I.8 COMPLICATIONS DU DIABETE (34)
La pathogénie du diabète se caractérise
souvent sous trois aspects :
- les complications vasculaires ;
- l'acidocétose ;
- et le coma hyperosmolaire.
I.8.1 Les complications vasculaires
Ces complications sont consécutives à la
déficience des métabolismes des lipides et des glucides.
L'insuline est lipogénétique, le manque de ce dernier laisse les
hormones lipolytiques qui sont GH (hormone de croissance), TSH
(thyréostimuline ou thyrotrophine), T4 (tétra-iodothyronine) et
les catécholamines (dont l'adrénaline), agir sans contrainte.
Ceci implique donc une mise en circulation de grandes quantités de
lipides qui vont occasionner des maladies diverses : néphropathie,
rétinopathie, neuropathie, athérosclérose et ses
conséquences variées comme l'hypertension artérielle,
cardiopathie, etc.
Les infections à répétition et les
gangrènes qui peuvent aboutir aux amputations.
I.8.2 La céto-acidose
L'acidocétose se caractérise par deux
composantes : d'une part, il y a manque d'insuline (et avec probablement un
taux élevé de glucagon) qui occasionne une hyperglycémie
et un manque de glycolyse, ce qui entraine un manque de production
d'énergie ; d'autre part la carence ou manque d'énergie oblige
l'organisme à dégrader abondamment les acides gras pour produire
de l'énergie. Conséquence, les acétyl-CoA produits en
excès ne peuvent pas être totalement consommés par le cycle
de Krebs défaillant du fait de la pauvreté en coenzymes
d'oxydoréduction qui auraient dû être apportés par la
glycolyse. D'où la conséquence sera une cétogenèse
accrue et accentuée par le déficit en NADPH qui aurait dû
être apporté par la glycolyse par shunt des pentoses phosphates.
La conjugaison de tous ces facteurs aboutit à l'accumulation des corps
cétoniques (acétone, ß-hydroxybutyrate,
acétoacetate), qui sont acides, il y aura donc acidose.
I.8.3 Le coma hyperglycémique hyperosmolaire (non
cétonique)
Quasiment absente dans le diabète de type I, le coma
hyperosmolaire est une complication aigue typique du diabète du type II.
Le coma hyperosmolaire est conséquent à une hyperglycémie
élevée, accompagnée d'une forte diurèse. Il y a
ainsi déséquilibre entre la volémie et les concentrations
plasmatiques des particules osmotiquement actives. Les cellules doivent se
déshydrater pour tenter de fournir l'eau nécessaire jà
l'extracellulaire, d'où coma.
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