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Stratégie de sécurité alimentaire et développement rural en Afrique de l'ouest

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par Gora NDOYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise en analyse et politique économique 2008
  

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b) BESOINS DE FORMATION ET DE SANTE DES PAYSANS

1) L'éducation de la population rurale

L'éducation est comprise toute action portant principalement sur les enfants, les adolescents et de manière plus croissante les adultes et qui a pour objet l'ensemble des habiletés intellectuelles ou manuelles. Donc l'éducation reste un outil irremplaçable à la communication. Dés lors, un minimum d'éducation et d'instruction devient une nécessite et un droit pour chaque individu pour mieux appréhender la question se l'insécurité alimentaire qui se pose sur tous les agendas des pays ouest africains.

Par ailleurs, l'éducation est indispensable pour un développement rapide et harmonieux. Sans doute des paysans analphabètes peuvent-ils pratiquer une agriculture riche ; mais l'instruction leur permet d'aller plus loin, de mesurer les surfaces, de calculer les rendements, de lire la notice du sac d'engrais, d'adopter plus facilement des méthodes nouvelles et fructueuses.

La question de la formation à la gestion surgit dés que le gouvernement a le stade d'une mini production artisanale qui s'accommode d'une «  petite caisse ».Elle concerne la gestion d'activités sectorielles (le maraîchage, une boutique ,une banque de céréales ) ; il s'agit aussi de recenser les besoins ( en semences , intrants), passer des commandes , récupérer les dettes , négocier des contrats de commercialisation, gagner ou conserver certains marchés, gérer des coopératives d'épargne, de crédits, autant d'actions qui commandent des compétences.

Le désengagement des états augmente les besoins en formation. Dans la plupart des pays l'orientation est dans le sens d'un transfert de responsabilités aux producteurs organisés. Pour que ce transfert de responsabilités soit effectif, efficace et durable. En d'autres termes les producteurs doivent acquérir les connaissances et les savoir-faire nécessaires pour exercer les nouvelles responsabilités qui leur reviennent.

Cet accord unanime cache cependant des « nuances »importantes :

- tous les intervenants considèrent que les producteurs devraient exercer des responsabilités croissantes dans le domaine technique (maintenance des équipements, adoption de pratiques techniques nouvelles par exemple), cela se traduit dans la mise en oeuvre de programmes de formation permettant l'acquisition par les producteurs de savoir faire techniques ; et cela permet de cerner mieux la question de sécurité alimentaire.

- certains intervenants s'en tiennent là, alors que d'autres fixent un contenu plus large au transfert de responsabilités ; ils considèrent que les producteurs devraient retrouver un pouvoir de décision (sur la gestion des terroirs, des aménagements, hydro agricoles, sur le choix des productions) et acquérir un réel pouvoir de négociation avec leur partenaires (services étatiques et para- étatiques, secteur privé notamment).

Des compétences particulières sont alors nécessaires aux producteurs. Elles concernent l'analyse et le diagnostic de leur réalité à fin de définir des priorités, l'identification et l'expérimentation de solutions adaptées. La définition de formes d'organisation performantes, l'acquisition d'instruments et de méthodes de suivi- évaluation permettent de mesurer les résultats obtenus, les effets directs et indirects des actions menées et de réajuster les programmes.

La formation de producteurs est une condition nécessaire pour qu'ils maîtrisent le changement technologique, économique, social et culturel que leur impose l'environnement ou auxquels ils aspirent. Mais la formation n'est pas un «  don » de « ceux qui savent » (techniciens, formateurs) à des paysans dits « ignorants » ; il n'y a formation que s'il existe chez le bénéficiaire de la formation, la volonté d'acquérir des compétences afin de comprendre et d'agir conformément à ses intérêts.

Le rôle du formateur est avant tout de servir de médiateur entre le savoir des paysans et les savoirs extérieurs, de faciliter, de faciliter l'accès des paysans à des connaissances nouvelles qui alimentent leur propre créativité et les aident à des compétences accrues ou nouvelles. L `efficacité des actions est liée à plusieurs autres facteurs

- les diverses actions menées doivent être organisées et faire d'une stratégie cohérente qui permette la valorisation de chaque action de formation ponctuelle. La formation est inséparable de l'action ; cette formation doit être articulée en liant explicitement les efforts de planification locale, de mise en oeuvre des plans et programmes d'actions concertés et les efforts de formation. Concrètement cela signifie que les états et ses divers bailleurs de fonds devraient soutenir les programmes de formation définis par des organisations paysans (détachement de personnel, subvention, etc.), suivre et évaluer les résultats qu'ils obtiennent et s'en inspirer pour promouvoir des programmes adaptés (dans leurs objectifs, leurs contenus et leurs modalités de gestion) aux attentes des producteurs.

C'est à ces conditions que la formation peut permettre aux producteurs de devenir plus efficaces aux plans techniques et économiques plus autonomes tout en maintenant vivantes leurs valeurs sociales et culturelles. Il est important également que l'alphabétisation en langue locale doit être un axe prioritaire dans les programmes de formation destinés aux agriculteurs. L'alphabétisation est absolument nécessaire pour que les paysans soient en mesure de lire les brochures techniques, faire les comptes de leurs exploitations, mener à bien des expérimentations, etc. L'important est de procéder à une alphabétisation fonctionnelle de masse en partant de ce pourquoi les agriculteurs ont effectivement intérêt à savoir lire et écrire .C'est au niveau des mesures et du calcul que l'alphabétisation a plus le rôle à jouer. Les paysans ont toujours intérêt à savoir lire les poids inscrits sur une balance, évaluer leurs productions, jongler avec les règles de trois, calculer les rendements, etc. L'alphabétisation doit donc aller de pair avec l'apprentissage de ces notions élémentaires, indispensables pour le progrès technique.

- BESOINS DE SANTE

Un bon état de santé est essentiel à la qualité de vie et constitue donc un des objectifs majeurs de la stratégie de sécurité alimentaire. C'est aussi une condition du développement surtout rural, puisque les aptitudes physiques et intellectuelles de chacun lui sont étroitement liées.

Parmi les conditions indispensables de bonne santé de la population, on doit noter :

-l'eau de chaque jour, propre en quantité suffisante.

Chaque fois que l'on veut remplacer l'approvisionnement en eau dans une marre, derrière un barrage, ou dans une rivière par l'utilisation d'un puits ou d'un forage,

Il faut donc des progrès forts utiles. Restant également des précautions pour que l'eau soit propre jusqu'à la consommation, d'où il faut éventuellement, filtrage de l'eau, utilisation des récipients propres etc. Mais le premier effort reste le passage au puis ou au forage.

-Une quantité et en composante en nourriture convenable

Certaines maladies constatées surtout en milieu rural viennent de ce que l'organisme se trouve en état amoindri de résistance à cause d'une mauvaise composition de la ration au milieu de l'hivernage où les populations n'ont pas de revenus suffisants pour satisfaire leurs besoins alimentaires et médicaux. Cela réduit considérablement la productivité agricole et affecte la production nationale ainsi que la sécurité alimentaire.

-la médecine collective

Il est évidemment fondamental de ne pas laisser s'effriter les acquis des campagnes qui ont permit en quelques décennies de juguler ou de fortement limiter les grandes endémies. L'état des connaissances statistiques ne permet malheureusement pas de savoir, pour chaque maladie, le nombre de décès qui lui sont imputables dans tel ou tel pays. Mais il semble au préalable que le paludisme et la rougeole sont actuellement en tête de ce triste palmarès.

- La fièvre jaune ; qui encore un hécatombe dans les années 1910-1930 et pratiquement vaincue depuis plusieurs décennies, mais il est certainement nécessaire d'être vigilant pour éviter son retour, notamment par le maintien de la vaccination.

-La maladie du sommeil ; comme presque éliminée vers 1960, connaissait une recrudescence dangereuse dans les années 90 et il devient indispensable de renforcer les organismes de lutte.

- Le paludisme reste un fléau très grave, par le nombre de morts qu'il engendre,

et aussi par le nombre énorme de personnes dont il altère gravement la santé et l'activité. Il s'avère qu'il est presque impossible de supprimer totalement cette maladie par campagne systématique de pulvérisation d'insecticide. Il semble qu'un vaccin ait été découvert par un médecin Colombien, le docteur PATARROYO, mais faudra plusieurs années pour les mettre au point et de procéder à la distribution. Mais jusqu' à présent rien n'est fait en ce sens. Il est impératif maintenant de procéder à la surveillance des eaux stagnantes, et les précautions d'hygiènes signalées comme moustiquaire. Un des éléments fondamentaux de la lutte pour la santé réside dans les vaccinations systématiques `enfants et d'adultes.

En gros il faut élaborer une politique de santé qui se heurte très certainement à de difficiles problèmes de financiers. L'extension des soins de santé primaires à des villages de plus en plus nombreux est une excellente chose pour enrayer ou réduire les effets néfastes causes par les maladies à production vivrière. Mais le paradoxe est que les catégories sociales les plus aisées qui paient le moins et les pauvres paient le plus. Un basculement s'impose, pour payer normalement ceux qui le peuvent et le doivent notamment dans les hôpitaux et pour financer plus largement sur fonds public le système de santé dans les villages, les districts et les régions.

Pour améliorer la santé de tous surtout en milieu rural il faut avant même de soigner assurer à chacun une vie quotidienne meilleure, l'eau propre pour les besoins de chaque jour, une nourriture convenable, une meilleure hygiène dans les villages, un habitat protecteur, une limitation de la consommation d'alcool et de tabac. Les soins de santé primaires à la base sont indispensables, et faut porter attention spéciale aux villages trop long temps défavorisés .Mais le maintient d'une pyramide sanitaire reste nécessaire, tout en évitant les coûts excessifs de certains services.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille