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Coopération décentralisée et développement durable. Cas de la préfecture de Bandiagara au Mali

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par Néné KASSOGUE
Institut africain de management Mali - Master de gestion 2010
  

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2.2 Des obstacles

Du côté de la demande, des obstacles très importants freinent l'augmentation des touristes et l'expansion de la base sur laquelle repose le marché.

A l'heure actuelle, il n'existe pas de stratégie élaborée de marketing et de promotion pour le secteur du tourisme, bien que l'OMATHO ait fait des progrès en participant à divers salons touristiques internationaux et régionaux, une approche plus ciblée sera nécessaire pour développer les marchés touristiques hautement prioritaires.

Pour le moment, le pays est pour l'essentiel une destination d'affaires. La majorité des voyageurs font du tourisme d'affaires et le tourisme de loisir est assez restreint.

La stratégie à adopter éventuellement pour promouvoir le Mali devra tenir compte de cette réalité actuelle. En outre, l'offre des produits touristiques est relativement restreinte pour un touriste qui voudrait visiter le pays.

Pour que le Mali devienne une destination touristique plus importante, il faudra créer un éventail de produits touristiques tout en continuant à mettre l'accent sur la richesse de son patrimoine culturel, historique et naturel.

S'il améliore son infrastructure, son accessibilité et la qualité de ses produits, le Mali pourra commercialiser plus facilement ses attractions touristiques en exploitant un marché touristique plus large.

Un autre obstacle du côté de la demande freine le développement du tourisme : le coût des visas et la politique de délivrance des visas. Les visas coûtent chers et le processus de délivrance peut être long et compliqué. Le coût des visas varie aussi de façon substantielle d'un pays à l'autre.

Il faudrait aussi harmoniser le coût des visas d'un marché touristique à l'autre. Du côté de l'offre, le coût du transport aérien devient un handicap important au développement du secteur touristique dans le pays.

Les autres fournisseurs de produits et services touristiques incluent notamment les hôtels, les restaurants, les voyagistes, les agents de voyage et d'autres entreprises de transport comme la location de voitures.

En général, les options offertes aux touristes par ces opérateurs sont peu diversifiées. En dehors de Bamako, il est difficile de trouver des hôtels et des restaurants qui répondent aux normes internationales.

La qualité des services est très variable en raison du manque de transparence des réglementations. Rares sont les voyagistes qui offrent des voyages d'aventure à forfait, et les entreprises de location de voitures sont peu nombreuses.

En dehors des possibilités limitées qu'offrent les transports aériens et les entreprises de location de voitures, les touristes ne disposent d'aucun moyen pour rayonner à partir de Bamako vers d'autres attractions touristiques. Au plan opérationnel, les prestataires de produits et de services se heurtent à différents problèmes.

Le manque de personnels qualifiés est le problème le plus important signalé par l'ensemble des opérateurs privés du secteur. Il affecte la qualité des services offerts aux touristes, de même que la productivité et l'efficience.

La disponibilité des terres ne concernent pas directement le tourisme mais l'influence. Les banques locales deviennent certes plus actives, mais les prêts aux entreprises du secteur touristique demeurent très limités.

Les régies rigoureuses qui s'appliquent, qui incluent notamment le dépôt d'une garantie pouvant atteindre 50% de la valeur du prêt, constituent un obstacle déterminant. Section 3 : Impact touristique

Les impacts socioculturels du tourisme sont visibles ; le tourisme apporte beaucoup à la région, mais il participe également à sa destruction. Afin de sensibiliser les touristes à la pratique d'un tourisme responsable, et améliorer les conditions de vie des populations locales, il convient de mettre en place des stratégies pour un développement durable et local de la communauté.

Une enquête menée auprès de la population a prouvé que les dogons sont en très large majorité favorables au tourisme et qu'ils en perçoivent des bénéfices directs ou indirects qui participent à l'amélioration de leurs conditions de vie.

Toutefois, le tourisme a engendré de nouveaux comportements, parmi lesquelles la mendicité des enfants et la difficulté d'avoir un rapport non marchand avec la population. On constate donc, que le tourisme qui devrait être un produit d'exportation facteur de croissance économique pour ces pays, grâce aux revenus et aux emplois qu'il génère, devient dans certaines conditions, un facteur de déséquilibre et d'appauvrissement.

En effet, ces populations peuvent être exposées à des risques, notamment lorsqu'elles sont confrontées à des situations inhabituelles (climats extrêmes, maladies tropicales, épidémies, etc.). Les accidents de la route représentent également des risques importants, surtout dans des pays où les structures sanitaires sont précaires. Par ailleurs, il est constaté que les professionnels du tourisme sont particulièrement exposés aux risques d'accidents et de maladies, étant donné leurs conditions de travail

Nous constatons malheureusement, que les retombées positives du tourisme sur le bienêtre des populations en développement, demeurent faibles, aléatoires et à court terme, alors que les effets négatifs risquent d'hypothéquer pour longtemps l'avenir du tourisme de ces pays et de les priver ainsi des bienfaits de ce formidable outil de développement humain. Les principales causes de la détérioration du potentiel touristique, de la déstabilisation sociale et des risques pour la santé des populations des pays récepteurs, proviennent principalement :


· des comportements des touristes du type prédateur plutôt que découvreur ou partageur ;

· de la persistance des endémies locales et de la propagation des maladies transmissibles, mal maîtrisées par manque de moyens, autant de fléaux aggravés par l'accroissement des flux de population ;

· Le tourisme émet les mêmes pollutions que n'importe qu'elle autre industrie : pollution de l'air, de l'eau, bruit, déchets solides et liquides, produits pétroliers et résidus chimiques, pollution esthétique (visuelle ou architecturale.) ;

· Le tourisme associé à la marchandisation entraîne des transformations des cultures locales notamment les rituels religieux, les rites ethniques traditionnels, des manifestations coutumières et les festivals: ils sont souvent réduits ou folklorisés ;

· Les manifestations culturelles perdent aussi de leur authenticité lorsqu'elles s'adaptent au goût et aux plaisirs éphémères des touristes ;

· Les artisans locaux font évoluer la conception de leurs produits artisanaux pour les adapter au goût de leurs nouveaux clients.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe