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La licéité de l'emploi de la force par une organisation internationale: cas de l'OTAN en Libye en 2011

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par James MUHINDO BUNDUKI
Université catholique du Graben - Licence 2011
  

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B. L'Idéologie des droits humains

Il s'agit là d'une préoccupation relativement ancienne du droit international coutumier. C'est ainsi qu'il était jadis admis que les interventions dites « d'humanités étaient justifiées en cas de violation des lois humaines la plus élémentaire où des catégories d'individus, voire des populations entières, voyaient leur existence menacée dans un pays détermine. C'est ainsi par exemple qu'en 1860 la France intervient militairement au Liban pour protéger les chrétiens maronites. C'est ainsi encore qu'en 1964 la Belgique devait monter une opération militaire à Stanley ville quatre ans après l'accession à l'indépendance de son ex-colonie

76 (B) KOUCHNER, Le malheur des autres, Paris, Editions Odile Jacob, 1991, pp 229-230.

du Congo afin de protéger la vie gravement menacée de plusieurs milliers de ses ressortissants ))77.

Devant des situations de ce type, fut avancé par certains et à notre sens imprudemment qu'il existerait un droit, voire un devoir d'ingérence légitimant les recours à la force pour faire cesser ces violations des droits de l'homme.

Toutefois, force est de reconnaître que la pratique récente des Nations Unies au cours des dernières années s'oriente dans cette direction, sans peut être en percevoir tous les dangers. C'est ainsi tout d'abord que le Conseil de sécurité devrait mettre sur pied une opération militaire quasiuniverselle pour empêcher la répression dont étaient victimes les populations Kurdes en Irak (voir la Résolution 688 du 5 avril 1991 dont la « portée novatrice )) devrait être analysé par le ministre français des affaires étrangères de l'époque comme préfigurant « le droit d'intervention humanitaire en cas de violations massives des droits de l'homme ».

Par la suite, le Conseil de sécurité devait en effet autoriser tous les Etats membres acceptant de coopérer à utiliser « tous les moyens nécessaires » pour assurer les moyens de secours humanitaire, tout abord en Bosine Herzegovine (voir la Résolution 770 du 13 août 1992) puis en Somalie (voir Résolution 794 du 3 Décembre 1992).

Ces développements récents laissent ainsi entrevoir la généralisation de la pratique des interventions humanitaires multilatérales.

Si on laisse de côté ces types de protection marginaux et très exceptionnels des droits de l'homme, celle-ci est maintenant organisée, sans doute inégalement, à deux niveaux, universel et régional78. Pourtant, le fondement juridique de l'intervention humanitaire reste incertain.

En conclusion, on peut dire que chaque fois que les Etats étaient amenés à se prononcer sur le principe de non recours à la force armée consacré par l'article 2 § 4 de la charte de l'ONU, ils ont affirmé que cette disposition interdit de manière général l'emploi de la force dans les relations internationales.

77 D. CARREAU, Droit international, 4e éd. Pedons, Paris, 1994, p.386.

78 J. BALLOVA, Droit, de l'homme et organisations internationales, Paris, Montchrestien, 1984, p243.

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