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Les apports du web 2.0 sur les futurs sites web, les enjeux dans la relation client et les impacts sur les modeles economiques

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par Dany Stéphane ZIE FOMEKONG
Université de Picardie Jules Verne - Master 2 Systèmes d'Information et Informatique Nomade (SIIN) 2009
  

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3. Stratégie marketing et CRM

a. Crowdsourcing et pronétariat

Le crowdsourcing (littéralement `approvisionnement par la foule') est un néologisme décrivant un modèle économique inventé par Jeff Howe et Mark robinson en Juin 2006 dans un article du magazine Wired. Il s'agit d'un système dérivé de l'outsourcing (`sous traitance') qui ne fait pas travailler des prestataires étrangers moins chers, mais des internautes, amateurs et prêt à être peu rémunérés. Il diffère du pinko marketing qui est plus une stratégie de promotion, par ses implications plus axée sur l'économie.

Concrètement, pour faire du crowdsourcing, l'entreprise doit déléguer un poste qui est dévolu à un employé unique à un large groupe d'internaute qui répondra à un appel sur Internet. Ceux-ci seront micropayés si leur travail est validé, mais travailleront gratuitement dans le cas contraire. Ses implications directes en font donc un modèle économique parfaitement représentatif du web 2.0. Ainsi la doctrine du crowdsourcing se résume par le postulat selon lequel un grand nombre d'enthousiastes peut être plus performant qu'un petit groupe de professionnels expérimentés. Ici encore, la longue traine joue un rôle important, en effet chaque acteur a un rôle insignifiant mais le total des compétences de la communauté est gigantesque.

Le crowdsourcing peut à terme devenir une menace pour les professionnels c'est du moins ce que craignent certains photographes. Comme avec le débat autour de Flickr et l'utilisation de photos d'amateurs. Un des exemples les plus intéressants de crowdsourcing a été réalisé par Amazon. Sur son interface Amazon Mechanical Turk, La célèbre boutique en ligne propose aux internautes de réaliser des taches très répétitives mais impossible à réaliser par un ordinateur. Impossible ou plus chères, la machine devenant plus couteuse que l'être humain. Les taches se composent essentiellement de tris de photos, rémunérés quelques centimes. En France, la plate-forme Wilogo propose à ses adhérents de réaliser des logos pour des entreprises. Généralement, le nombre de propositions pour un client s'élève à 80 propositions. Le cout d'un tel appel d'offre est faramineux, mais ici il est quasiment gratuit. Le graphiste choisi reçoit un chèque d'environ 300 euros, une somme suffisamment importante pour attirer un amateur mais qui est d'une part ridicule par rapport aux prix du marché, mais est également soumise à une commission de la part de la plate-forme. Ce n'est pas le contributeur qui est gagnant mais bien l'entreprise. En faisant miroiter un travail de chez soi, simple, les crowdsourceurs s'assurent des pronétaires une main d'oeuvre docile et totalement sous payée. Dans le cas de Wilogo, ils s'appuient même sur la fierté du graphiste amateur de voir son travail choisi par une entreprise. Les auteurs ont même poussé le système à son paroxysme en proposant de retravailler toute la charte graphique du site, ce qui coute plusieurs milliers d'euros, en proposant comme récompense, un baladeur MP3. Pourtant, selon Fred Cavazza « ce genre d'initiative réellement remarquable et surtout révélatrice du réel potentiel du web 2.0 : des modèles participatifs avec redistribution des revenus »21. Il avoue lui même pécher souvent par optimisme, néanmoins dans l'esprit ce type d'initiative peut être intéressant par exemple avec Cambrian House. Cette start-up se décrit comme une incubatrice de logiciels. Ils font appel à l'imagination des internautes pour avoir des idées de concepts de logiciels. Des développeurs crowdsourcés développent les idées les mieux notées par la communauté. Cambrian House se charge de la commercialiser et redistribue les revenus à tous les maillons de la chaine. On a ainsi une entreprise qui peut être dotée d'une grande force, mais n'employant aucun salariés.

Pronétariat

Le pronétariat est un néologisme qui découle de l'idée de crowdsourcing. Il s'agit d'une contraction du prolétariat, qui désigne les ouvriers volontaires de l'Internet. Joël de Rosnay définit les pronétaires comme « une nouvelle classe d'usagers des réseaux numériques capables de produire, diffuser, vendre des contenus numériques non propriétaires, en s'appuyant sur les principes de la ''nouvelle nouvelle économie''. »22 Ils se rapprochent ainsi des « pro-ams », les professionnels amateurs, qui utilisent les outils professionnels accessibles facilement sur Internet.

21 http://www.fredcavazza.net/2006/07/19/start-up-crowdsourcing-cambrian-house/

22 http://www.contacttv.net/i_dossier_recherche_contenu.php?id_rubrique=384&id_article=2257

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