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Coopération décentralisée et développement durable. Cas de la préfecture de Bandiagara au Mali

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par Néné KASSOGUE
Institut africain de management Mali - Master de gestion 2010
  

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3.1 Difficultés de conservation du patrimoine

Le patrimoine immobilier en pays dogon connaît un certain nombre de problèmes qui ne facilitent pas sa conservation. Les raisons essentielles à cet état de fait sont les suivantes :

3.1.1 Raisons sociales et culturelles : l'intrusion de religions nouvelles (islam et christianisme) a joué un rôle dans le changement des traditions sociales et culturelles ancestrales, entraînant du coup un changement dans le comportement des individus vis à vis de certaines pratiques telles les cérémonies rituelles qui assurent à certains édifices leur survie et leur pérennité.

3.1.2 Raisons économiques : la sécheresse qui a frappé la région sahélienne au cours des années 1970, a entraîné l'abandon total ou partiel de certains villages du plateau et des falaises, à cause de la famine et de la disette que vécurent leurs habitants. L'exode massif consécutif à cette sécheresse a favorisé la dégradation de certaines maisons traditionnelles dont l'entretien s'avère difficile à cause de leur accès souvent pénible.

3.1.3 La protection du patrimoine: ce point nous semble le plus important parce que la gestion du site ne peut être efficace sans l'observation, même partielle, des effets du classement tant au regard de la législation nationale que dans l'esprit de la Convention de 1972 de l'UNESCO.

D'autres mutations sociales et culturelles presque irréversibles telle l'aspiration au « modernisme » des jeunes, la mondialisation et les effets pervers d'un tourisme culturel mal maîtrisé constituent un frein à la conservation durable et harmonieuse du patrimoine immobilier sur le site de la falaise de Bandiagara.

Nous pensons que la conservation des biens culturels du site de la falaise est un atout sûr pour un développement harmonieux et durable des communautés locales.

Dans notre approche de conservation des éléments du patrimoine immobilier du site, nous voulons faire du tourisme culturel un axe majeur de la stratégie économique, en visant les objectifs opérationnels suivants :

- La mobilisation des communautés villageoises dans une campagne de

préservation et de mise en valeur du patrimoine physique ;

- L'augmentation des infrastructures adaptées et la valorisation des attractions

habitat et formules d'hébergement traditionnelles ;

- Au niveau central, confier la gestion du site à la population détenteur et gardien

pour une meilleure visibilité des ressources dans ce domaine et pour la rentabilité gestionnaire du patrimoine.

Conclusion de l'étude touristique :

Le mémoire a pour objectif d'accroître l'investissement dans le secteur du tourisme plutôt que le nombre des entrées du tourisme. Il fait une large place à l'instauration d'un environnement porteur pour les entreprises afin d'attirer des investissements privés axés sur le développement de produits et de services touristiques au Mali, et de promouvoir l'investissement.

Pour mettre en oeuvre un tourisme florissant, le Mali doit adopter une méthode d'approche par étapes, avec des objectifs ambitieux mais réalistes basés sur les ressources disponibles pour appuyer ces objectifs.

Il va de soi que le financement est d'une importance déterminante, mais les efforts pour mobiliser les opinions en faveur de ce secteur d'activité et en faire une activité viable doivent venir des autorités maliennes. Ce n'est qu'avec un tel engagement que le tourisme aura des chances de développement.

Le caractère saisonnier du tourisme a aussi pour conséquence de procurer une activité complémentaire à celle des travaux agricoles. Pour la quasi-totalité des hôteliers, l'hébergement ne se pratique pas de manière continue sur l'année, même si leurs campements restent ouverts en cas d'arrivée de touristes en morte-saison. Ces hôteliers, comme l'ensemble de leur personnel, développent alors des activités annexes dans le commerce, l'artisanat et surtout l'agriculture.

Pour les hôtels situés dans la ville de Bandiagara ou à Sangha, la période creuse qui commence dès mars est synonyme de ralenti des activités et de pertes financières, alors que pour les hôteliers des campements de la falaise, elle signifie la reprise des travaux agricoles. Pour les guides touristiques, c'est le moment de vivre de leurs économies.

Le développement du tourisme a des retombées non négligeables pour la population car il procure du travail aux ressortissants du terroir, ce qui contribue d'une part à la réduction de l'exode rural et d'autre part à la création de richesses. Ainsi le tourisme engendrerait une sédentarisation de la population de l'île et donc une augmentation des besoins en eau et produits maraîchers, augmentation qui pourrait être compensée par un enrichissement. De plus, les promoteurs ont réalisé diverses actions dans le domaine social : appui financier, équipement des calèches, aide matérielle aux écoles,... Il ne faut toutefois pas oublier les revers que peut avoir le tourisme : augmentation des déchets, pression et spéculation foncière, prolifération des MST/SIDA, dégradation de l'écosystème,...

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore