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Droit de la condition des étrangers les limites du droit applicable au regroupement familial

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par Dominique Arnaud Christ DINGHAT
Université Bourgogne - Master 2 2010
  

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B- Des ressources stables

Le regroupement familial peut être refusé si le demandeur ne justifie pas de ressources135 stables et suffisantes pour subvenir aux besoins de sa famille. Dans ce calcul sont prises en compte les ressources du demandeur, et de son conjoint, pour autant que ce dernier soit régulièrement présent en France ou dispose de revenus qui continueront à lui être versés lorsqu'il quittera son pays d'origine. Si le conjoint est salarié à l'étranger, il ne dispose plus, par hypothèse, de revenus salariés lorsqu'il quitte son pays, En le quittant, ses ressources ne peuvent être pris en compte.

§ 2 : Des délais d'attente important

Comme nous l'avons vu plus haut, l'intégration du regroupant dans l'État d'accueil se fait essentiellement grâce à la venue de sa famille et à la réunification de celle-ci . Pourtant, paradoxalement, le droit français exige que le regroupant ait séjourné légalement sur le territoire pendant une période de dix-huit-mois avant de se faire rejoindre par sa famille136.

Au vu d'une telle disposition, l'on se demande dès lors, si l'intégration est réellement un droit, ou ne devient pas plutôt une condition à remplir. En effet, l'intégration devient indirectement pour le regroupant une condition à remplir pour accéder au droit au regroupement familial puisque le délai fixé avant de pouvoir faire venir sa famille est justement prévu afin d'attendre qu'il soit bien intégré. Elle devient également une condition directe pour le membre de la famille rejoignant puisqu'il est prévu à l'article 7§2 de la directive de 2003 relative au regroupement familial ; que les

134 Cf. Art. R. 411-5 du CESEDA

135 Cf. Art. L.411-5 du CESEDA et Circulaire du 7 janvier 2009 fixant les conditions de ressources.

136 Cf Art. L411-1 du CESEDA

États membres peuvent exiger des « ressortissants des États tiers qu'ils se conforment aux mesures d'intégration, dans le respect du droit national ». L'intégration devient dès lors une notion ambiguë, puisqu'elle peut désormais « exclure ». Comme nous l'avons déjà constaté à propos des dérogations prévues pour les mineurs, il semblerait qu'en faisant de la notion d'intégration un critère, la directive détourne celle-ci de son sens premier.

Cette vision restrictive du regroupement familial par le législateur français, ne faisant que transposer la politique européenne d'immigration, suscite de s'interroger sur l'harmonisation européenne de la notion de regroupement familial.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus