WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Pratiques de responsabilité sociétale et création de valeur des entreprises

( Télécharger le fichier original )
par Joseph Herman TIONA WAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Deuxième partie

RESPONSABILITE SOCIETALE DE L'ENTREPRISE ET CREATION DE VALEUR : UNE RELATION DEVOILEE

A une époque où L'ancrage des activités RSE dans les attitudes managériales des entreprises est de plus en plus perceptible, nombreux sont les auteurs qui s'intéressent désormais au lien qui existerait entre RSE et création de richesse. Nous nous sommes servis des écrits de ces auteurs pour parachever la première partie de ce travail de recherche. Nous avons ainsi pu cerner les différents aspects de la relation qui existerait entre responsabilité sociétale et création de valeur. Il en ressort une relation tridimensionnelle : négative, neutre ou positive. Toutefois, ces différents aspects de la relation entre RSE et création de valeur sont issus d'un construit uniquement historique.

Cette partie, purement empirique, vise à présenter le lien entre politiques RSE et création de valeur dans un contexte particulier. Pour y parvenir, nous avons mené une étude expérimentale sur deux catégories de parties prenantes : les parties prenantes internes (les salariés) et les parties prenantes externes (les sous-traitants, clients, fournisseurs, ONG et l'ensemble de la société civile). L'objectif ici est de savoir si la RSE comme levier de création de valeur, crée de la richesse uniquement pour les actionnaires (valeur actionnariale) ou pour toutes les parties prenantes (valeur partenariale). Cette partie, également divisée en deux chapitres, décrit entièrement la démarche adoptée lors de la collecte, de l'analyse et de l'interprétation des résultats (chapitre 3) ; puis, met en exergue la contribution de la RSE à la création de valeur.

Chapitre 3

DEMARCHE D'IDENTIFICATION DES PRATIQUES DE RESPONSABILITE SOCIETALE COMME LEVIER DE CREATION DE VALEUR

Le présent travail de recherche vise principalement, à déterminer l'impact de la RSE sur la création de valeur. Pour atteindre cet objectif, nous avons mené une étude expérimentale auprès des différentes parties intéressées par les activités des entreprises de différents secteurs afin de corroborer ou d'invalider nos hypothèse qui présupposent l'existence d'un lien positif entre RSE et création de valeur. Ce chapitre effectue une présentation succincte des entreprises dont les parties prenantes ont été interrogées (section 1) et présente justifie par la suite démarche méthodologique qui nous a permis d'aboutir à nos résultats (sections 2).

Section 1 : PRESENTATION DU CHAMP D'APPLICATION ET CONSTITUTION DE L'ECHANTILLON

Cette section a pour but de présenter les secteurs d'activités des entreprises dont les parties prenantes ont été interrogées et surtout, de présenter les techniques qui nous ont permis de constituer nos différents échantillons. En effet, il s'agit d'entreprises multinationales des secteurs industriels et de service, dont la place prépondérante dans l'économie camerounaise n'est plus à démontrer. Nous présentons d'abord le terrain d'investigation avant de nous attarder sur la technique d'échantillonnage.

I - 1 - Champ d'investigation : multinationales des secteurs industriels et de service

Les entreprises multinationales sur lesquelles nous avons mené nos enquêtes sont principalement issues des secteurs de service (02) et industriel (04). Outre les raisons de continuité des travaux que nous avons précédemment effectués sur ces entreprises, d'autres mobiles, notamment économiques et sociaux, nous ont également motivé à opter pour ces entreprises. Nous y revenons dans les sous-paragraphes ci-dessous.

I - 1 - 1 - Place des multinationales dans l'économie camerounaise

Depuis le début des 1980, conformément aux exigences des Programmes d'Ajustement Structurel (PAS), on a assisté à un retrait massif des Etats de la gestion des entreprises publiques au profit des firmes multinationales. Le Cameroun n'en fait pas une exception.

Dans cette sous-section, nous allons premièrement présenter la spécificité des multinationales au Cameroun ; par la suite, nous justifions le choix de cette catégorie d'entreprises comme sujets de l'étude de cas.

I - 1 - 1 - 1 - Spécificité des entreprises multinationales

Une multinationale peut être définie comme de grande entité représentée dans plusieurs pays par de nombreuses filiales. Leur multiplication a connu son plus grand succès dans les pays les moins avancés caractérisés par le coût relativement bas des matières premières et des unités de production (main-d'oeuvre).

Les filiales implantées à l'étranger subissent généralement le contrôle (direct ou indirect) de la société-mère. Ainsi, les pratiques managériales des multinationales implantées au Cameroun sont généralement celles des entreprises de tutelle situées à l'étranger. Aussi, dans la plupart des cas, la société-mère possède des actions (majoritaires) dans chacune de ses filiales et cela lui confère un droit ou un pouvoir de contrôle variant en fonction de certaines modalités particulières à leur création).

Ainsi, le choix des multinationales comme population cible pour l'étude des cas à été motivé par plusieurs raisons sur lesquelles nous revenons dans le paragraphe suivant.

I - 1 - 1 - 2 - Raison du choix des multinationales comme population de la recherche

Trois principales raisons ont motivé le choix des multinationales comme population appropriée pour ce travail de recherche : elles sont premièrement économiques, sociétales et surtout pragmatiques.

S'agissant des raisons économiques, les multinationales sont très fortement représentées dans l'économie camerounaise. En effet, en 2008, elles représentent 36% des entreprises installées au Cameroun28(*) . Elles sont en outre réparties dans différents secteurs d'activité comme suit : les services (36%), l'industrie (25%), le secteur primaire (18%), le commerce (15%), et le secteur du bâtiment et des travaux publics (3%). Les secteurs des services et de l'industrie étant ceux qui semblent les attirer le plus (de par leurs pourcentages élevés), nous avons retenu les entreprises MTN, Orange, Nestlé, SCR Maya, SABC et Guinness comme champ d'investigation.

S'agissant des raisons sociétales, on peut noter que ces entreprises ont une culture orientée vers des engagements sociaux et environnementaux remarquables. Aussi, partant du fait que leurs filiales camerounaises subissent l'influence notoire des sociétés-mères, ces activités extra-économiques font nécessairement partie de leur quotidien. On a d'ailleurs remarqué qu'elles adaptent ces activités extra financières au contexte camerounais marqué au départ par un taux de chômage élevé, une pollution non négligeable de la couche d'ozone, en bref, par l'absence de véritables pratiques responsables d'entreprises.

Enfin, les raisons pragmatiques concernent non seulement les actions RSE, mais surtout, la notion de création de valeur. En effet, c'est une notion qu'on rencontre dans les grandes entreprises cotées. Aussi, face à la situation actuelle du marché financier camerounais qui tarde à prendre son véritable envol, la création de valeur trouve place dans ces multinationales qui la conçoivent non pas comme une simple performance financière, mais comme une véritable performance globale. Performance qui inclus, non seulement les détenteurs des capitaux, ais également, les stakeholders qui contribuent directement ou indirectement à créer de la richesse pour l'entreprise.

Les raisons du choix des multinationales comme population d'étude ayant été données, il ne nous reste plus qu'à présenter les différents secteurs auxquels appartiennent ces multinationales.

* 28 Source : Fichier des entreprises implantées au Cameroun de la chambre de commerce, d'industrie et de l'artisanat (CCIMA).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984