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Problématique du coà»t des services dans les microfinances au Cameroun

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par Achille Landry WOMEGNE POKAHA
Institut de recherche et d'enseignement en relation internationale et européeene (IRERIE LLC) - Master II en gestion et finance 2011
  

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III- CLIENTELE DE LA MICRO FINANCE

Si à l'origine la microfinance était vraiment une banque pour pauvre et exclus du système bancaire classique, force est de constater que de nos jours, la clientèle de la micro finance se recrute aussi bien chez les couches défavorisées que dans les PME et PMI de la place. Ceci s'illustre par la clientèle qui a été multipliée par 05 en sept ans (200.000 bénéficiaires des services de la micro finance en 2001 contre 1.073.621 en 2008 selon les chiffres du ministère des finance). En plus, l'implantation des établissements étrangers à capitaux privés est une illustration parfaite de l'élargissement de l'assiette de cette clientèle. C'est ainsi qu'on retrouve dans la clientèle, aussi bien le petit débrouillard que les promoteurs des PME et PMI.

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Réalisé et soutenu par WOMEGNE POKAHA Achille Landry

a) Clientèle originelle de la micro finance

En Afrique en général et au Cameroun en particulier, les premiers EMF ont commencé à fonctionner selon le modèle de la Gramen Bank et avaient pour clientèle, mais ont très vite déchantés au vu de la réalité locale :

- Dislocation des groupes solidaires après décaissement

- Individualisme à outrance des bénéficiaires

- Difficultés pour les femmes à gérer les fonds sans implication de leurs époux

Ce qui a eu pour conséquence l'abandon et le non remboursement de la majorité des créances octroyées suivant le modèle de la Gramen Bank. Face à cela, les opérateurs de la micro finance ont du élargir leur portefeuille clientèle à d'autres couches de la société en développant des produits attrayants.

b) Clientèle actuelle de la micro finance

e nos jours, grkce à l'éventail de produits offerts par les EMF au Cameroun, il devient de plus en plus difficile de distinguer une clientèle propre à la micro finance car le plus souvent, les clients que l'on retrouve dans les banques classiques sont les même qui côtoient les guichets des divers établissements de micro finances.

La majorité des clients dits des banques classiques découvrent les EMF à travers des produits pas toujours proposés par ces banques tels que le transfert rapide d'argent, les financements rapides de leurs opérations ainsi que la flexibilité et la proximité dont font preuves ces EMF dans leurs gestions quotidiennes.

Grâce à sa grande capacité à gérer au cas par cas les problèmes multiples de sa clientèle, les EMF parviennent ainsi conserver dans leurs portefeuilles ces clients occasionnels qui n'hésitent pas à revenir vers eux chaque fois et à

conseiller aussi à leurs connaissances, ce qui attire progressivement vers les guichets des EMF les opérateurs économiques tout aussi formel qu'informel qui ne font recours aux banques désormais que pour les opérations complexes généralement interdits à la micro finance.

C'est ainsi qu'à coté du petit commerçant exerçant dans l'informel total venu solliciter un micro crédit pour lui permettre de régler sa facture d'électricité, ne sera t'on plus surpris de retrouver le promoteur d'une PME sollicitant le financement d'une importation ou d'un marché à grosse valeur.

Or si le petit commerçant ne trouve aucune anomalie à payer un taux de près de 2,5% hors taxe mensuel (soit 30% annuel), le promoteur de la PME jugera par contre ce taux très élevé car il aura tendance à comparer avec les taux des banques classiques.

Vu sous cet angle, on pourra taxer (comme le font beaucoup d'ailleurs) les taux de la micro finance de trop élevés, pourtant en tenant compte des contraintes (charges, réglementations) auxquelles ils font face ainsi que de l'environnement dans lequel ces établissements exercent leurs activités, l'on comprendrait mieux les conditions de banque appliquées à leurs opérations.

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