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La créativité en musicothérapie auprès de personnes schizophrènes comme re-création de soi d'un point de vue phénoménologique

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par Aude Cassina
Université des Arts de Zurich (Suisse) - Master of Advanced Studies en musicothérapie clinique 2010
  

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CHAPITRE 1
LES TABLEAUX CLINIQUES DE LA SCHIZOPHRENIE

Nous ne pouvions aborder le thème de la schizophrénie sans en faire d'abord un bref aperçu historique, suivi de la partie descriptive de la clinique et des différents syndromes, des symptômes décrits et des formes répertoriées et classifiées, sans oublier l'évolution actuelle de cette maladie recensée dans chaque pays du monde.

1.1. Historique

En 1891, Emil Kraeplin décrit dans son traité des maladies mentales différentes affections psychiatriques qui touchent le jeune adulte et qu'il nomme « démence précoce », mettant en avant l'aspect progressivement déficitaire de la maladie et recherchant des causes organiques à l'affaiblissement intellectuel. Le terme de « schizophrénie » est introduit par Eugen Bleuler en 1911, terme issu des racines grecques « skizein » signifiant fendre, couper et de « phren » faisant référence au cerveau et à la pensée. Ne recherchant pas de cause organique au désordre psychique, il met l'accent sur l'idée que sa conception n'est plus évolutive mais clinique et psychopathologique pour favoriser le diagnostic. On pense dès lors davantage à une coupure de l'esprit que Bleuler nomme « Spaltung », littéralement « scission-division », traduit en français par différents termes : une désorganisation, une dissociation (Hesnard), une discordance (Chaslin), un clivage de la personnalité, une rupture du lien qui unifie l'individu alliée à une perte de contact avec la réalité (Minkowski). Bleuler, dans Dementia Praecox ou Groupe des Schizophrénies (1911), introduit ainsi le concept de schizophrénie : « nous désignons sous le nom de démence précoce ou schizophrénie un groupe de psychoses qui évolue tantôt sur le mode chronique, tantôt par poussées, qui peut s'arrêter ou même rétrocéder à n'importe quel stade, mais qui ne permet sans doute pas de restitution ad integrum complète. Ce groupe est caractérisé par une altération de la pensée, du sentiment et des relations avec le monde extérieur d'un type spécifique et que l'on ne rencontre nulle part ailleurs ». (p.45, traduction française A. Vaillard - 1993 - de l'ouvrage de Bleuler) (Haouzir, Bernoussin, 2005, p.18.)

1.2. Signes cliniques

Cette pathologie affecte le sujet jeune, entre 15 et 35 ans, et s'avère être une maladie universelle que l'on rencontre dans tous les pays et dans les mêmes proportions. Elle touche autant les hommes que les femmes à raison d'1 personne sur 1'000 selon l'OMS1 et la prévalence communément acquise dans la littérature internationale sur la vie entière est de 1%. Le diagnostic s'avère difficile à poser étant donné l'hétérogénéité des symptômes et l'on considère, selon la classification nord américaine, que l'évolution du trouble doit être égale ou supérieure à six mois pour que l'on puisse poser un diagnostic de schizophrénie, alors que la classification internationale de l'OMS ne requiert qu'un mois d'évolution. Selon l'Association Américaine de Psychiatrie (American Psychiatric Association) et le DSM IV-TR2, les critères de diagnostics suivants doivent être répertoriés :

A. Symptômes caractéristiques : au minimum deux des cinq manifestations suivantes doivent être présentes, chacune pendant une partie significative du temps, soit une période d'un mois (ou moins si elles répondent favorablement à la médication)

1) Idées délirantes.

2) Hallucinations.

3) Discours désorganisé (sauter du coq à l'âne ou incohérence).

4) Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique.

5) Symptômes négatifs, par exemple un émoussement affectif ou une perte de volonté.

B. Dysfonctionnement social des activités.

C. Des signes permanents de la perturbation persistent pendant au moins 6 mois. Cette période de 6 mois doit comprendre au moins un mois de symptômes qui répondent au critère A.

D. Exclusion d'un trouble schizo affectif et d'un trouble de l'humeur.

E. Exclusion des troubles dus à des substances ingérées ou à des pathologies organiques.

1 Organisation Mondiale de la Santé.

2 DSM IV-TR: Diagnostic and Statistical Manual - 4ème Révision - American Psychiatric Association. Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Traduction française, Paris, Masson, 2000.

F. Relation à un trouble envahissant du développement, par exemple l'autisme.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote