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Impacts des échanges universitaires internationaux sur les étudiants de l'Université Lumière Lyon 2: cap sur le Brésil

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par Thibault Pourhadi
Université Lumière Lyon 2 - Master 2 recherche sciences de l'éducation et de la formation 2012
  

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2.1.1.1. Composante : la culture

Dans une perspective anthropologique culturelle, la culture est l'ensemble plus ou moins lié des significations acquises les plus persistantes et les plus partagées que les membres d'un groupe, de par leur affiliation à ce groupe, sont amenés à distribuer de façon prévalente sur les stimuli provenant de leur environnement et d'eux-même. Ceci induit, vis-à-vis de ces stimuli, des attitudes, représentations et comportements communs valorisés dont ils tendent à assurer la reproduction par des voies non génétiques (Camilleri, 1985). Autrement dit, la culture est un construit social qui oriente le déroulement de nos interactions, c'est une carte grâce à laquelle on navigue et structure le monde autour de soi, un infléchissement du « penser » et du « faire ». Finalement, nous sommes tous enracinés dans un terreau culturel qui donne du sens à ce que l'ont fait ou ce que l'on ne fait pas, à ce que l'on pense ou ne pense pas, ou encore à ce que l'on dit ou non.

Pour compléter utilement notre approche, ajoutons que Bourdieu (1979, p. 47) parle de la culture
comme de « la capacité de faire des différences », autrement dit, d'opérer des distinctions,

d'interpréter des variations socialement distinctives à l'intérieur du système culturel et d'y entrevoir un principe d'organisation interne à la culture. En d'autres termes, « pour comprendre une société, et ses membres, il faut être en mesure de repérer les systèmes de classement, de percevoir leurs lois de fonctionnements, leurs régularités, leur logique sociale » (Porcher, 1986, p. 12). De fait, comme nous l'avons évoqué précédemment, nos sociétés revêtent un aspect d'arlequin à travers les différentes distinctions culturelles et sociales qui les constituent, de sorte qu'elles sont à l'image de mosaïques dont les individus se font le reflet. Par conséquent, ce qui caractérise un sujet, c'est la multi-appartenance à des subcultures qui s'entrecroisent et participent à le co-construire. Il nous faut alors rejeter l'équation simpliste selon laquelle une culture équivaut à un pays, donc à un peuple (Philipps, 2007). Il n'y a donc pas un Brésil ou une France, une culture brésilienne ou une culture française, mais d'innombrables points de vue et façons de faire dont les étudiants seront ou non les témoins au gré de leurs rencontres. C'est pourquoi nous préférerons parler non pas de culture mais de « référentiel culturel », ce par quoi nous entendons l'ensemble des significations issues des multiples déclinaisons culturelles d'une société qui sous-tendent la construction de la réalité chez un individu, avec l'ensemble des valeurs, attitudes, comportements et représentations qui en découlent. De cela, il ressort qu'une société ne saurait se résumer à seul et unique référentiel. Virtuellement, il se pourrait qu'il y en ait autant que de membres de la société. Ainsi, le syntagme de « référentiel culturel de la société d'accueil » renvoie aux inflexions particulières dérivées de l'intégralité des déclinaisons culturelles de la société d'accueil qui orientent la manière dont ceux de ses membres qui interagissent avec l'étudiant en échange structurent la réalité. Pareillement, le syntagme de « référentiel culturel de la société d'origine » (du sujet) fait référence aux infléchissements singuliers qui découlent de l'ensemble des subcultures qui composent cette société et qui influencent la construction des significations sous-jacentes à la vision du monde de ses membres. Ces précautions langagières visent à prendre en compte la diversité culturelle et sociale des sociétés auxquelles nous faisons référence ainsi qu'à nous prémunir contre toute généralisation. Dans le même ordre d'idées, lorsque nous associons à des expressions telles que « l'Autre », « autrui », « l'altérité », « la différence culturelle » ou « la société d'accueil » des verbes comme « rencontrer », « faire face » ou encore « confronter », nous ne sous-entendons pas qu'il s'agit là d'entités avec lesquelles le sujet interagit directement. Nous désignons plutôt l'ensemble des acteurs sociaux évoluant dans le même environnement que le sujet et porteurs de symboliques et de significations différentes tant les uns des autres que de celles du sujet, dont ils sont à la fois les dépositaires et les co-constructeurs. Ainsi, pour finir, le mot « autochtone » ou le syntagme « membres de la société d'accueil » sont-ils pour nous une incarnation générique de la différence culturelle qu'il ne faut pas réduire à un ou des individus porteurs d'une symbolique ou d'un ensemble de significations

particulier (un référentiel culturel), mais qui englobe toutes les variations culturelles et sociales de la société d'accueil.

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