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Crimes de guerre et crimes contre l'humanité:quels enjeux pour le droit international humanitaire?

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par Eric KAMBALE BWAHASA
Université Cadi Ayyad: Faculté de droit Marrakech - Licence Droit public 2009
  

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ANNEXES

I. DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS DE BASE EN DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE

Armes à sous-munitions

Les armes à sous-munitions ont été utilisées à grande échelle durant la Guerre du Vietnam et dans d'autres conflits armés. Elles se composent d'un conteneur rempli d'un grand nombre (entre une douzaine et plusieurs centaines) de mini-bombes (sous-munitions), qui sont libérées avant l'impact et se répandent donc sur une grande surface. Les armes à sous-munitions peuvent avoir des effets humanitaires graves, car elles touchent indistinctement. En outre, nombreuses sont les sous-munitions qui n'explosent pas, gisent sur le sol et qui représentent ainsi une menace à long terme pour la population civile. En mai 2008, à Dublin, a été adoptée une convention internationale interdisant la fabrication, le stockage, la prolifération et l'utilisation d'armes à sous-munitions. Cette convention prévoit également le nettoyage des zones affectées, la destruction des stocks ainsi que des dispositions consacrées à l'assistance aux victimes. Les armes à sous-munitions font aussi l'objet de négociations dans le cadre de la Convention de 1980 sur certaines armes classiques, auxquelles participent aussi les grandes puissances militaires qui n'ont pas adopté la Convention sur les armes à sous-munitions.

Armes biologiques

Ces armes, aussi qualifiées de bactériologiques, sont destinées à propager des maladies ou à causer la mort d'êtres humains. Les armes biologiques contiennent des organismes vivants qui ont la capacité de se reproduire et de libérer des toxines dangereuses pour l'être humain, la faune et la flore. Elles représentent donc une menace pour la santé des être vivants et de l'environnement. L'utilisation d'armes biologiques est prohibée depuis 1925. La Convention de 1972 sur les armes bactériologiques interdit la fabrication et le stockage non seulement des armes contenant des agents microbiologiques et bactériologiques ainsi que des toxines, mais aussi des vecteurs permettant de les répandre. Elle recommande la destruction de ces armes.

Armes chimiques

Ces armes contiennent des substances chimiques dangereuses pouvant provoquer la mort, une incapacité temporaire ou des séquelles permanentes chez l'être humain et les animaux. Elles peuvent également contaminer les aliments, les boissons et certains matériaux. Les conséquences dévastatrices de l'utilisation d'armes chimiques durant la Première Guerre mondiale ont amené la communauté internationale à interdire l'emploi de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires en 1925.

En 1993, cette interdiction a été complétée par une convention internationale interdisant la mise au point, la fabrication, le stockage et l'emploi de toutes les armes chimiques et recommandant leur destruction.

Armes de destruction massive

Entrent dans cette catégorie les armes nucléaires, les armes biologiques et les armes chimiques. Elles se distinguent des autres armes par le fait qu'elles ont été conçues pour causer des pertes humaines et matérielles à grande échelle et qu'elles peuvent occasionner des dommages substantiels et durables à l'environnement.

Armes nucléaires

Terme générique désignant la bombe atomique, la bombe à hydrogène (bombe thermonucléaire) et la bombe à neutrons. Les armes nucléaires, utilisées à Hiroshima et Nagasaki en 1945, ne sont pas généralement prohibées par le droit international, mais frappées d'interdictions spécifiques (essai, fabrication, entreposage etc.). Dans un avis consultatif de 1996, la Cour internationale de justice des Nations Unies a considéré que les effets de l'utilisation d'armes nucléaires sont généralement contraire au droit international humanitaire, même si une interdiction complète et inconditionnelle ne se trouvait ni dans le droit international coutumier ni dans les conventions internationales.

Blessés, malades et naufragés

Sont considérés comme blessés ou malades les militaires et les civils qui ont besoin de soins médicaux et qui s'abstiennent de tout acte hostile. Un soldat blessé qui utiliserait son arme ne tombe pas sous le coup de cette définition. Le droit international humanitaire oblige toutes les parties au conflit à traiter les personnes blessées ou malades avec humanité, soit à les transporter en lieu sûr, à les ménager, à les protéger et à leur apporter les soins médicaux dont elles ont besoin. Toute distinction fondée sur des critères autres que médicaux est interdite, les femmes ayant toutefois droit à des égards particuliers. Des dispositions analogues s'appliquent aux naufragés, soit aux personnes, militaires ou civiles, qui se trouvent en situation périlleuse en mer ou sur d'autres eaux. Les combattants blessés, malades ou naufragés ont le statut de prisonniers de guerre.

Cessez-le-feu

Cette notion empruntée à la terminologie militaire désigne la suspension immédiate ou le terme des hostilités. Le cessez-le-feu peut reposer sur un accord négocié entre les parties au conflit ou sur une décision unilatérale d'un belligérant de cesser toute activité militaire durant une période déterminée et dans une région donnée.

Combattants

Dans le contexte d'un conflit armé international, tous les membres des forces armées, à l'exception du personnel sanitaire et religieux, sont considérés comme des combattants. Ils sont autorisés à procéder à des actes licites de guerre et ne risquent pas de poursuites pénales ou judiciaires à ce titre (« privilège du combattant »). Dans certaines circonstances, le statut de combattant peut aussi être reconnu à des personnes qui prennent part à des levées en masse pour défendre leur territoire ainsi qu'aux volontaires et membres de milices ou autres mouvements de résistance. Les combattants capturés bénéficient du statut et des garanties accordés aux prisonniers de guerre.

Conflit armé

Le conflit armé est le contexte dans lequel s'applique le droit international humanitaire. La notion de conflit armé ne se trouvant définie dans aucune des conventions pertinentes, la jurisprudence en a donné la définition suivante: « Un conflit armé existe chaque fois qu'il y a recours à la force armée entre Etats ou un conflit armé prolongé entre les autorités gouvernementales et des groupes armés organisés ou entre de tels groupes armés au sein d'un Etat. » On fait donc la distinction entre conflits internationaux et conflits non internationaux. Pour être considéré comme tel, un conflit non international doit cependant présenter une certaine intensité : les tensions internes, troubles intérieurs tels qu'émeutes, violences isolées ou sporadiques et autres actes semblables ne tombent pas sous le coup du droit international humanitaire.

Dépositaire

Le dépositaire d'un traité est un Etat ou une organisation internationale. Les tâches du dépositaire sont essentiellement de nature notariale. Il s'agit par exemple de conserver les documents, d'en établir des copies certifiées conformes ou encore de recevoir, conserver et transmettre à qui de droit les communications, réserves et déclarations afférentes au traité. La Suisse est dépositaire de nombreux traités internationaux, dont les quatre Conventions de Genève de 1949, les Protocoles additionnels I et II de 1977 et le Protocole additionnel III de 2005.

Distinction

Le droit international humanitaire protège la population civile et interdit toute attaque dirigée contre des civils ou des biens civils. Le principe de distinction fait partie de ces règles fondamentales : les parties en conflit ne sont pas autorisées à conduire des opérations militaires contre des objectifs autres que des objectifs militaires et doivent donc toujours faire la distinction entre civils et combattants ainsi qu'entre biens civils et objectifs militaires. Le principe de cette distinction restreint les méthodes et moyens de combat : toute arme ou stratégie qui ne permet pas de viser un objectif militaire déterminé est interdite.

Proportionnalité

Le principe de proportionnalité sous-tend la conduite des hostilités dans son ensemble. Les attaques susceptibles de causer des dommages disproportionnés dans la population civile ou aux biens civils sont ainsi interdites même si elles sont dirigées contre des objectifs militaires. Avant chaque attaque, les responsables militaires doivent donc s'assurer que les conséquences potentielles pour la population et les biens civils ne soient pas excessives par rapport à l'avantage militaire direct et concret qu'ils en attendent.

Espion

Est qualifié d'espion celui qui agit clandestinement pour chercher à recueillir des informations militaires sur le territoire contrôlé par l'adversaire. Les espions en civil ne sont pas considérés comme des combattants et ne bénéficient pas du statut de prisonnier de guerre s'ils sont capturés. Les espions en uniforme, en revanche, ont le statut de combattants et doivent être traités comme des prisonniers de guerre en cas de capture.

Guerre asymétrique

Les guerres, à l'heure actuelle, n'opposent plus uniquement des armées classiques, mais impliquent aussi des groupes armés non étatiques. Elles sont donc de plus en plus souvent asymétriques, ce qui signifie que les belligérants disposent de capacités militaires très inégales. Ces conflits tombent cependant eux aussi sous le coup du droit international humanitaire, que les parties en présence (étatiques ou non étatiques) le reconnaissent ou non. L'asymétrie entraîne néanmoins de nombreux problèmes en ce qui concerne le respect du droit international humanitaire, par exemple lorsqu'une partie se sent défavorisée si elle respecte les règles ou lorsque la partie technologiquement inférieure a recours à des méthodes et moyens prohibés par le droit international humanitaire comme la perfidie ou l'usage de civils comme boucliers humains. Il se peut aussi que la partie la plus puissante viole les principes de la distinction et de la proportionnalité dans sa réaction aux infractions commises par l'adversaire.

Ius ad bellum, ius in bello

Le ius ad bellum a pour objet la licéité de la menace ou du recours à la force militaire. Elle est régie par la Charte de l'Organisation des Nations Unies (ONU).

Le ius in bello s'applique uniquement en cas de conflit armé, légitime ou non. Il régit d'une part la conduite des hostilités et d'autre part la protection des victimes. Le droit international humanitaire et le ius in bello sont des synonymes.

Perfidie

Le droit international humanitaire interdit le recours à la perfidie pour tuer, blesser ou capturer un adversaire. Sont considérés comme actes de perfidie les comportements visant à faire croire à l'adversaire qu'il a le droit de recevoir ou l'obligation d'accorder la protection prévue par le droit international humanitaire pour ensuite abuser de sa confiance. Il est par exemple perfide de feindre la qualité de personne protégée en se servant abusivement de ses signes ou emblèmes ou de feindre l'incapacité de combattre pour cause de blessure ou de maladie.

Réfugiés

Sont considérées comme des réfugiés les personnes qui quittent leur pays d'origine parce qu'elles ont une crainte légitime d'être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social déterminé ou de leurs opinions politiques.

III. QUELQUES MASSACRES GENOCIDAIRES

Asie

- Cambodge : les Khmers rouges (1975-1978).

- Chine : les différentes guerres civiles : Tchang Kai Tchek, 1946-1949 (nationalistes><communiste), ...

- Chine : anéantissement de Nankin par les occupants japonais (1937-1938), plus d'autres exactions commises pendant l'occupation japonaise.

- Chine : victimes de la révolution culturelle de Mao (1950-1960).

- Chine : famine de 1958-1962 pour le «Grand bond en avant » voulu par Mao.

- Indonésie : liquidation de centaine de millier de communistes indonésien (1965).

- Indonésie : massacre de la population du Timor-Oriental par des milices et des indonésiens à partir de 1975 .

- Inde : massacre d'Indiens musulmans et d'hindous pendant la sécession (1947-1948).

- Tibet : massacres datant de l'occupation chinoise plus les problèmes actuels.

- Birmanie : à partir de 1988, massacre organisé par le SLORC, parti au pouvoir pour garder son emprise sur le pays.

- Irak : massacre des minorités Kurdes par Saddam Hussein. Depuis 1975, ce dernier a organisé un programme de transfert de population et quelques massacres génocidaires sont perpétrés.

- Bengladesh : lors de la scission avec le Pakistan (1971) et massacre des Biharis après la scission.

- Arménie : extermination de masse par l'état turque (1915-1916).

- Sri Lanka : depuis 1983, guerre civile opposant les Cinghalais au pouvoir au Tamouls, c'est un conflit ethnique.

- Iran : persécution depuis le début de la création de la religion baha'isme par les autorités musulmanes, surtout depuis 1979 et la révolution islamique.

- Azerbaidjan : massacre de Khojaly (Xocali) a causé la mort d'un très grand nombre de civils azerbaidjanais en 1992 des oeuvres de l'armée Arménienne, aidé peut être par les Russes.

- Vietnam : guerre civile.

- Corée : guerre civile.

- Turquie : massacre de la minorité kurde pendant l'entre deux guerres (déportation, ...).

Afrique

- Rwanda et Burundi : massacre des Tutsis et des opposants hutus par les Hutus (1994).

- Namibie : le massacre des Hereros (1904-1907) par les Allemands.

- Nigeria : de 1966 à 1970, massacre des Biafrais, à savoir les Ibo, refusant de se convertir, par l'état nigérian en place, les Haoussa, musulman.

- Soudan : guerre civile dès 1955 entre le Nord (plus fort économiquement) et le Sud, jusqu'en 1972. Reprend dès 1983 jusque 1993-1994.

- Ouganda : Amin Dada (1971-1986) et les massacres ethniques.

- Guinée Equatoriale : (1968 ?-1979) meurtres contre les opposants mais aussi contre des ethnies (catholique et Bubi).

- Ethiopie : Mengistu mène une politique d'épuration ethnique et religieuse (juifs Falachas en 1979), de déplacement massif (500.000 familles des Hauts Plateaux), ... Il réunit tous les types de massacres génocidaires, et cela jusque 1991.

- Mozambique : de 1973 à 1975, massacre des forces coloniales portugaises puis après problème avec l'Afrique du Sud et la Rhodésie qui tente de déstabiliser le régime communiste.

- Congo : 4,5 millions d'affamés et de massacrés depuis 1997 durant la Première et la Deuxième Guerre du Congo.

- Afrique du Sud : l'époque de l'Apartheid.

Océanie

- Australie : les Aborigènes, massacrés depuis 19e siècle.

Europe

- Ex Yougoslavie : (1991-1995) guerre ethnique. Massacre par les Oustachis pendant la 2e guerre mondiale.

- Russie : millions de paysans ukrainiens par la famine (1932-1933).

- Russie : installation des goulags et la déportation ethnique de 1937-1949.

- Tchétchénie : déportation des Tchétchènes en 1944 par Staline.

Amérique du Sud

- Guatemala : les « Escadron de la mort » commettent des assassinats politiques sous les différents régimes politiques depuis 1966 jusque 1990.

- Guatemala : 100 000 Indiens mayas furent massacrés par l'armée nationale guatémaltèque.

- Colombie : époque de la « Violenca », guerre civile opposant le droite et la gauche.

- Chili : massacres organisés sous le régime de Pinochet.

- Argentine : dès 1973 avec la création des «Escadrons de la mort », dès 1976 suivent la création de camp pour opposants politiques.

- La situation des Indiens d'Amérique du Sud au XXe siècle : les Aché du Paraguay (génocide de moins de 1000 personnes de 1968 à 1972)

- Les massacres politiques et extra judicaire comme méthode de gouvernement dans différents pays d'Amériques du Sud, venant de la mise en place des dictatures instaurées par la décolonisation : Guatemala, Salvador, Colombie, Bolivie, Brésil.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand