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Pratiques de responsabilité sociétale et création de valeur des entreprises

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par Joseph Herman TIONA WAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies 2010
  

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II - 3 - Influence des stakeholders sur la valeur créée en entreprise

Dans cette sous-section, il s'agit de rapprocher les avis de nos deux catégories de répondants sur le partage de la valeur créée par les multinationales dont elles sont des parties prenantes. L'objectif ici est de découvrir si les stakeholders influencent conjointement le partage de la valeur qu'ils contribuent à créer pour leurs multinationales. Nous allons par la même occasion, valider ou réfuter notre troisième et dernière hypothèse selon laquelle  les stakeholders influencent significativement le partage de la valeur créée en entreprise.

Pour ce faire, nous devons rapprocher les réponses issues de nos deux échantillons différents c'est-à-dire celui des parties prenantes internes d'une part et des parties prenantes externes d'autre part. Dans ce cas, c'est un test de comparaison qui est le plus approprié.

Ainsi, nous avons opté pour un test de comparaison des moyennes, en l'occurrence le test t de student sur échantillons indépendants. Nous avons ainsi pu rapprocher l'avis des salariés à celui des autres stakeholders concernant le partage de la richesse créée par leurs multinationales. Les résultats sont présentés ci-après, le test étant toujours effectué au seuil de risque de 5%.

Le tableau ci-dessus récapitule les statistiques du test t sur échantillons indépendants. Il fait état des moyennes dont la différence serait comprise dans l'intervalle de confiance. Nous ne pouvons pas encore nous prononcer à cet effet. Nous le ferons après avoir interprété les valeurs du tableau ci-dessous, tableau reprenant les valeurs du test t sur échantillons indépendants.

En effet, il ressort du tableau ci-dessus que, sous l'hypothèse des variances égales, la différence des moyennes d'une valeur de - 0,4417 est bel et bien comprise dans l'intervalle de confiance [- 0,6925 : - 0,1909]. De plus, la signification bilatérale du test, d'une valeur de 0,001, est nettement inférieure au seuil de risque prédéfini de 0,05. Cela nous amène à rejeter l'hypothèse nulle au profit de l'hypothèse alternative.

Ainsi, nous retenons notre hypothèse selon laquelle les stakeholders influencent significativement le partage de la valeur créée en entreprise.

De tout ce qui précède, il ressort que la responsabilité sociétale de l'entreprise est un levier de création de valeur parmi tant d'autres, car il existe des situations dans lesquelles sa contribution à la création de richesse est marginale et presque nulle. Mais, la RSE reste un outil stratégique pour faire face à la concurrence comme l'illustre le tableau ci-dessous.

Tableau 4.18 : RSE comme instrument stratégique de création de valeur concurrentielle

Variables

Modalités

Fréquences

%

% cumulé

RSE comme garant d'avantage concurrentiel selon les PPI

Oui

44

100,00

100,00

Non

00

00,00

100,00

RSE comme garant d'avantage concurrentiel selon les PPE

Oui

80

87,00

87,00

Non

12

13,00

100,00

Il ressort du tableau ci-dessus que, selon les parties prenantes internes et externes, la RSE est un outil stratégique garant d'un avantage concurrentiel à long terme. Ainsi, conformément à l'idée de couverture du risque de réputation, les managers d'entreprises en quête de plus grandes parts de marchés, gagneraient à mener leurs actions dans une perspective RSE sans cesse croissante.

C'est d'ailleurs ce qu'illustre la figue ci-dessous. Figure qui constitue un achèvement de notre modèle conceptuel précédemment défini et une synthèse des résultats de notre travail.

Figure 4.3 : Schéma de l'incidence de la RSE sur la création de valeur

Actions RSE Création de valeur

RSE en interne

Valeur actionnariale

Couverture du risque de réputation

Communication RSE

Valeur partenariale

RSE en externe

Long terme

Court terme

Comme l'illustre la figure ci-dessus, la responsabilité sociétale des multinationales prospectées contribue à créer de la valeur pour leurs actionnaires (valeur actionnariale), mais également pour leurs parties prenantes (valeur partenariale). En ce qui concerne les actions RSE proprement dites, la contribution des activités RSE en interne est notoire. Les actions de responsabilité sociétale envers les salariés contribuent directement à créer de la valeur pour les actionnaires et indirectement, à créer de la valeur pour toutes les parties prenantes dont ces salariés en font partie. Les activités RSE menées en externe quant à elles, contribuent indirectement à créer de la valeur aussi bien pour les shareholders que pour les stakeholders.

Pour ce qui est de la communication RSE, il s'agit des dépenses engagées dans les activités de reporting sociétal menées par les multinationales dans le but de conserver leur clientèle à court terme. Cette couverture du risque de réputation à court terme est garante de profit à long terme.

En effet, comme il a été établit à travers les vérifications d'hypothèses, les actions RSE contribuent positivement mais très faiblement à créer du surplus (H1) ; et en interne elles ont une incidence positive sur les ressources additionnelles générées par les entreprises (H2). Aussi, cette figue illustre le double enjeu que procurent les activités RSE, en créant de la valeur à long terme, tout en se couvrant du risque de réputation à court terme. Enfin, les activités RSE menées en interne peuvent directement agir sur la création de valeur à une échéance plus rapprochée, lorsque les conditions de travail sont favorables (H2).

En sommes, le présent chapitre nous a permis de découvrir les réalités de la responsabilité sociétale des entreprises et de la création de valeur au sein de quelques entreprises multinationales au Cameroun. Il a également établi le lien entre responsabilité sociétale et création de valeur dans un contexte où les multinationales se démarquent par leurs activités extra financières. Il s'en suit que le lien entre RSE et création de valeur est certes positif mais marginal. C'est dire que, dans notre contexte, l'incidence de la RSE sur la création de valeur est à califourchon entre la thèse de la neutralité et du positivisme dans le contexte des multinationales au Cameroun. Ce qui est en phase avec les résultats des travaux effectués dans d'autres contextes.

La seconde partie de ce mémoire consacrée à la découverte du lien entre responsabilité sociétale et création de valeur a présenté dans son ensemble, l'ensemble des étapes qui ont constituées la phase empirique de ce travail. Les résultats auxquels nous y avons aboutis nous permettent de dire avec conviction, que la responsabilité sociétale de l'entreprise traduit l'idée que l'existence du monde des affaires dépend de la société. Ainsi, les pratiques RSE en internes, notamment celles relatives aux conditions de travail et à la motivation du personnel, sont plus enclines à créer de la valeur tant pour les actionnaires que pour l'ensemble des parties prenantes. Toutefois, les actions envers la société civile et l'environnement ont un effet quasi nul sur la création de richesse. L'incidence de la RSE sur la création de valeur est donc certes positive mais très faible.

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