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Développement financier et causalité entre épargne et investissement en zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine )

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par Relwendé SAWADOGO
Université Ouaga II Burkina Faso - DEA/ Master macro économie appliquée 2009
  

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II-Les échecs relatifs des politiques de libéralisation financière

Sous l'égide des grandes institutions internationales, les pays de l'UEMOA ont entrepris des
programmes de libéralisation financière à partir de 1989. S'appuyant sur les thèses
néolibérales de McKinnon (1973) et Shaw (1973) selon lesquelles, dans le cadre d'une

économie financièrement réprimée, la fixation des taux d'intérêt en dessous de leur valeur d'équilibre : i) réduit l'épargne au profit de la consommation courante; ii) fixe l'investissement en dessous de son niveau optimal; iii) détériore la qualité des investissements réalisés dans la mesure où les banques seront obligées de financer des projets liés à des secteurs à faibles rendements tels que le secteur agricole ou encore l'immobilier, etc. De méme, la libéralisation du secteur financier peut accroître l'intermédiation bancaire. Cet accroissement de l'activité bancaire peut entraîner la réduction des frais d'intermédiation entre prêteurs et emprunteurs grace à la réalisation d'économies d'échelle, la facilité de l'accès des emprunteurs aux fonds prêtables et enfin la diversification du risque.

Après plus de deux décennies d'ajustement et de réformes, les résultats restent en deçà des attentes théoriques. Les échecs relatifs aux réformes financières en zone UEMOA qui se traduisent par la faiblesse de l'épargne mobilisée, le problème de la surliquidité du système bancaire et la volatilité des spreads des taux bancaires sont présentés dans ce point.

II-1- La faiblesse de l'épargne mobilisée

Les defenseurs de la libéralisation financière ont prévu que la déréglementation et la libéralisation financière entraineraient une augmentation significative de l'épargne nationale grace à l'augmentation conséquente du nombre d'institutions financières, de la gamme des instruments financiers et de la qualité de la réglementation et de la supervision bancaire. Ainsi, la libéralisation financière entamée par les gouvernements des pays de l'UEMOA depuis les années 1989, avait pour ambition d'augmenter l'épargne. Malgré ces réformes, le taux moyen d'épargne nationale de la région est resté faible par rapport aux autres régions économiques du monde en développement. Le tableau 1 illustre l'évolution du taux d'épargne de la zone UEMOA comparativement aux autres régions des pays en développement.

Tableau 1 Taux moyens d'épargne en 1985, 1995,2000 et 2005(en % du PIB).

Année

1989

1995

2000

2005

UEMOA

5,825

9,618

7,004

9,732

Afrique subsaharienne

19,810

16,047

19,398

18,259

Asie du sud

19,810

22,962

22,266

26,888

Asie orientale et les pays du pacifique

33,959

39,634

35,815

43,002

Amérique Latine et Caribéen

24,922

19,120

18,968

22,264

Source: WDI, 2008

 
 
 
 

En observant le tableau ci-dessus, on constate que la libéralisation financière n'a pas permis
une évolution significative de l'épargne nationale de la zone UEMOA. Le taux d'épargne

de la zone est resté en dessous de 10% et inferieur à ceux du reste de l'Afrique subsaharienne, d'Asie du sud, d'Asie orientale et d'Amérique Latine (tableau 1). Cette faiblesse de l'épargne intérieure semble être à l'origine du retard de développement économique de la zone par rapport aux autres régions en développement. L'épargne intérieure reste pour toute économie un élément important au moins pour deux raisons : D'une part elle permet de réduire la dépendance vis-à-vis de l'extérieur, et d'assurer croissance durable au moyen d'investissements continus. En effet, la création et le développement des entreprises nécessitent un investissement. Toutefois, celui-ci ne pourra guère se faire sans une mobilisation des ressources. Cette faiblesse de l'épargne intérieure explique les faibles progrès économiques de la zone UEMOA et la rendant davantage extravertie.

En plus la faiblesse de l'épargne est associée à une surliquidité du système bancaire, qui est devenue une préoccupation majeure dans l'UEMOA, à un moment où la demande de crédits est loin d'être satisfaite.

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