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L'expert et l'avocat dans le proces pénal

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par Philippe THOMAS
Université Paris V - Criminalistique 2008
  

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1.1.C.2.a Les expertises psychiatriques

Les expertises qui appellent le plus de réserves sont sans conteste les expertises psychiatriques qui, pour des raisons d'éthiques médicales se situent en dehors du contradictoire, la personne examinée est lors de l'examen sans assistance et entièrement livré à un regard inquisiteur qui va évaluer son degré de conscience.

Nous sommes ici loin des vérités mathématiques tant le débat sur la conscience est ici subjectif et où les expertises de ce type se contredisent souvent entre elles.

L'enjeu de l'expertise psychiatrique est de déterminer si le sujet présente une dangerosité particulière, s'il est réadaptable, s'il était en état de conscience lors de la commission des faits et s'il est accessible à une sanction pénale.

La part de l'intuitif a été dénoncée lors du procès d'Outreau et l'expertise psychiatrique doit pour survivre à ses approximations être entièrement repensée car il ne peut y avoir d'expertise équitable sans possibilité de la contester.

Dans le contenu de la loi de 2007, l'article 161-2 du CPP comporte trois dispositions qui renforcent et organisent les droits des parties vis-à-vis des experts.

La première permet l'information de l'avocat lors de la fin de l'expertise, la seconde lui permet de poser directement les questions « à toutes les personnes appelées à la barre », parmi lesquelles les experts.

Enfin la troisième disposition offre la possibilité aux avocats des parties de saisir directement la chambre de l'instruction si dans un délai d'un mois, le juge d'instruction ne statue pas sur le rejet des demandes de contre-expertise et/ou de nouvelle expertise.

Avant la réforme de 2007, c'était effectivement au Président de la chambre de l'instruction d'estimer si l'appel de l'ordonnance du juge d'instruction qui rejette une demande d'actes par l'avocat justifiait la saisine de la chambre de l'instruction.

L'appréciation du Juge d'instruction coordonne l'intervention des parties dans l'expertise, il s'agit là d'un lien de subordination qui peut restreindre certaines garanties.

Dans la phase de l'instruction, l'avocat doit appréhender avec précisions les éléments d'une expertise et veiller à ce que l'interprétation du juge ne soit pas erronée et qui pourrait tromper la religion d'un Tribunal ou d'une Cour.

Il ne resterait alors que l'audience de jugement pour débattre contradictoirement de l'expertise, puisque comme il a été rappelé plus haut, « l'avocat peut interroger l'expert déposant à la barre et lui opposer l'avis d'un autre expert. »

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote