WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Rapports "mère- fils " à  travers la bru dans la famille gabonaise actuelle

( Télécharger le fichier original )
par Floriane Mélinda KAYIBA
Université Omar Bongo Libreville - Maà®trise en sociologie de la connaissance 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Institution du mariage à l'état-civil et à l'Eglise, évolution du mariage coutumier et persistance du concubinage

Pour être en conformité avec l'administration coloniale via la célébration du mariage à l'état-civil d'une part, d'autre part, pour être en accord avec Dieu et donc la célébration du mariage à l'Eglise, les autochtones devaient respecter ces deux usages s'ils voulaient, ou du moins, espéraient être pris en compte par le colonisateur et bénéficier de certains avantages dans la société tels le statut ; voir être pris pour modèle.

On pourrai prendre l'exemple sur la Bible ou parole de Dieu où il est écrit : « c'est pourquoi l'homme quittera père et mère et pour s'attacher à sa femme, et ils deviendront tous deux un seul être. »178 Dans le même ordre idée, et pour être en conformité avec la loi divine, les futurs mariés devaient être baptisés et suivre régulièrement le catéchisme, etc. Il ya lieu de préciser ici que tout mariage célébré à l'Eglise catholique ne connaît pas le divorce puisqu'il s'agit de deux êtres unis par Dieu, seule la mort doit les séparer.

En ce qui concerne le mariage institué par le code civil, « le mariage est un acte civil, le contrat par lequel deux époux s'engagent à vivre ensemble, à se prêter mutuellement assistance. Ce contrat stipule de manière plus ou moins explicite, les droits et les obligations réciproques aux époux. Par la même occasion, le mariage légitime la procréation au regard de la société. »179 Sous l'influence de la colonisation, la société gabonaise dans son ensemble, particulièrement l'institution matrimoniale gabonaise, a connu de grandes mutations ; introduction du mariage à l'état-civil et du mariage à l'Eglise.

Le mariage coutumier n'est pas en reste dans ces mutations puisqu'il a vu sa célébration évoluer avec l'introduction de la dot ; en tant que nouvelle institution obligatoire qui « consolida le mariage et pallia à beaucoup de lacunes. C'est ce qui fit

178 La Bible Expliquée. Ancien et Nouveau Testament. Traduite de l'Hébreu et du grec en français courant, Paris, société biblique française/Alliance biblique universelle, 2004, p.7.

179 Denise NGWAGANGA, Représentation sociale du mariage chez la femme salariée, op.cit., p.14.

admettre cette coutume de doter la femme à toute l'ethnie Ngwèmyènè »180 et à l'ensemble des ethnies du Gabon comme indispensable.

Toutefois, devant cette institution du mariage à l'état-civil et à l'Eglise, devant l'évolution du mariage coutumier, il ya tout de même une persistance du concubinage.

En effet, on peut faire remarquer que cette persistance du concubinage n'est pas un mythe, plutôt une réalité dans la formation sociale gabonaise ; et demeure une question à l'ordre du jour. Il ya lieu de rappeler qu'« avant la migration des Ngwèmyènè, il n'existait pas de vrai mariage chez eux. On vivait en concubinage. »181 Mieux, « aucun mariage vrai n'existait mais du concubinage. »182

Il est à noter également qu'avec la colonisation, les us et coutumes ont changé et Steeve BALONDJI nous le rappelle aussi, d'autant plus qu« aujourd'hui bien des couples décident de faire vie commune sans passer par le mariage, c'est le domaine de l'amour sans formalité. »183

Après avoir effectué un constat, et peut-être s'inscrivant dans la vision du Pasteur OGOULA-M'BEYE, et malgré l'institutionnalisation du mariage à l'état-civil, à l'Eglise et devant l'évolution du mariage coutumier, Steeve BALONDJI tire la conclusion selon laquelle le nombre de couples vivant en union libre ne cesse de croître. Enfin, « certains jeunes opteraient pour l'union libre qui serait l'illustration d'un amour libre et préférable sans contrainte.»184

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle