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Stratégie de sécurité alimentaire et développement rural en Afrique de l'ouest

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par Gora NDOYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise en analyse et politique économique 2008
  

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SECTION3 : PENSER AU DEVELOPPEMENT RURAL

L'expansion de l'agriculture est le moteur du développement rural réussi, lequel à son tour crée des conditions d'une croissance largement repartie et capable de faire reculer la pauvreté. Les pauvres en bénéficient directement s'ils sont agriculteurs ou indirectement s'ils sont du secteur non agricole rural. Puisque l'agriculture constitue l'activité de base dans les pays pauvres surtout dans nos pays où elle emploie en gros 70 à 80% de la population active, le développement du monde rural ne peut se faire sans une agriculture qui répond favorablement aux besoins des populations qui s'y adonnent. Dés lors l'intervention publique pour influencer la productivité paysanne peut être conçue à la fois comme un acte de justice sociale mais également un moyen d'assurer la sécurité alimentaire à travers une meilleure rémunération des produits agricoles et le développement des activités non agricoles.

1) MIEUX REMUNERER LES PRODUCTEURS AGRICOLES

Ce qui intéresse le producteur c'est le rapport entre les prix de vente ses produits et les prix aux quels il achète ce qui lui est nécessaire ou agréable soit pour sa propre exploitation, soit pour la vie quotidienne de sa famille.

A) LA POLITIQUE DES PRIX

Dans ce domaine les pays africains ont été victimes dans la plupart entre 1960 et 1980 une ponction et injuste dans leur revenu. Les gouvernements fixaient des prix d'achat aux producteurs très inferieurs aux prix « normaux » que l'on peut définir comme ceux du marché mondial diminués des frais de commercialisation, de stockage et de transport intérieur, et éventuellement d'un léger impôt pour contribution aux charges de l' Etat.

La question a fait l'objet d'études et de calculs très précis qui ont montré que ces ponctions étaient très importantes, comprises le plus souvent de 1970 à 1980 entre 30% et 70% du prix que le producteur aurait dû normalement recevoir. C'est à dire que les gouvernements ont abusivement retenu entre un tiers et deux tiers des recettes que les paysans pouvaient escompter. Il n'est pas étonnant que ces politiques catastrophiques aient découragé les paysans de produire. Et ainsi l'agriculture est laissée en rade. Un alibi est parfois évoqué par certains gouvernements consistait à dire que les sommes prélevées sur les paysans alimenteraient des caisses de stabilisation et que les sommes d'argent ainsi considérables engagées permettraient en cas de fortes chutes des cours mondiaux, de maintenir une rémunération convenable des producteurs. Malheureusement les sommes énormes prélevées sur le dos des paysans furent souvent dépensées pour des investissements qui n'avaient aucun intérêt pour l'agriculture ; elles ne sont plus disponibles maintenant que les cours ont baisé.

Pourtant, malgré ces difficultés, les opinions ont évolué tant chez les dirigeants que dans le secteur public et tendent à la fixation de prix d'achat aux producteurs aussi rémunérateurs que possibles pour eux, compte tenus des cours mondiaux. Pendant la période 1970-1980 les paysans bénéficiaient des prix très élevés. Mais aujourd'hui la situation s'est inversée. Les baisses ont été si fortes notamment pour le café, le cacao, les oléagineux, que les gouvernements se sont trouvés dans l'impossibilité de continuer les ponctions sur les paysans et même ont été obligés d'accorder à ceux-ci des prix supérieurs aux prix  « normaux ».

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