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Impacts des échanges universitaires internationaux sur les étudiants de l'Université Lumière Lyon 2: cap sur le Brésil

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par Thibault Pourhadi
Université Lumière Lyon 2 - Master 2 recherche sciences de l'éducation et de la formation 2012
  

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2.1.4.1. La durée de séjour

Il semble évident que la durée de séjour joue un rôle crucial, susceptible d'affecter les transformations socioculturelles dans toute leur ampleur. Au plus la présence de l'étudiant dans la société d'accueil est longue :

· Au plus il a d'opportunités de s'imprégner de la symbolique d'ensemble qui lie la société ; d'observer, de reproduire, d'intégrer les significations partagées localement, y compris la langue, les attitudes, les comportements et pratiques divers.

· Au plus son réseau social est susceptible de s'étendre, de se diversifier, de se renforcer ; la somme de ses interactions de croître et les bénéfices qui en découlent de s'accumuler.

· Au plus la marge de manoeuvre pour gérer le choc culturel est large. La nouveauté s'estompant graduellement au profit du familier, l'incertitude se réduit, les situations et les évènements se répètent. Fort de son expérience, l'individu peut fonctionner plus efficacement (Adler, 1975).

Cependant, il faut bien reconnaître que l'impact de la durée de séjour sur les transformations socioculturelles n'est pas systématique. Il est d'ailleurs impossible au demeurant de déterminer une durée optimale de séjour, tant chaque expérience est différente et si nombreux sont les facteurs à entrer en jeu dans le processus de transformations socioculturelles.

2.1.4.2. L'exposition interculturelle antérieure

Le séjour à l'étranger en général, vaste ensemble dont l'échange universitaire international fait
partie, constitue l'archétype de l'expérience interculturelle, c'est une voie privilégiée pour rencontrer
l'Autre, découvrir de nouveaux horizons et se transformer. Pourtant, on ne doit pas confondre

interculturel avec international. Il n'est pas nécessaire de séjourner hors des frontières de son pays pour bénéficier d'une expérience interculturelle : ce n'est qu'un moyen parmi d'autres d'ouverture à la différence. À vrai dire, l'interculturel c'est de l'interpersonnel, la communication en est un ingrédient capital. Nous savons que nos sociétés ne sont pas monolithiques, que le tissu social est hétérogène et que de multiples origines culturelles s'entrecroisent. Autrement dit, chaque culture d'ensemble se décompose en une myriade de subcultures. C'est bien là, précisément dans la richesse de ce vivier subculturel, que peuvent se trouver les opportunités d'exposition interculturelle au sens large. Puisque la diversité est en tout le monde, autochtone, étranger ou voisin de palier, toute rencontre peut être (trans)formatrice. En effet, interagir, échanger, avec des personnes d'horizons culturels et sociaux divers ; participer à des évènements trouvant leurs ancrages à l'extérieur des groupes avec lesquels on partage un large ensemble de significations communes ; apprendre une langue étrangère, lire des livres, regarder des films d'auteurs et réalisateurs issus d'autres sociétés ; se préoccuper de questions politiques ou sociales extra-territoriales et bien d'autres choses encore sont autant de modalités d'exposition interculturelle. Au sujet des médias, certains chercheurs considèrent qu'ils offriraient une ouverture sur certaines dimensions constitutives de leur société et qu'ils fourniraient des points de repères au regard desquels les « étrangers » pourraient auto-réguler leurs comportements et attitudes, adoucissant ainsi la transition entre les sociétés (Kim, 2001). L'enjeu de l'exposition interculturelle est bien de se défaire (autant que faire se peut) des oeillères qui nous ont immanquablement été collées tout au long du processus de socialisation, de s'affranchir le plus possible de l'ethnocentrisme sous-jacent à notre vision du monde. C'est pourquoi l'exposition interculturelle antérieure contribue à préparer l'individu à la mobilité, elle lui donne un aperçu de la différence culturelle. Bien entendu, toute confrontation à l'altérité n'est pas significative de fait. Par exemple, « De nombreuses études ont démontré que les échanges ne réduisent pas systématiquement les stéréotypes et les préjugés » (Abdallah-Pretceille 1999). Les rencontres interculturelles peuvent être un agent d'infléchissement de l'ethnocentrisme, tout comme elle peuvent ne pas l'être. Notons malgré tout que certaines études ont établi une corrélation positive entre exposition interculturelle, réduction du stress et gestion du choc culturel à l'étranger (Mapp et al. 2007).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus