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à‰tude du risque de toxicité lié aux prescriptions médicamenteuses chez les femmes enceintes à  Ouagadougou

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par Lassané KABORE
Université de Ouagadougou - Doctorat en pharmacie 2007
  

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2. ENONCE DU PROBLEME

Le Burkina Faso est un pays en développement caractérisé par un niveau socioéconomique bas et une situation sanitaire marquée par l'insuffisance des infrastructures et des ressources humaines.

Les taux de morbidité et de mortalité restent élevés dans le pays. En particulier, les taux de mortalité maternelle et infantile estimés respectivement à 484 pour 100 000 naissances vivantes et à 81 pour 1000 [65] constituent un défi aux objectifs du millénaire pour le développement.

Au regard de cette situation, le personnel paramédical (sages-femmes, infirmier, etc.) bénéficie dans le cadre de la prise en charge des patients d'une dérogation aux dispositions du code de la Santé Publique portant sur les compétences de prescription de médicaments [6].

L'extension des prérogatives de prescription au personnel non médecin a contribué à une utilisation non rationnelle du médicament avec des prescriptions médicamenteuses désordonnées, comme l'ont rapporté Millogo en 1989 à Ouagadougou [59] et Zongo en 1993 à Bobo Dioulasso [99]. Ces prescriptions irrationnelles, sources potentielles de risques sanitaires pour les populations n'épargnent pas la femme enceinte. Zoungrana a rapporté en 1993 que sur 700 ordonnances médicales destinées à des femmes enceintes, 172 d'entre elles soit 24,6 % comportaient au moins un médicament contre-indiqué [100]. Krause et collaborateurs (1999) ont également rapporté à l'occasion d'une étude sur les prescriptions en milieu rural au Burkina Faso incluant 21 femmes enceintes, des prescriptions contreindiquées concernant 7 d'entre elles [50].

Les prescriptions irrationnelles chez la femme enceinte sont d'autant plus préoccupantes que les risques portent non seulement sur la mère mais aussi et surtout sur le futur nouveau-né à différents stades de son développement in utero. En effet, la femme enceinte et son enfant sont solidaires sur les plans métabolique et physiologique par le biais du placenta, si bien qu'à l'exception des grosses molécules comme l'héparine et l'insuline, tout médicament administré à la mère peut avoir des répercussions immédiates ou lointaines sur l'embryon, le foetus ou le nouveau-né [73]. Historiquement, on se souvient encore des dommages occasionnés par la thalidomide avec près de 10 000 enfants sévèrement malformés à la naissance [15 ; 27].

Au delà des risques toxiques, les prescriptions irrationnelles posent des problèmes économiques aux patients et à l'Etat par leurs caractères onéreux.

Au Burkina Faso, il n'existe pas de pharmacovigilance organisée, ni de centre de renseignements sur les agents tératogènes. Les investigations sur l'utilisation des médicaments chez la femme enceinte sont peu fournies. L'étude la plus récente remonte à celle de Zoungrana (1993). Dans un contexte marqué par l'évolution des connaissances et

des structures de prise en charge des femmes enceintes, nous nous proposons une évaluation de la situation une dizaine d'années plus tard. Ainsi, une étude sur les prescriptions de médicaments chez les femmes enceintes dans la Commune Urbaine de Ouagadougou (CUO) devrait permettre d'explorer les risques potentiels y relatifs, et de proposer des solutions pour une utilisation plus rationnelle et plus sécurisée du médicament chez la femme enceinte au Burkina Faso.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard