I.4 ETIOLOGIE ET DIFFERENTS TYPES DE DIABETE
Les diabètes insipides sont des maladies rares, dont
la cause est une anomalie de la sécrétion ou de la reconnaissance
de l'hormone antidiurétique (ADH) ou arginine vasopressine (AVP).
L'hyperglycémie est associée à d'autres
perturbations importantes du métabolisme des glucides, des
protéines, et des graisses (1).
L'étiologie du diabète est une évidence
dans quelques rares cas comme l'ablation chirurgicale de la queue du
pancréas ou sa destruction par l'une ou l'autre maladie comme une
pancréatite chronique, une hémochromatose (dépôts de
fer au niveau de la glande, qui empêchent son fonctionnement correct), ou
encore un cancer. Cependant dans la plupart des cas l'étiologie est
difficile à mettre en évidence.
Le diabète de type I (sécrétion
insulinique quasi-nulle) pourrait être associé à
l'hérédité (les systèmes HLA entre autres), mais le
code de transmission n'est pas encore connu ; il pourrait s'agir de la
transmission d'une plus grande susceptibilité aux agents
pathogènes comme par exemple le virus ourlien (36).
Le diabète de type II dit diabète gras ou de
maturité, correspond plutôt à une insuffisance de la
sécrétion insulinique suite à une demande accrue.
Différentes formes de diabètes sont
répertoriées, en fonction de leur étiologie : Les
données essentielles pour le diagnostic étiologique sont
cliniques : âge, poids, existence d'une cétonurie,
hérédité familiale de diabète.
I.4.1 Diabète de type I
Il est remarquable par son début brutal : syndrome
cardinal associant polyuropolydipsie, polyphagie, amaigrissement et
asthénie chez un sujet jeune, mince, avec cétonurie
associée à la glycosurie. On ne retrouve
d'antécédent familial que dans un cas sur dix. Il survient
essentiellement avant 20 ans, mais connaît deux pics d'incidence vers
12ans et 40 ans. Il peut être associé à d'autres maladies
auto-immunes (vitiligo, maladie de Basedow, thyroïdites, maladie de
Biermer) (34).
I.4.2 Diabète de type II
A l' opposé, il se caractérise typiquement par
la découverte fortuite d'une hyperglycémie chez un sujet de plus
de 40 ans avec un surpoids ou ayant été obèse, avec
surcharge pondérale de prédominance abdominale (rapport taille /
hanche supérieur à 0,8 chez la femme, supérieur à
0,95 chez l'homme). Le plus souvent, on retrouve une
hérédité familiale de diabète non
insulinodépendant.
Le diabète de type II est souvent associé
à une hypertension artérielle essentielle et/ou à une
hypertriglycéridémie. Le diagnostic se fait le plus souvent lors
d'un examen systématique. En effet, le diabète de type 2 est
asymptomatique. Le retard au diagnostic est d'environ 5 ans. Ainsi, dans 20 %
des cas, il existe une complication du diabète au moment du diagnostic
(18).
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