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Pratiques de responsabilité sociétale et création de valeur des entreprises

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par Joseph Herman TIONA WAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies 2010
  

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CONCLUSION GENERALE

Ce travail de recherche s'interrogeait au départ sur la nature du lien entre responsabilité sociétale et création de valeur. Elle a donné lieu à une analyse qui a abouti non seulement à la caractérisation des activités RSE et approches de création de valeur au sein de multinationales au Cameroun, mais également de découvrir la typologie du lien entre ces deux concepts. Le résultat auquel on y abouti est le fruit d'une approche déductive basée sur des méthodes quantitatives (tri à plat, analyse factorielle en composantes multiples, régression linéaire, analyse de la variance, test t sur échantillons indépendants).

Les concepts clés de ce travail de recherche sont la responsabilité sociétale des entreprises et la création de valeur. La problématique que nous y traitons est celle du lien de causalité entre responsabilité sociétale et création de valeur. Cette préoccupation nous a amené à retenir comme objectif principal, la découverte du lien de causalité entre RSE et création de valeur. Pour y parvenir, nous avons émis quelques hypothèses. La première est relative à l'incidence des activités extra financières des multinationales sur la création du surplus mesuré par le chiffre d'affaires. La deuxième est relative à l'impact des activités RSE en interne sur les ressources additionnelles au sein de ces multinationales. Enfin, la troisième porte sur la l'influence des parties prenantes, sur le partage de la valeur créée en entreprise.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons été enclins à collecter des données auprès de personnes ressources (les parties prenantes). Pour ce faire, nous avons établi deux questionnaires administrés à deux échantillons différents : les parties prenantes internes et les parties prenantes externes. En interne, nous avons administré un questionnaire aux employés de six multinationales opérant dans différents secteurs (téléphonie mobile, agroalimentaire, et brassicole). En externe, un questionnaire a été administré à aux stakeholders autres que les salariés de ces multinationales. Les taux de réponse ayant été satisfaisants, nous avons procédé à la codification, à l'analyse et à l'interprétation des données ainsi collectées.

Les différentes analyses que nous avons effectuées nous ont permises de constater dans un premier temps que les pratiques de responsabilité sociétale et la mesure de la création de valeur sont désormais une réalité au sein des multinationales au Cameroun. Les multinationales auxquelles nous nous sommes intéressés mesurent effectivement la création de richesse, mais elles se servent d'instruments classiques.

En effet, le chiffre d'affaires demeure l'indicateur de mesure par excellence du surplus créé ; tandis que le résultat net est l'indicateur privilégié de mesure des ressources additionnelles générées par les activités de l'entreprise. On note donc l'absence notoire d'indicateurs modernes et sophistiqués tels que la valeur ajoutée économique (EVA) et la valeur ajoutée de marché (MVA). Cela est sans doute dû, notamment en ce qui concerne la MVA, à la non insertion des multinationales prospectées sur le marché boursier de Douala.

En ce qui concerne l'aptitude des activités de responsabilité sociétale à créer de la valeur, le résultat est très peu satisfaisant. Il ressort en effet que les activités extra financières des multinationales prospectées ont une influence positive mais très faible sur la création du surplus. On note une forte aptitude des actions RSE menées en interne, à créer de la valeur pour l'entreprise. Ce qui n'est pas le cas pour les actions RSE en externes (développement local de la communauté et protection de l'environnement) dont l'aptitude à créer des richesses pour l'entreprise est quasi nulle, car très faible.

Les résultats de ce travail rejoignent donc deux grandes thèses auxquelles des travaux antérieurs à celui-ci ont abouti dans d'autres contextes. La première thèse est relative au lien positif qui existe entre la responsabilité sociétale et la création de valeur. La seconde a trait à l'absence de lien entre responsabilité sociétale et création de richesse. Il importe également de souligner que les actions RSE dont l'incidence sur la valeur est positive, génèrent un surplus prioritairement destiné aux actionnaires (valeur partenariale à dominante actionnariale).

Aussi, les entreprises justifient les dépenses engagées dans le reporting sociétal comme un moyen de conserver la clientèle à court terme. Autrement dit, la communication RSE contribue également à conserver et à créer de la valeur dans le long terme.

Ainsi, les dépenses de responsabilité sociétale ont un fondement purement économique, celui de proliférer des bénéfices à long terme. On se rapproche ainsi d'un type d'investissement qui aurait, à court terme, l'objectif d'appréhender certains problèmes environnementaux et sociaux afin de profiter de certaines facilités à long terme. Ces facilités sont relatives à l'obtention de crédits, à la suppression de certaines taxes et donc, à la réalisation du plus grand profit. Il s'agit d'un type d'investissement encore peu connu dans le monde de la recherche en sciences de gestion à savoir L'Investissement Socialement Responsable dont les caractéristiques et l'incidence sur la création de valeur feront l'objet de nos prochains travaux.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote