonction des besoins de la personne. Nous rappelons par conséquent l'importance de la qualité du diagnostic préalablement effectué, qui orientera les actions proposées pour mener à bien ce projet.

Notons en outre l'importance que les référents accordent à l'explicitation des actions menées « ses droits, c'est de connaître les dispositifs » (Charles, RGP), comme pour s'assurer de la compréhension des solutions qui lui sont proposées.

C'est alors que nous insisterons sur l'importance une fois encore, de la relation existante entre le référent et la personne, qui devra permettre à l'allocataire d'atteindre le but ultime : «L'objectif, c'est l'autonomie » (Alex, RGP)

Lorsque l'insertion professionnelle est évoquée, elle l'est pour deux raisons : soit on propose une mesure de retour à l'emploi pour enrayer une problématique économique ou sociale, et éventuellement impulser un projet professionnel, soit on met en place un projet professionnel bien balisé, avec des objectifs de formation, d'insertion via un contrat aidé, ou d'une mesure d'accompagnement à l'emploi.

L'orientation sur l'une ou l'autre des solutions dépend véritablement de la situation de la personne à un moment T du parcours d'insertion. C'est ici qu'intervient la capacité du référent à réagir en fonction des évolutions du parcours d'insertion et de la personne. Si, pour le référent « la formation doit permettre d'accéder au travail », il avoue ne « pas être en capacité juger si une formation est bonne ou non » (Charles, RGP).

Nous pourrions alors penser que les outils proposés pour baliser le parcours d'insertion ne sont pas toujours maitrisés par les référents, avec un retour, en termes de résultats, non optimum, comme l'exprime Gaël, du PLIE « cette personne veut travailler, j'ai testé la plateforme IOD, ça n'a pas marché, euh, bon, est ce que vous pouvez faire quelque chose

quoi .Est ce que la conclusion qui a été tirée par le référent c'est ben, comme l'IOD n'a pas marché, c'est forcément un positionnement contrat aidé, c'est un positionnement contrat aidé, est qu'on est plutôt sur première étape de parcours type CAE ou CA, ou est ce que c'est plutôt CDDI... rien de tout ça n'est travaillé au jour d'aujourd'hui ».

Se pose alors la question de la nécessité de l'échange des pratiques, et d'une réflexion commune sur l'utilisation possible des outils dans les parcours d'insertion.

Malgré tout, les référents ont bien constaté que l'association simultanée des outils dans l'étape de professionnalisation est primordiale pour garder une dynamique et un sens à l'action. Aussi, « le contrat aidé n'est pas une fin en soi » (Alex, RGP), mais qu'il doit permettre un réapprentissage des comportements attendus dans le monde professionnel ; il est donc lui-même l'instrument d'acquisition de nouvelles compétences, au travers des savoirs faire et des savoirs être inculqués durant la prise de poste.

Aussi, la mobilisation des personnes et des employeurs doit être constante pour pouvoir optimiser les chances de maintient à l'emploi lors d'une sortie positive du dispositif « Moi je m'attache peut être à rencontrer les personnes peut être plus régulièrement les personnes qui accèdent à un emploi que quand elles n'y sont pas » (Alex, RGP) en maintenant cette relation de confiance et de travail avec ses partenaires « jouer le jeu avec l'employeur, de sensibiliser l'employeur (...) savoir qu'il y a une structure derrière qui peu lever certains freins ou aller chercher des financements... » (Alex, RGP).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld