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Essor de la microfinance à  Kinshasa en RDC

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par Christian Nkuka
Université protestante au Congo - Graduat 2012
  

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Section 2 : ENVIRONNEMENT DE LA MICROFINANCE A KINSHASA

2.1. Demande des services offerts par la microfinance

Avec une population de plus de 10 millions d'habitants, soit le sixième de la population nationale, Kinshasa possède le plus grand nombre de clients de microfinance : en 2006, on estime à 57.000 le nombre des comptes ouverts auprès des institutions de microfinance, des COOPEC et des banques de microfinance. Le secteur bancaire est fortement concentré à Kinshasa, bien que quelques banques aient ouverts des agences dans d'autres villes importantes du point de vue économique : Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Kisangani, Kananga, Goma, Bukavu et Matadi.8

La plupart des régions situées au centre du pays sont pratiquement dépourvues de services bancaires et souffrent de mauvaises infrastructures (réseau routier, téléphonie mobile, électricité). Le manque de services bancaires dans les régions rurales est pratiquement troublant dans le cas de la RDC : en effet l'agriculture contribue à hauteur de 50% au PIB et emploie le trois quart de la population active.

Il est estimé que 2,7% de la population seulement possède un emploi dans le secteur formel, et l'économie informelle fonctionne à la fois en dollars et en francs congolais.

Il n'existe pas des statistiques officielles au sujet du nombre d'entreprises informelles ou du taux de croissance de l'économie informelle. Une étude réalisée en 2004 estimait que le nombre d'entreprises très petites, petites et moyennes (TPPME) opérant aussi bien dans l'économie formelle que dans l'économie informelle, se situait entre 2,4 millions et 3 millions pour le pays tout entier et entre 1,4 million et 2 millions pour Kinshasa même (IPC, 2004).

Il est clair cependant que la demande des services financiers est nettement plus importante si l'on tient des personnes à faibles revenus et à revenus moyens qui sont exclues du système bancaire à l'heure actuelle. Si l'on compare le potentiel économique du pays au fait que moins de 0,01 % de la population a accès à un compte bancaire, la demande en service financier de détail est tout simplement stupéfiante.

2.2. Offre des services offerts par la microfinance

Etant donné que la RDC émerge tout juste d'une longue période de conflits et de crise, il est étonnant que le pays soit doté d'un tel nombre et d'une telle variété d'institutions offrant des services de microfinance. La loi autorise les banques, les coopératives (COOPEC) et les institutions de microfinance à offrir des services financiers tels que l'épargne et/ou le crédit. Toutes institutions de microfinance doivent avoir reçu une licence de la BCC. Outre les banques commerciales, seules 38 COOPEC et 9 IMF avaient reçu une licence en mars 20079.

Les sociétés offrant des produits de transferts d'argent et de messagerie financière relèvent de règlementations distinctes. La majorité de prestataires de services financiers se trouve à Kinshasa et le Kivu à l'Est, et il y a une banque à Lubumbashi. Il existe peu de programmes ailleurs dans le pays et il y a un manque particulier de services dans les zones rurales, là où vit 65% de la population. L'inventaire des IMF qui s'effectue actuellement par le biais du PASMIF apportera des précisions utiles qui aideront à identifier la couverture géographique des services disponibles dans le pays entier.

A l'extérieur du groupe d'organismes régis par la loi, quelques ONG offrent des services financiers, surtout dans les régions éloignées de Kinshasa. En outre, la BCC estime qu'il pourrait y avoir jusqu'à 500 COOPEC dans le pays, bien qu'un grand nombre d'entre elles ne soient peut être plus en activité. Il existe de nombreux mécanismes informels, tels que les << papas cartes » ou les << mamans cartes ~ (cartes d'épargnes) et les tontines.

Depuis 2003, les organisations internationales sont actives sur le marché des services financiers en RDC, ce qui a fortement contribué à la croissance rapide du nombre d'ouverture de nouveaux comptes.

Les différentes institutions offrant des services financiers aux personnes à faible revenu facturent un taux d'intérêt mensuel de 2 à 5%, sur une base constante ou dégressive. Certaines COOPEC pourraient facturer jusqu'à 10% par mois. Certaines opérations font état de prêteurs (usuriers) facturant environ 50% par moi. Un grand nombre d'institutions

imposent également à leur client d'épargner pendant une période obligatoire avant de leur offrir un prêt. Lorsque ces institutions ne sont pas autorisées à accepter des dépôts, cette épargne forcée est déposée auprès d'une banque affiliée.

En Mars 2007, les statistiques sur le nombre d'institutions fournissant des services financiers à travers n'étaient pas disponibles en dehors de celles fournies par la BCC sur les structures agrées. A Kinshasa, des IMF et des COOPEC agréées, de même que ProCredit Bank transmettent des informations à la BCC. Il s'agit d'une étape importante et favorable à la mise en oeuvre future de la communication financière et de la supervision externe.

En Juin 2006, l'ensemble des institutions agréées de la ville faisaient état d'un nombre total de 57.000 clients. Le programme PASMIF, en concertation avec la Banque Centrale, est en train de réaliser l'inventaire de toutes les institutions de microfinance actives dans le pays qui devraient être complété d'ici trois mois, avec le soutien financier du FENU, du PNUD et du Ministère Français des Affaires Etrangères.

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