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Etude et analyse stratégique de crédits bancaires à  la banque islamique de Guinée

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par Alhassane Konaté
Uinversité d'Angers  - Master 2 IESC - finance 2011
  

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I. La méthodologie de recherche :

La méthodologie de recherche utilisée s'articule au tour de deux parties essentielles: Les outils qui sont à la disposition de la BIG pour maîtriser les risques de crédits bancaires et l'analyse des conditions d'octroi de crédit aux clients. Dans cette partie on parlera d'abord des concepts, des outils et des instruments de crédit bancaires et ensuite on évoquera la gestion des risques de crédit bancaire par la relation entre l'Intelligence Economique et la gestion de risque de crédit à la Banque Islamique.

B. Les outils à la disposition de la BIG pour maîtriser les risques de crédit bancaire:

La BIG à l'instar des autres institutions financières islamiques, est confronté à une multitude de risques : financiers et non financiers. Le risque financier est celui qui est lié au risque de marché ou risque de crédit et le risque non financier est constitué principalement par le risque juridique ou risque de régulation bancaire.

La forte augmentation du taux de risque de crédits bancaires ces dernières années a conduit la Banque Islamique a développée des outils et des concepts pour une bonne gestion de ces risques de crédit.

A partir de ces différents risques, nous allons étudier et analyser les concepts et les instruments qui permettent à la BIG de réduire l'impact de ces risques sur son bilan en se posant cette question :

Quels sont les outils qui sont à la disposition de la BIG pour une maîtrise efficace des risques de crédits bancaires ?

Schéma sur la répartition des modalités des risques bancaires

Appréciation Maîtrise

des risques bancaires

5

Identification

1

Evaluation
/ Mesure

4

Contrôle

2

Gestion

3

Source : Business Financial Times, 2009

NB : Le département de crédit Trading fait une évaluation sur le crédit sollicité avant de donner son appréciation sur l'octroi d'un crédit à un client ou à une entreprise. Bien entendu il ne peut que donner son avis, mais la dernière décision revient à la Direction générale. L'objectif du département de crédit Trading, c'est de détecter les clients ou entreprises risqués par une analyse approfondie des documents qu'ils vont fournir pour avoir un prêt bancaire.

Par cette analyse la banque peut anticiper les risques potentiels qui peuvent toucher les fonds propres de la banque (la finance islamique : Analyse des produits financiers islamiques de CHERIF, Karim en 2007) en utilisant les instruments financiers comme les produits dérivés par exemple les contrats à terme, Swapes, les forwards, les options et les ventes à terme.

Tableau1 : Les modalités de répartition et de maîtrise des risques des crédits bancaires

Les étapes de maîtrise de risques bancaires BIG

Les moyens mis en oeuvre pour maîtriser les risques bancaires au sein de la BIG

Appréciation des
risques bancaires

v En matière bancaire l'appréciation du risque revient au responsable du département de crédit Trading.

+ Il doit motiver sa décision pour l'appréciation de la Direction Générale afin d'accélérer la mise en place du concours de caution d'avance de démarrage et de bonne fin d'exécution.

Evaluation/mesure des risques bancaires

v Le banquier doit évaluer tous les risques qu'en cours le client s'il n'arrive pas à rembourser le prêts, en demandant par exemple une garantie suffisante avant l'octroi du pret.

v La mesure du risque doit se reposer exclusivement sur les principes et les produits de la banque islamique.

Gestion des risques bancaires

v Le responsable financier doit s'assurer que le métier qu'exerce son client n'expose pas la banque à la faillite.

v La banque doit suivre sa stratégie de gestion des risques pour identifier et évaluer toutes les alternatives possibles pour minimiser le risque.

Contrôle

v Le département de crédit Trading doit être indépendant de la direction Générale, pour éviter toute immixtion de la hiérarchie en matière octroi du crédit à un client.

v Le département de crédit Trading doit avoir toutes les informations nécessaires avant d'octroyer un crédit aux particuliers et aux entreprises.

Identification des
risques bancaires

v Pour maîtriser les risques bancaires, le banquier doit identifier et définir ces risques pour la prise de décision spécifique.

v L'identification du niveau des risques prises par la BIG doit être fondée selon la stratégie mise en place par la banque.

 

Source : Analyse des produits financiers islamiques : Financial Islamique 2007, actualisé par la BIG

a) Concepts et outils de base:

Selon le Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers MEDAF, repris par Sharpe en 1964 il a introduit deux concepts de base sur les risques de crédits bancaires : le risque systémique et le risque résiduel. Pour le risque systémique, il résulte d'un risque lié au cours de l'évolution du marché financier et le risque résiduel est propre à la spécificité interne d'un établissement financier.

Par ailleurs, la Banque Islamique est dotée des outils nécessaires pour prendre de décisions dans le cadre d'octroi d'un emprunt bancaire.

La méthode du Risk adjusted rate of return (PAROC) a mis en place des outils efficaces pour maîtriser les risques de crédit bancaires. Elle fournit une base économique pour mesurer d'une manière consistante tous les risque et dote les managers des outils nécessaires pour prendre des bonnes décisions concernant le couple de choix : risque/bénéfice des différents éléments d'actifs2.

Le diagnostic financier est un outil d'analyse important pour voir la santé financière de la banque, voire si elle a la possibilité d'octroyer des crédits aux particuliers ou aux entreprises pour l'exercice de leurs activités.

C'est ainsi, qu'à travers ce diagnostic financier, on pourra juger les performances financières de la BIG. Les outils de l'analyse financière constituent des instruments de travail très efficace pour voir l'évolution des activités de la banque à savoir : sa trésorerie, sa performance financière, sa structure, sa stratégie, son équilibre budgétaire, la rentabilité des capitaux propres, les charges fixes, les charges variables et son bilan.

Ces différents outils constituent des concepts de base pour une parfaite analyse financière de l'évolution des activités de la Banque Islamique, ces informations comptables sont fournies par la banque elle-même.

[...] Ainsi, l'analyse financière se fixe un certain nombre d'objectifs en vue d'éliminer plusieurs risques incombant sur la banque les objectifs du diagnostic financier : Pour les prêts à court terme, les bailleurs des fonds sont essentiellement intéressés par la liquidité de l'entreprise, c'est

2 La gestion des risques analyse de certains aspects liés à l'industrie de la finance islamique : Méthode PAROC 2000 Page 47

à dire par son aptitude à régler ses échéances à court terme, sans pour autant négliger l'équilibre financier à long terme. Dans le cas de crédit à long terme, ils s'intéresseront à la solvabilité et à la rentabilité de l'entreprise, qui conditionne le paiement des intérêts et le remboursement du capital. [...]3

Malgré ces instruments et ces outils d'analyse, la Banque Islamique n'est pas totalement couverte pour éviter voire diminuer les risques bancaires qu'elle court, dans le cadre de l'exercice de son métier.

La position de la BIG et le développement de ses activités, dépendent également de sa proportion ou de sa stratégie à pouvoir se doter des ressources humaines qui ont une compétence nécessaire et suffisante ; pour pourvoir les postes clés de l'activité commerciale, et à faire de la formation continue de son personnel un véritable levier de son développement.

b) Les instruments de gestion de risques bancaires :

La Banque Islamique a mis en place des procédures et des instruments de gestion de risques bancaires avant tout octroi d'un financement afin de veiller sur le risque ainsi que le type d'instrument utiliser. Elle doit avoir toutes les informations nécessaires qui lui permettent de faire une évaluation objective sur la nature du risque, de même que les instruments appropriés avant qu'elle ne donne son accord pour un financement.

C'est ainsi que, par le biais des certains principes islamique, la BIG a développée des instruments financiers pour mieux contrôler le risque lié à l'octroi d'un crédit « En raison des particularités de chaque instrument financier, le risque de crédit doit être analysé pour chacun d'eux. Ceci facilitera la mise en place d'un système de contrôle interne et de gestion des risques

»4

Pour Islamic Financial Services (IFS), « Chaque IFI est censée mettre en place un système de gestion des risques permettant l'identification, la mesure, les instruments, le suivi, le reporting et le contrôle du risque de crédit. L'IFS doit considérer le risque de crédit de manière holistique et

3 Le diagnostic financier comme outil d'analyse des crédits d'investissement à la Banque Populaire, Comptabilité & finances 2010, P 7, CHD/ ed 2010/11/02 PFE-Ly-01 CURTH, Concepts et outils d'analyse de la fiance islamique.

4 Institutions (other than Insurance Institutions) offering only Islamic Financial Services Guideline to IFI de l'IFSB Principe22. La finance islamique : Analyse des produits financiers islamiques CHERIF, Karim Page 51

s'assurer que la gestion du risque de crédit prenne part à une approche intégrée de la gestion de l'ensemble des risques financiers »5

Cependant, selon (First Conférence on Risk Management in Islamic Finance Paris), le développement d'instrument de gestion et de transfert de risques charia compatibles, tels que: L'assurance takaful, la titrisation des droits de propriété d'actifs tangibles, le recours au Salam et à l'istisna parallèles. La prise de sûretés réelles pour circonvenir aux situations de mauvaise gestion, d'abus et de fautes grave des gestionnaires des fonds Moucharaka ou Moudharaba et des mandataires.

Le Transfert des risques inhérents à la propriété des actifs à travers: La vente à terme de la nue propriété sans l'usufruit et la vente à terme de l'actif à la condition d'être l'intermédiaire pour sa revente.

Par contre, pour CHERIF, Karim de la finance islamique (Analyse des produits financiers islamiques), les Sukuk sont des instruments obligataires islamiques adossés à un actif tangible ou à un investissement dans une firme. Mais la Banque Islamique utilise actuellement le Mudaraba et Murabaha qui sont les principaux instruments financiers islamiques.

Cependant, les outils financiers produits par les Banques Islamiques en général sont attractifs pour les usagers, à plusieurs titres selon Lachemi Siagh « leur aspect éthique, mais aussi l'argument choc de la finance islamique qui consiste à affirmer que l'évaluation des risques est incomparablement meilleur sur un capital matérialisé et ensuite, l'engagement participatif de la banque qui ne se contente pas de collecter des fonds d'épargnants pour leurs diverses opérations mais partage les pertes et les profits ». Lachemi Siagh 2003 RNPH/01TH

Il faut noter que la Banque Islamique du Sénégal, dispose déjà de beaucoup d'instruments financiers, parmi lesquels l'Ijara qui est une obligation bancaire émise par la Banque Islamique du Sénégal (BIS) qui permet d'améliorer la liquidité à très court terme.

5 Guideline to IFI de l'IFSB principe 24, La finance islamique : Analyse des produits financiers islamiques CHERIF, Karim, p.52, Risk Adjusted Return On Capital.

Tableau 2 : Les principaux instruments bancaires islamiques

appellations

caractéristiques

correspondance avec des
instruments occidentaux

Mudaraba*

Financement d'un projet par la banque avec partage des P&P

selon un ratio préétabli

Capital-investissement

Musharaka*
Mizaka

Co-financement par la banque et les promoteurs avec partage des P&P selon un ratio préétabli

Capital-investissement

Kard hasan

Prêt sans intérêt avec couverture des frais bancaires réels par l'emprunteur

Prêt mutualiste

Bay'mu'ajjal

Achat d'un actif par la

banque puis revente à son client avec paiement différé

Vente à terme ou forward

Bayassalam

Achat d'un actif du client par la banque puis revente à

terme à ce dernier

Cessions-bails

Ijara

Achat d'un actif par la banque puis location à son client avec promesse de vente à terme

Crédit-bail

Murabaha

Prêt sans intérêt à court terme avec marge bancaire préétablie

Micro-crédit

Sukuk

Emprunt obligataire adossé à un contrat de crédit-bail

Emprunt obligataire

Source :*instrument impliquant un partage de profits & pertes (P&P). Source : Errico & Farahbaksh, 1998, adapté par les auteurs de la recherche.

Explication 2:

Voici les 3 principaux instruments financiers utilisés par la Banque Islamique : l'Ijara, la Murabaha et la Sukuk ces instruments se transforment souvent en contrats entre la Banque

Islamique et le client. Ces contrats permettent aux deux parties de partager les bénéfices et éventuellement les pertes potentielles qui peuvent arriver à court ou à long terme.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo