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Les impacts du maraàŪchage sur la végétation ligneuse dans la région des Niayes centrales (Mboro- Diogo ) au Sénégal

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par Sierge NDJEKOUNEYOM
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2007
  

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2.4 Les espèces rares

Sur les 56 espèces préalablement répertoriées nous n'avons retenu que 24 dans le tableau de présence. L'élimination de certaines espèces soulève des interrogations. En effet des essences aussi caractéristiques des niayes que le sont devenues Casuarina equisetifolia (dunes blanches et jaunes) ou encore Boscia et Annona senegalensis (zone de terroir) sont supprimées de la liste. Ce qui révèle d'une part que la bande à l'intérieur de laquelle nous avons choisi de faire nos travaux d'inventaire présente une dynamique particulière parfois très différente de celle de sont voisinage immédiat en terme de composition floristique et d'autre part que les ensembles vraiment boisés sont rares et que ce sont plutôt les individus isolés qui sont bien représentés. Ceci conduit à dire que les espèces rares sont plus nombreuses que les espèces dominantes indiquant un certain appauvrissement dans les effectifs des essences considérés.

2.5 L'homogénéité des groupements

« Il faut signaler à ce niveau la différence d'approche entre le tableau de présence qui ne considère que certaines espèces et le teste d'homogénéité qui les prend toute en compte pour ne voire disparaître tout ou partie des classes I, II III, IV, V ». Cette procédure de validation se réalise en tenant compte du nombre de plantes dans 1 à 20% des relevés (classe I), puis celles dans 21 à 40% des relevés (classe II) etc. On réalise par la suite un histogramme de fréquence de classe I à V dont l'allure régulièrement décroissante indique l'homogénéité des relevés.

Figure 7 : Histogramme de présence des espèces

Source : (Inventaire floristique) -S. NDJEKOUNEYOM - 2007

On remarque que plus de 57% des espèces se retrouve dans la première classe et par ailleurs la différence entre la classe IV et V est minime. Mais notons que la variation souvent inexplicable de cette courbe fait qu'il est difficile d'accorder plein crédit à cette méthode.

2.6 L'analyse différentielle

L'inconvénient avec le tableau brut et même avec le tableau de présence c'est qu'ils ne permettent pas de rendre compte immédiatement de la proximité des relevés et donc des essences afin de déterminer des groupements.

L'analyse différentielle est, à cet effet, une méthode d'étude statistique des liaisons interspécifiques. Elle permet d'établir des similitudes floristiques entre les relevés. « L'évaluation de cette proximité repose sur le calcule d'un coefficient dit de similitude dont l'objet est de quantifier les ressemblances des listes d'espèces prises deux à deux »22. Plusieurs formules du coefficient de similitude existent (et certaines très complexes tiennent compte même de l'abondance des espèces dans les surfaces soumises à la comparaison) mais nous préférons utiliser ici celle de Jaccard dont la formulation est la suivante :

PJ = 100 C (A+B) - C

A - indique le nombre d'espèces du premier relevé

B - indique le nombre d'espèces du second relevé

C - correspond au nombre d'espèces communes

Le coefficient varie de 0 à 100, plus il est élevés, plus les deux relevés se ressemblent.

La formule de cet indice est simple mais son application à 40 relevés comparés deux à deux donne lieu à des opérations très longues et fastidieuses nécessitant pas moins de 1600 calculs.

L'utilisation des résultats du tableau de présence par opposition à ceux du tableau brut permet de renforcer incontestablement la similitude entre les relevés. L'utilisation du coefficient de Jaccard nous permet de faire une analyse différentielle de Czekanowski dont le principe consiste avant tout à repartir les coefficients en classe. Ensuite on trace un tableau à double entrée dans lequel on représente les relevés en ligne et en colonne. A chaque intersection on fait figurer une convention graphique (ici une couleur) correspondant à la classe. « La diagonale de ce tableau indique les valeurs maximales (100%) le long desquelles on va tenter de regrouper tous les relevés présentant entre eux des coefficients des similitude de valeur élevée »23.

Dans cette analyse différentielle (tableau 3), le premier réflexe consisterait à classer la flore inventoriée en fonction du biotope en raison de la grande irrégularité tant sur le plan pédologique, hydrogéologique, que topographique. Mais une telle procédure risque fort de biaiser l'information en gonflant anormalement le contingent soudanien ou de réduire excessivement les essences subguinéennes.

22 -Note de biogéographie N°1

Tableau 3: Matrice d'analyse différentielle I

Tableau 4 : Matrice d'analyse différentielle II

Pour une bonne appréciation des choses il convient de partir dans un premier temps sans à priori et de chercher les groupements existants et dans un second temps seulement d'intégrer les variations liées aux biotopes dans l'analyse. Afin de renforcer la cohésion des groupements un certain nombre de relevés ont été supprimé de la matrice d'analyse finale, il s'agit des relevés 6, 7,17, 15, 17,34 et 35.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon