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La planification du développement communal comme outil de développement local. Cas des communes de Nkong- Zem et de Foumbot dans la province de l'ouest Cameroun

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par André Eugène Tchounda
Institut panafricain pour le développement - Afrique Centrale (IPD- AC ) - Maà®trise professionnelle en management de projet 2007
  

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INTRODUCTION

La commune est le cadre institutionnel pour l'exercice de la démocratie à la base. Elle est l'expression de la décentralisation ainsi que le lieu privilégié de la participation des citoyens à la gestion des Affaires locales.

Fort de ce constat, au début des années 90', le gouvernement Camerounais soucieux de se rapprocher davantage de son peuple et d'impliquer ce dernier dans le processus de développement [qui du reste est très difficile voire impossible à promouvoir lorsque l'administration est trop centralisée ou trop coercitive au point d'imposer son propre modèle de développement et de ne laisser que très peu ou pas du tout de place aux initiatives locales], et dans le même ordre de rassurer les institutions internationales donc l'une des priorités reste la lutte contre la corruption, et l'amélioration du niveau et des conditions de vie des populations.

Le gouvernement a donc entrepris de moderniser sa politique de décentralisation, notamment avec l'adoption d'une nouvelle constitution le 18 Janvier 1996, qui dans ses dispositions de l'article 55 alinéa 1 et 2 stipule que : « les collectivités territoriales décentralisées de la République sont les régions et les communes... les collectivités territoriales décentralisées sont des personnes morales de droit public. Elles jouissent de l'autonomie administrative et financière pour la gestion des intérêts régionaux et locaux. Elles s'administrent librement par des conseils élus et dans les conditions fixées par la loi. Les conseils des collectivités territoriales décentralisées ont pour mission de promouvoir le

développement économique, social, sanitaire, éducatif, culturel, et sportif de ces collectivités ».

Pour atteindre ce noble objectif d'amélioration des conditions de vie des populations et de rapprochement des administrés des administrations, l'Etat a fait de la décentralisation et du développement local une priorité politique, et a sollicité l'appui des partenaires nationaux et internationaux pour l'accompagner.

C'est ainsi que la coopération allemande, à l'instar de la coopération Suisse, Néerlandaise, et bien d'autres s'y sont intéressés et ont décidé de faire du secteur de la décentralisation et du développement local leur cheval de bataille1.

C'est dans cette logique que la GTZ (l'une des agences techniques de la coopération allemande), a développé depuis 2004 sous la tutelle de l'Etat via le Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD), le Programme d'Appui à la Décentralisation et au Développement Local (PADDL) qui a pour objectif d'aider les communautés à gérer de manière autonome leur environnement socioéconomique, afin de réduire leur pauvreté.

En effet, ces deux dernières décennies, la communauté internationale convaincue de la nécessite de la création d'un environnement institutionnel favorable aux initiatives locales, a placé le rapport entre la décentralisation et le développement local au coeur des préoccupations de la coopération Nord-Sud. Ceci est peut être l'une des raisons qui ont amené les Etats du Sud tels que le Mali à légiférer sur l'obligation des communes à se doter d'un Plan de Développement Communal (PDC).

1 Les coopération Allemande, Suisse, et Néerlandaise s'intéressent également à la gestion des ressources naturelles et à la santé.

Le Cameroun quant à lui s'est contenté d'assigner aux entités

décentralisées, la mission prioritaire de garantir le bien être des populations par l'amélioration de leur niveau de vie. Car en réalité en mettant ensemble les réalisations autonomes de chaque entité décentralisé, on devrait obtenir au sommet de la pyramide un développement national global dont la base serait la synergie d'une multitude de développements locaux.

Les propos de Augustin Frédéric Kodock2 alors ministre d'Etat, ministre de la planification, de la programmation, du développement, et de l'aménagement du territoire (MINPLAPTDAT), sont assez illustratifs : « je crois que nous arrivons à une phase où on ne peut plus accepter la navigation à vue, on doit formuler de façon précise les objectifs clairement définis, et auxquels nous allons affecter des ressources. Nous allons suivre ces objectifs jusqu'à ce qu'ils soient réalisés. Et ça ne peut pas se faire en dehors d'un plan. Ce plan sera indicatif. Il ne s'agira pas d'un plan rigide et obligatoire. Mais, il va tracer le chemin qu'il faut suivre et les étapes qu'il faut franchir [Tous les camerounais devraient être interpellés, car c'est l'avenir de notre peuple qui est en cause]. Il fallait qu'on sorte de cette navigation à vue qui a trop duré, pour arriver aujourd'hui à des perspectives clairement définies, et sur lesquelles on voudrait gérer l'avenir d'un peuple ».

Fort de cette philosophie pertinente à plus d'un titre, la GTZ grâce au PADDL, s'est proposé de s'attaquer au problème fondamental de l'organisation et de la planification, sans lesquels on ne peut véritablement parler de développement. Etant donné que si on ne sait où on va il serait difficile voire pratiquement impossible d'y parvenir. D'où l'urgence et la nécessité d'aider les entités décentralisées que sont les

2 In Cameroun Tribune du 14/08/2007 à l'issu du séminaire sur le plan de développement du Cameroun.

communes dans ce cas à se doter d'un Plan de Développement Communal (PDC) et parallèlement à développer les mécanismes de mise en oeuvre de ce plan.

A la fin de la première phase du PADDL qui a duré quatre années de 2004 à 2007, et à l'aube de la deuxième phase, il est utile d'analyser les activités du PADDL, notamment celles ayants portés sur le Plan de Développement Communal (PDC).

C'est donc pour comprendre le mécanisme ou encore la méthodologie d'élaboration et de mise en oeuvre du PDC développée par le PADDL/GTZ et évaluer sa pertinence comme levier ou outil de développement local, que nous nous sommes dans le cadre de cette étude posé la question centrale de recherche suivante : Dans quelle mesure,l'élaboration et la mise en oeuvre d'une Planification du Développement Local (PDC) peut-elle influencer et améliorer le développement local des communes de Nkong-Zem et de Foumbot dans la province de l'Ouest Cameroun?

Ainsi, le présent mémoire porte sur : « La planification du développement communal comme outil de développement local : Cas des communes de Foumbot et de Nkong-Zem dans la Province de l'Ouest Cameroun ».

HYPOTHESES DE RECHERCHE :

Nos hypothèses de recherche sont formulées ainsi qu'il suit :

Hypothèse 1 :

L'élaboration et la mise en oeuvre d'une planification du développement communal, constituent une opportunité de développement local pour les municipalités.

Hypothèse 2 :

La mise en oeuvre des projets de développement issus de la planification du développement communal contribue à améliorer le cadre et les conditions de vie des populations locales.

OBJECTIFS DE L'ETUDE :

Objectif général :

L'objectif général de cette étude consistera à analyser l'efficacité de la planification du développement communal sur l'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations locales.

Objectifs de l'étude:

L'étude a consisté à :

> Déterminer les effets de la mise en oeuvre des PDC sur le développement local.

> Analyser et évaluer la méthodologie d'élaboration et de la mise en oeuvre des PDC (Pertinence et goulot d'étranglement).

> Evaluer le degré de pérennité des projets ou actions entreprises

dans le cadre des PDC dans les communes concernées.

> Identifier et évaluer les investissements des bailleurs de fonds en

relation avec les PDC.

> Evaluer les capacités opérationnelles des communes dotées de PDC.

> Evaluer la cohérence entre les interventions d'appui et une meilleure articulation entre les différentes dimensions du développement local.

> Dégager une synthèse des analyses (vérification des hypothèses). > Formuler les leçons tirées et faire des recommandations à l'endroit

des différentes parties (PADDL, Communes, Etat, bailleurs de

fonds, etc.) suite à la mise en oeuvre des PDC.

L'INTERET DE L'ETUDE :

A travers ce travail de recherche, notre préoccupation est d'apporter notre modeste contribution à une meilleure compréhension et utilisation d'un plan de développement communal comme outil de développement local.

Les intérêts variant au gré des parties prenantes et intervenantes dans le processus, les résultats de nos travaux devraient être perçus et interprétés à des degrés différents et de diverses façons.

> Pour le PADDL-GTZ /OUEST

Il permettra tout d'abord au PADDL/GTZ d'analyser de manière critique ses actions et sa politique de renforcement des capacités communales, et d'améliorer sa méthodologie d'élaboration et de mise en oeuvre du PDC à travers les critiques et suggestions des bénéficiaires de ses actions.

> Pour les populations

La population quant à elle, comprendra mieux la portée de cet outil qu'est le PDC, et pourra disposer d'éléments objectifs et concrets d'évaluation de son conseil municipal lorsque celui-ci arrivera en fin d'exercice.

> Pour l'Etat

L'Etat pour sa part aura une meilleure vision de sa responsabilité dans la mise en oeuvre du PDC, et identifiera les obstacles et entraves au développement local.

> Pour les communes

Les communes de leur côté appréhenderont mieux l'importance de cet
outil qu'est le PDC, et auront le feed-back du point de vue critique de

leurs populations sur leur méthode de gestion et sur la mise en oeuvre desdits plans, et devront prendre des mesures correctives.

> Pour l'IPD-AC

Il s'agira de s'assurer que leurs étudiants ont suivi une phase pratique de terrain, afin de concilier théories et pratiques.

> Pour l'étudiant

En tant que étudiant, ce travail nous permettra de lever un pan de voile sur le PDC, et surtout de mesurer et d'appréhender les difficultés auxquelles font face les acteurs de développement. Mais aussi l'opportunité d'amorcer un développement à la base par leurs actions.

Cette étude s'articule autour de cinq principaux chapitres que sont : CHAPITRE I : Cadre conceptuel.

CHAPITRE II : Présentation du cadre de l'étude.

CHAPITRE III : Méthodologie.

CHAPITRE IV : Résultats, Analyse et Interprétation des Résultats. CHAPITRE V : Propositions d'amélioration.


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PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE
DE L'ETUDE

 

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo