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Stratégie de sécurité alimentaire et développement rural en Afrique de l'ouest

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par Gora NDOYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise en analyse et politique économique 2008
  

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C) FAVORISER LA CULTURE VIVRIERE OU CELLE D'EXPORTATION

Es cultures d'exportation (ou de rente) « imposées » aux paysans par les Etats colonisateurs, puis par les gouvernements indépendants avaient obligé les agriculteurs à réduire les surfaces exploitées en culture vivrière, et que l'occident avait ainsi acculé les pays pauvres, surtout ceux de l'Afrique de l'ouest, à la famine qui se manifeste plus particulièrement dans le monde rural, pour mieux se procurer les denrées qu'il désirait. C'est à dire de matières premières pour faire fonctionner ses industries ; par exemple le coton qui est le premier élément vital des entreprises textiles ou des produits de luxe comme le café, le cacao etc.

La question qui se pose maintenant c'est la cohabitation entre les deux types de culture.

Dans les années 80 le constat était que les zones de production de rentes étaient celles où les systèmes de production céréalières se développaient le plus. Par exemple dans la zone sénégambienne l'arachide qui permettait d'importer du riz ; les grands producteurs étaient mieux nourris que les autres sahéliens. Cela a été confirmé par le rapport de la banque mondiale de 1981où on lit que les zones du mali et du Burkina où avaient travaillé des sociétés de promotion de la culture du coton, les rendements du mil, du sorgho dépassaient ceux obtenus par la méthode traditionnelle. On constate ainsi de façon générale que les rendements des cultures vivrières sont nettement plus élevés dans les zones où on fait aussi la culture d'exportation que là où elles sont seules. Il est important de noter que dans les zones à cultures d'exportation, il y'a en général un encadrement plus solide, et les conseils et avis donnés aux paysans sont plus denses et mieux suivis. Et aussi grâce à la vente des produits d'exportation, l'agriculture dispose des ressources financières qui, même limitées, lui permettent d'acheter d'engrais charrette boeufs, produits phytosanitaires. La conséquence bénéfique est donc, la famille peut passer à la culture attelée et sans accroître la peine des hommes et des femmes, augmenter la surface cultivée totale, donc faire des cultures d'exportations sans diminuer la production vivrière. La population doit dans ce cas saisir l'opportunité des appuis et expériences pour augmenter leur offre en production de céréales et assurer leur autosuffisance.

Il est indispensable de développer parallèlement aux cultures vivrières les cultures d'exportation, parce que les paysans ont besoin d'argent pur acheter des vêtements des bicyclettes des matériaux pour aménager leur foyer etc., donc d'améliorer leur condition de vie accompagnant la sécurité alimentaire. Les producteurs ne peuvent pas vendre des produits vivriers dans les villes du fait de la concurrence anormale et d'accaparement du marché par les produits importés. Comme par exemple le mil et le sorgho face au blé importé ou l'huile d'arachide face aux huiles importés etc.

Mais également les Etats ont besoins de devises provenant des exportations leur procurant de nombreux articles nécessaires à leur vie et leur développement. Sidi Gaye affirmait cette assertion dans le journal « le soleil » parut en 1982 « Cette vision parcellaire du problème alimentaire des pays africains, qui voue aux génomes les cultures commerciales, ne comporte pas une solution acceptable permettant de couvrir les importants besoins en capitaux destinés à financer à la fois l'acquisition de biens d'équipement et les projets de développement ». « Que deviendrait l'économie sénégalaise si, du jour au lendemain, elle était privée des recettes d'exportations tirées de l'arachide ? »

Même si les réalités d'aujourd'hui ne sont pas comme celles des années 80 où parait l'article, du point de vue de la part des exportations d'arachides sur les entrées de devises, il est important de dire d'une manière globale que l'économie sénégalaise perdrait des ressources financières importantes si elle était prive d'exporter ses produits agricoles. Et c'est un constat presque similaire dans tous les pays d'Afrique de l'ouest avec tant soit peut la part des exportations dans leurs ressources financières.

-La combinaison de cultures vivrières de celles d'exportations permet souvent un meilleur assolement de nature à mieux maintenir la fertilité des sols.

-Une partie de certains produits habituellement exportés comme l'arachide et le coton, est consommée sur place et améliore sensiblement la nourriture des paysans en leur apportant de matières grasses protéines, vitamines etc. Il est donc souhaitable de laisser les paysans de pratiquer simultanément les deux sortes de cultures .Mais les gouvernements ont en toute époque, une fâcheuse tendance à mieux financer et encourager les sociétés de développement et les instituts de recherche orientés vers les cultures d'exportation que ceux destinés à améliorer les cultures vivrières. Il faut donc rétablir l'équilibre et consacrer d'importants efforts à ces derniers pour une meilleure maîtrise des cultures vivrières permettant d'assurer la sécurité alimentaire.

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