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Stratégie de sécurité alimentaire et développement rural en Afrique de l'ouest

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par Gora NDOYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise en analyse et politique économique 2008
  

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III) NOUVELLE POLITIQUE AUX CREDITS AGRICOLES

Pour le crédit (comme pour la commercialisation et comme pour les techniques agricoles), les paysans ne déploieront vraiment un zèle pour le développement qui, si on leur fait confiance, que s'ils peuvent prendre en, mains leurs propres affaires, s'ils en deviennent responsables.  C'est partant de cette idée fondamentale que devrait être bâtis ou restaurés les nouveaux organismes de crédit agricole. La qui a été assez souvent expérimentée, consiste à confier à une société locale le développement, chargée de la vulgarisation, le soin de faire des prêts aux paysans. L'expérience a été faite dans plusieurs pays, et à connu de fortunes diverses. Dans certains cas, il semble qu'elle ait bien réussi, par exemple dans les zones cotonnières du Mali et de la Cote d'Ivoire. Cette formule a en effet des avantages ; l'encadreur local connaît bien les paysans et obtient de bons taux de remboursement ; les frais de recouvrement sont réduit en raison de la présence locale de la société.

Une autre solution également préconisée est celle d'un organisme spécialisé .Dans plusieurs pays Ouest africains la reconstruction d'un système valable de crédit agricole se fait actuellement sur cette base. Une condition pour que cela marche est que l'agriculture sente bien que cette banque n'est pas un simple prolongement de l'Etat et qu'elle sera très ferme dans le recouvrement de ses créances.

Les principes pourraient être les suivants à la base, des regroupements villageois recevraient les crédits ensuite les rembourseraient ; ils seraient garants de la bonne fin des prêts. Dans chaque petite région, serait formée une caisse mutuelle régionale de crédit rural et d'épargne, administrée par un conseil dans lequel les agriculteurs seraient majoritaires. Groupement comme caisse régionale caisses régionale seraient à forme mutualiste. Les caisses régionales distribueraient des crédits, recueilleraient l'épargne, devraient être par nature proches des paysans par la langue comme par la géographie.

Au niveau national, un fonds de développement du crédit rural sera crée ; il aurait pour tache la centralisation financière des avances aux caisses régionales en personnel et en méthodes techniques etc.

Que l'on adopte une structure de ce genre, ou que l'on maintien une banque nationale de crédit agricole, ou la distribution crédit par une société de développement rural, il est clair que la voie de l'avenir est en tout cas dans une forte participation des paysans à la gestion de leurs propres affaires et notamment de leur crédit, seul moyen de construire un système durable, ayant la confiance des paysans, et dans lequel les remboursements viendront régulièrement reconstituer le fond de roulement . L'épargne paysanne constitue également un atout pour enrayer ou réduire ce déficit si vite en matière de crédit agricole, du fait de la naissance de nombreux groupements de paysans, qui veulent prendre en main leurs affaires et s'organiser en vu de leur développement économique social. De plus en plus que ces groupements interviennent pour contribuer à résoudre le problème du crédit agricole. Ils demandent à leurs membres des cotisations mensuelles faibles, à la mesure des ressources des familles et parviennent ainsi à créer une épargne, puis financer des investissements, soit collectifs (moulins à mil, forages pompes etc.) soit individuels pour l'achat du matériel de base nécessaire à chaque exploitation agricole. Les modes de fonctionnement, d'attribution des prêts et de remboursement, sont très variés. Bien souvent l'attribution de la somme nécessaire pour le matériel d'une exploitation se fait par tirage au sort. Les créateurs de ces groupements et les organismes qui les appuient, considèrent que les bases nécessaires au succès sont un réel esprit mutualiste, une formation assez poussée groupes et des paysans ou au moins d'une partie d'entre eux, et un dialogue permanant au sien des avec leurs interlocuteurs.

Quoi qu'il en soit, semble que, sauf dans les régions privilégiées (douées pour produire abondamment de cacao, café etc.) ces groupes ne puissent pas, grâce à leurs seules ressources, doter tous leurs adhérents en un temps raisonnable du matériel nécessaire. On constate du reste que leur tendance est de s'associer, soit aux organismes nationaux de crédit agricole lorsqu'ils existent et sont assez solides, soit à une ONG (organisation non gouvernementale) ayant une large assise et des ressources financières importantes.

Il est certainement souhaitable que ceux qui peuvent, gouvernement, caisses nationales ou régionales d'épargne et de crédit, ONG, encouragent, et soutiennent ces initiatives paysannes, qui ont tant d'importance pour l'avenir de l'agriculteur mais un moyen sur pour atteindre le bien être alimentaire des pays Ouest Africains.

Quelles que soient les structures des organismes qui en feront partie, il est indispensable que les caisses classiques de crédit et les groupements paysans d'origine locale collaborent pour former un ensemble harmonieux susceptible de procurer aux paysans des ressources financières suffisantes pour acheter le matériel et les bêtes dont ils ont besoin pour transformer leur exploitation et de répondre aux exigences alimentaires des populations.

CONLUSION PARTIELLE

La recherche de solution sur l'insécurité alimentaire dans la sous région doit être un des piliers fondamentaux pour atteindre les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) ; faire reculer la pauvreté.

Ainsi des efforts doivent être consentis pour atteindre des objectifs intermédiaires parmi lesquels figurerait en évidence la réduction du fossé de modernisation de l'agriculture de la sous région ouest africaine face à celle des pays qui dominent le marché mondial en terme d'exportation de produits agricoles.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci