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L'obligation in solidum en matiere de délits civil

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par RAHMEH Pierre
Université La Sagesse -  2006
  

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b --La responsabilité du fait personnel

146 - Depuis le XIXe siècle la jurisprudence(146) a refusé d'admettre que le fait de la victime est partiellement exonératoire de l'auteur fautif tenu sur le fondement de l'article 1382 ou 1383 du Code civil. Il faut une faute de la part de la victime pour que l'auteur fautif s'exonère partiellement. Cette position reste aujourd'hui la règle(146bis), le coauteur d'un dommage ne s'exonère pas partiellement par le fait non fautif de la victime, qui est tenu à réparer intégralement le dommage.

Après l'exposition de la théorie de la causalité partielle on trouve qu'elle ne peut pas devenir la règle pour répartir la dette entre les coauteurs. Elle restait limitée à quelques domaines, parce que la jurisprudence dans la plupart des hypothèses susvisées revenait à l'obligation in solidum. Et si on pousse l'analyse un peu plus loin, on trouve que dans la plupart des cas ce n'était pas une question de causalité partielle, mais une impossibilité de fait au coauteur solvens de recourir contre l'autre coauteur non fautif, sauf dans les domaines de l'exonération partielle du gardien et le fait de la victime et son incidence sur la réparation.

En apparence, les auteurs considèrent que la causalité partielle était consacrée dans les domaines de victime par ricochet, d'accidents du travail et transport bénévole. Dans tous ces cas, la cour justifie la condamnation partielle par l'impossibilité au coauteur poursuivi de recourir contre l'autre coauteur qui n'a commis une faute. Si on adopte le raisonnement inverse, le coauteur non poursuivi, s'il était fautif, la condamnation in solidum s'impose. Donc la causalité partielle n'est pas ici en question, le problème était une question de fait, de prouver la responsabilité du coauteur non poursuivi(147). Effectivement, la causalité partielle se trouve dans les domaines d'exonération partielle du gardien par le fait d'un tiers, et le fait de la victime comme l'une des causes du dommage.

Récemment, une théorie de l'obligation au tout avait été mise en ceuvre qui essaie de développer une théorie générale d'obligation au tout, la solidarité et l'obligation in solidum se range sous cette théorie.

(145) Civ. 2e, juillet 1987, Gaz. Pal. 1987.2.271; Civ. 1er, 13 oct. 1987, Gaz. Pal., 1987.2.287; Cass. II, 5 fév. 2004, D. 2004.IR.471 ; - 10 juin 2004, D. 2004.IR.

(146) Req., 8 février 1875, D.P. 1875.1.320 ; Civ., 20 août 1879, D.P. 1880.1.15.

(146 bis) Civ. II, 12 février 1970, Bull. civ. II, no 50 ; Civ. II, 11 février, 1976, JCP 1976.IV.118 ; Civ. II, 8 juillet 1976, D. 1976.I.R.282 ; Civ. II, 10 avril 1991, Bull. civ. II, no 122.

(147) Marc, Mignon, thèse précitée, no 576, page 417.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault