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Développement financier et causalité entre épargne et investissement en zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine )

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par Relwendé SAWADOGO
Université Ouaga II Burkina Faso - DEA/ Master macro économie appliquée 2009
  

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I-2-Un système financier qualifié de « réprimé »

Malgré la libéralisation financière entamée depuis les années 1990, le système financier de l'UEMOA peut être toujours qualifié de réprimé: par sa faible mobilisation des ressources, de fortes pertes de crédits, des coüts d'intermédiation élevés et d'excessives ingérences politiques. Les institutions financières de la zone sont très peu exposées à la concurrence12 et évoluent dans un climat d'oligopole, ce qui n'incite pas ces dernières à rechercher l'efficacité financière. Par exemple le spread du taux d'intérêt moyen annuel est passé de 3,11% en 2008 à 3,18% en 2010. Somme toute, les banques financent peu l'investissement des entreprises et collectent faiblement l'épargne. Elles ont un rôle négligeable dans la promotion du développement et constituent un frein à la croissance13.

En plus de cela, on peut ajouter les différentes barrières à l'entrée sur le marché bancaire qui constituent aussi un phénomène non négligeable. Les conditions d'ouvertures de banque dans l'espace UEMOA ont continuées à s'alourdir malgré la libéralisation entamée depuis 1989. A titre illustratif, en 1989 pour ouvrir une banque au Burkina, il fallait disposer un montant minimum de 50 millions mais en 2011 ce montant s'élève à 10 milliards.

Les politiques publiques (régimes des propriétés, taux d'intérêt, orientation sélective des crédits, lourdeurs de la fiscalité, etc.) ont également affaibli les systèmes financiers. Tout d'abord, les pouvoirs publics ont beaucoup intervenus dans la gestion des banques aussi publiques que privées. Ensuite, les banques ont continué de financer les déficits de

9 Banque de données sur les Systèmes financiers Décentralisés 2007, UEMOA

10 Il s'agit, entre autre, de: Société Générale, Ecobank, BNP Paribas, Bank Of Africa, Atlantique Financial Group et Calyon

11 Rapport annuel de la Commission Bancaire de l'UEMOA (2006), p.26

12 « Plus de 60% des actifs du système bancaires sont détenus par quatre banques tout au plus »Popiel (1995, p39) 13Cité par Chouchane-Verdier (2001)

l'administration et des entreprises publiques. Elles sont le prolongement du budget et la forte proportion du crédit intérieur accordée au secteur public évince le secteur privé. Les crédits aux entreprises privées ne sont pas systématiquement examinés et les procédures d'allocation des crédits laissent à désirer: il y a la question des garanties qui, de fois dépassent le montant sollicité. Par exemple de 2008 à 2009 les crédits bancaires accordés au secteur public de l'UEMOA sont passés en moyenne de 21,7 milliards à 19,5 milliards.

En somme, malgré la prédominance du système bancaire dans l'environnement financier leur part dans le financement des activités économiques demeure faible car elle reste inférieure à 10% du PIB de l'Union. Ce qui amène une plus grande partie de la population à se tourner vers la microfinance.

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