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L'entreprise en difficulté

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par Ibrahima SAMB
Université Hassan Ier de Settat au Maroc - Licence en droit privé 2006
  

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B° Les mécanismes d'alerte

Les informations comptables et financières livrées à certains acteurs de l'entreprise peuvent être le révélateur de difficultés futures qui vont nécessité d'organiser rapidement et discrètement une défense. Pour éviter que l'entreprise subisse les conséquences d'une riposte tardive.

Le législateur marocain a prévu des procédures d'alerte destinées à obliger le chef d'entreprise à prendre rapidement des mesures.

Cette procédure d'alerte peut être déclenchée par les commissaires aux comptes ou par d'autres personnes.

1/Alerte déclenchée par le commissaire aux comptes.

Le commissaire aux comptes est l'un de ceux qui connaît le mieux l'entreprise. C'est pourquoi l'article 546 du code de commerce marocain l'a investi d'un devoir de déclencher une procédure d'alerte lorsqu'il constate des faits de nature à compromettre la continuité de l'exploitation de l'entreprise. Cette obligation s'exerce dans toutes les personnes morales où il est présent ; peu importe sa forme (société civile ou commerciale, association ou groupement d'intérêt économique) et le fait que sa présence soit obligatoire ou facultative. Le commissaire aux comptes engage sa responsabilité s'il ne déclenche pas la procédure d'alerte, élément essentiel du processus de prévention des difficultés.

Cette alerte déclenchée par le commissaire aux comptes suppose la réunion de certaines conditions.

Le commissaire aux comptes doit avoir relevé de faits de nature à compromettre la continuité de l'entreprise.

Il doit s'agir d'un ensemble convergeant de faits significatifs.

Les faits doivent être de nature à provoquer une cessation des paiements si aucune mesure de redressement n'est prise en temps utile.

La situation doit révéler l'absence de réaction appropriée ou la carence des dirigeants.

Les faits doivent être révéler par le commissaire aux comptes à l'occasion de l'exercice de sa mission.

2/Alerte déclenchée par d'autres acteurs.

D'autres personnes ont aussi le droit de provoquer une procédure d'alerte. Mais à la différence du commissaire aux comptes, Il ne s'agit pour elles que d'une faculté et non d'une obligation.

Le Comité d'entreprise peut déclencher l'alerte s'il a connaissance des faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise. Les cas d'ouverture d'une telle procédure sont plus vastes que pour le commissaire aux comptes. La procédure cependant reste, dans tous les cas confidentielle.

L'ENTREPRISE EN DIFFICUL TE

 
 

La procédure débute par une demande d'explications à la direction. Si le chef d'entreprise fournit des explications insuffisantes ou s'il refuse de répondre, le comité d'entreprise établit un rapport d'alerte. Pour ce faire, il peut se faire assisté d'un expert comptable.

Ce rapport peut être communiqué au conseil d'administration ou de surveillance ou à défaut aux associés et aux commissaires aux comptes.

Une procédure d'alerte est reconnue aux associés de la société à responsabilités limitées (SARL) et aux actionnaires de la société anonyme.

Dans la SARL, tout associé non gérant peut, deux fois par exercice, poser par écrit des questions au gérant sur tout fait de nature à compromettre la continuité de l'entreprise. La réponse du gérant est communiquée aux commissaires aux comptes.

Dans la société anonyme cette même faculté est reconnue à un ou plusieurs actionnaires représentants au moins 5% du capital social ou à une association d'actionnaires.

Le Président du tribunal de commerce peut déclencher une procédure d'alerte.

En France, dans les petites entreprises non tenues de tenir des documents de gestion prévisionnelle, le droit d'alerte peut être exercé soit par le Président du tribunal de commerce soit par un groupement de prévention agréé.

Le Président du tribunal de commerce : lorsque les comptes font apparaître une perte nette comptable supérieure à 1/3 du montant des capitaux propres en fin d'exercice : ce dernier demande alors au chef d'entreprise les mesures qu'il compte prendre et peut même proposer un règlement amiable.

Groupement de prévention agréé : par ailleurs ces groupements qui relèvent des indices de difficultés chez l'un de ses adhérents doit en informer le chef d'entreprise et peut lui proposer l'intervention d'un expert.

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