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Dynamique des ecosystèmes forestiers en contact avec les savanes dans le corridor forestier de Fianarantsoa (Sahabe- Ambohimahamasina ) à  Madagascar


par Andry RANDRIANARISON
Université d'Antananarivo Madagascar - Diplôme d'études approfondies en biologie et écologie végétales 2009
Dans la categorie: Géographie
   

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II. ETUDE SUR TERRAIN

II.1. METHODE D'APPROCHE

Selon le type de sol et le degré de l'intensité des différents types de perturbations, il peut y avoir une reconstitution forestière ou un processus de savanisation. Ainsi pour comprendre cette dynamique, la démarche adoptée se subdivise en trois parties bien distinctes (figure 2).

Figure 2 : Démarche de l'étude

 
 

Méthodes

 

Carte 3 : Localisation des relevés de végétation de 2008 sur fonds de végétation 2007 (source : Atlas de la végétation de Madagascar 2007)

 
 
 
 
 

12

 

Relevés des forêts en contact avec les savanes sur versant Relevés des forêts en contact avec les savanes incluses Relevés des forêts Alamainty

Relevés des forêts Alamena

 

La première partie consiste à déterminer la typologie des différents groupements végétaux. Celle-ci consiste à utiliser des méthodes d'inventaires botaniques et pédologiques. Les résultats obtenus ont fait l'objet d'un traitement statistique.

La deuxième partie traite l'évolution spatio-temporelle de la végétation. Une étude cartographique a été ainsi effectuée. Cette étude nécessite l'utilisation de la télédétection et du SIG. Des photos multi-dates ont été utilisées pour suivre l'évolution des savanes incluses et de la forêt.

La troisième partie de l'étude cherche à déterminer les différentes pressions qui peuvent influencer la dynamique de la végétation. Des enquêtes ont été ainsi effectuées auprès des villageois. Cette partie traite la relation qui peut exister entre l'évolution des écosystèmes et les activités de la population.

II.2. COLLECTE DES DONNEES

Sur le terrain, des méthodes de transect et de placeaux ont été appliquées sur les différentes stations forestières. Ceci pour déterminer la répartition des différents individus de chaque espèce le long des pentes dans la formation. Des fosses pédologiques ont été aussi creusées pour caractériser et déterminer la nature du sol où la formation forestière se développe.

II.2.1. Caractérisation de la végétation

A. Etude structurale

La structure de la végétation est définie comme la répartition et l'agencement des plantes les unes par rapport aux autres constituant une formation végétale (Guinochet, 1973). Elle permet d'une part, d'avoir une image réelle ou la représentation de l'ensemble de la végétation et d'autre part, de déterminer l'organisation spatiale des espèces.

La structure de la végétation peut être caractérisée selon deux manières :

~ Structure horizontale

La structure horizontale exprime l'agencement et la répartition des individus suivant le plan horizontal ; cette répartition se traduit par la densité des espèces dans le site d'étude, et par extension, la valeur de la surface terrière et du biovolume des individus présents. La

méthode utilisée consiste à recenser les différents individus des espèces et de mesurer la hauteur maximale, la hauteur du fût, le diamètre à hauteur de poitrine (dhp). Ces recensements ont été faits dans un placeau de 900 m2.

~ Structure verticale

Les strates se définissent comme étant le niveau de concentration maximale de la masse foliaire (Gounot, 1969). L'étude de la structure verticale a été effectuée suivant la méthode de Gautier (1994). Elle permet de connaître les différentes strates et de déterminer le degré de dégradation de la formation végétale à partir de la continuité de la voûte forestière. Cette méthode est basée sur l'établissement d'un diagramme de recouvrement qui correspond au mode de stratification des espèces dans la formation végétale.

Le protocole de relevé consiste à tirer une corde de 50m le long de la ligne parallèle à la plus grande pente. Tous les 1 m, la hauteur du contact entre la partie vivante de la plante et le point de lecture le long de la ligne a été mesurées à l'aide d'une gaule de 7m ; au-delà de 7m, les points de contact ont été estimé visuellement (figure 3). Les données recueillies ont été ensuite transférées sur un tableur EXCEL pour visualiser le profil structural de la végétation. Le recouvrement est tiré de ce profil structural (sous forme histogramme) qui correspond au pourcentage de nombre de contacts par rapport au nombre total des points de contact.

Gaule

Corde

Piquet

Hauteur (m)

Distance (m) Figure 3 : Méthode d'étude de la structure verticale de la végétation (Gautier, 1994)

L'échelle de recouvrement, établie par Godron et al. (1983) a été prise comme référence ; elle correspond à l'ouverture de la strate. Plus le degré de la perturbation est élevé, plus la strate est ouverte et inversement (Tableau I).

Tableau I : Pourcentage de recouvrement

Recouvrement global (%)

Type de strate

> 90

Strate fermée

75

- 90

Strate peu ouverte

50

- 75

Strate semi-ouverte

25

- 50

Strate ouverte

10

- 25

Strate très ouverte

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