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De l'insertion professionnelle à  l'employabilité des primo-demandeurs d'emploi de l'agence nationale pour l'emploi.

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par Wilhelmine NOUDOFININ
Institut international de management/ Bruxelles-Belgique, Chambre économique européenne, Ffondation universitaire mercure. - Master II en management des ressources humaines et des organisations 2008
  

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Paragraphe 2 : Analyse de la contribution des stratégies d'insertion professionnelle de l'ANPE à l'employabilité des primo-demandeurs d'emploi.

A- Les forces et faiblesses des stratégies d'insertion professionnelle de l'ANPE

Les stratégies d'insertion professionnelle de l'ANPE présentent des forces et faiblesses qui ont été identifiées suite à l'analyse des données issues de l'enquête. Ces stratégies présentent les forces ci-après :

§ l'appui-conseil d'une moyenne annuelle de 3569 demandeurs d'emploi écoutés ;

§ le renforcement d'environ 830 primo-demandeurs à travers les formations sur les TRE et à l'initiation à la création d'entreprises ;

§ la mise à disposition d'information sur les offres d'emploi et mise en relation à travers une moyenne de 650 offres d'emploi ;

§ l'insertion de certains demandeurs d'emploi ayant les profils recherchés ; 112 en 2007 et 315 en 2008 ;

§ la mise en stage d'emploi salarié d'environ 300 à 500 jeunes par an à travers le programme AIDE et acquisition d'expériences par ces derniers en vue de l'obtention d'un emploi ;

§ le renforcement des capacités d'environ 300 à 500 bénéficiaires AIDE aux Techniques de Recherche d'Emploi et au VPT;

§ l'offre de main d'oeuvre gratuite aux entreprises publiques et privées ;

§ l'aide à l'embauche pour une cinquantaine d'entreprises privées par an à travers AIDE/CAE, CSEJ ;

§ l'offre de la possibilité d'embauche pour environ 50 demandeurs par an : AIDE/CAE, CSEJ ;

§ la formation de 1000 jeunes promoteurs de projet par an à la création d'entreprises à travers un processus louable très enrichissant pour les bénéficiaires (formation, stage d'immersion) grâce à des modules de formations performants (TRIE, CREE, GERME) du BIT ;

§ l'existence de programme de renforcement de capacité (RCDE) capable d'impulser convenablement une formation de renforcement, de perfectionnement et de reconversion à l'endroit des demandeurs d'emploi ;

§ l'existence de programmes d'insertion professionnelle qui, réorientés, pourront satisfaire les besoins d'employabilité des demandeurs d'emploi.

Il est indéniable que l'ANPE, dans sa stratégie actuelle d'insertion professionnelle, constitue le maillon principal eu égard à ses forces dans la chaîne de dispositifs créés par l'Etat béninois. Cependant, il convient de souligner les faiblesses de la stratégie actuelle d'insertion professionnelle développée au sein de l'agence.

§ Peu de primo-demandeurs insérés : cela s'expliquent par le fait que ces derniers ne remplissent généralement pas les conditions d'accès à l'emploi identifié plus haut. Malgré les offres d'emploi reçus, l'ANPE a du mal à les insérer : pour environ 619 offres en 2007, environ 112 ont insérés, pour et 742 en 2008, 315 insertion.

§ La non responsabilisation des demandeurs d'emploi qui se cantonnent dans une logique d'Etat pourvoyeur d'emploi. Par exemple le suivi des TRE pour certains constituent une formalité parce que n'ayant pas compris que cette formation constitue l'une des clés  de leur autonomisation sur le marché de l'emploi.

§ Le faible taux d'absorption annuel (moins de 50%) des primo-demandeurs par les programmes en face des besoins exprimés (Tableau n°20) : pour AIDE le taux est de 21, 64% en 2007, 16, 31% en 2008, pour RCDE soit 29,80% en 2007 et 20, 32% en 2008, pour PAEI 100% en 2006, 25,31% en 2007, 47,92% en 2008.

§ Le manque de partenariat avec les entreprises privées en vue d'orienter davantage les stages vers les entreprises privées lorsqu'on s'accorde sur le fait que ces dernières permettent l'acquisition d'expériences réelles vendables sur le marché de l'emploi.

§ L'inexistence d'un dispositif de certification des stages en vue de la faciliter l'accès à l'emploi du jeune.

§ Le manque de mesures incitatives à l'embauche.

§ La durée insuffisante des stages offerts par le programme AIDE et qui ne permet par d'acquérir une expérience suffisante : un an de stage peut paraître suffisant dans une logique d'insertion professionnelle, où compte tenu des ressources financières limitées, la quantité des stagiaires est privilégiée sur la qualité des stages. Par contre dans la quête de l'employabilité du primo-demandeur, il y a lieu d'offrir environ deux ans de stages de qualité aux jeunes afin de les aider à répondre aux exigences du marché de l'emploi.

§ L'insatisfaction des primo-demandeurs par rapport à leur pré-insertion.

§ Les difficultés liées à l'orientation professionnelle des primo-demandeurs et précisément de l'accompagnement personnalisé et formalisé de ces derniers : les ressources humaines, financières et matérielles de l'ANPE ne lui permettent pas actuellement de réaliser une moyenne de 3500 projets professionnels par an pour les demandeurs d'emploi enregistrés.

§ Les handicaps liés à l'offre de formation aux demandeurs d'emploi par l'agence : le nombres de bénéficiaires du programme RCDE en 2007 et 2008 est respectivement de 62 et 37 alors que l'analyse des archives de l'ANPE a révélé que la plupart des demandeurs enregistrés ont besoin de formation complémentaire ou qualifiante pour être employable. Mieux, l' enquêtes a prouvé que 80% des primo-demandeurs ont manifesté le besoin d'une formation complémentaire pour être employable. les ressources financières limitées du programme RCDE ne permettent pas à l'agence de former un nombre élevé en réponse aux besoins exprimés.

§ Le manque de compétences techniques par nombre de primo- demandeurs bénéficiaires du PAEI dans le domaine de création d'entreprise. Ce qui constitue en amont et en aval voire à terme un handicap à la réussite de leur projet. De même, il est apparu que certains demandeurs ayant du mal à se faire prendre en charge par les autres programmes, se tournent vers le PAEI. Sinon comment comprendre qu'à l'issue de l'enquête exploratoire sur les bénéficiaires du PAEI, au moins 50% doute du fait que ce programme les conduit à l'obtention d'un emploi par eux-mêmes.

§ La difficulté liée au suivi informatisé personnalisé du demandeur d'emploi : la recherche de l'employabilité du demandeur d'emploi requiert l'existence d'une base de données informatisée aux fins de suivi du demandeur.

§ L'insuffisance du suivi personnalisé en vue d'un développement de l'employabilité du primo-demandeur : quasi inexistence de projet professionnel formalisé en plan d'action personnalisé. Les ressources de l'ANPE ne permettent de s'investir profondément dans la réalisation de projet professionnel formalisé pour chaque demandeur. L'Antenne de

Cotonou qui enregistre environ 2500 demandeurs par an, peut-elle accompagner ces derniers à la réalisation de projets professionnels avec trois conseillers sans oublier les autres activités (mise en relation, prospection, gestion programmes...) !

Voilà quelques forces et faiblesses des stratégies d'insertion professionnelle de l'ANPE qui montrent sans ambigüité que malgré les efforts déployés jusque-là à travers celles-ci, elles contribuent passablement à l'employabilité des demandeurs car, la stratégie actuelle d'insertion reste passive et se limite à une compensation du non emploi par une politique d'offre de stages, de formation et d'appui-conseils. Rechercher et trouver un emploi décent et durable implique pour le « chercheur d'emploi » de remplir des conditions nécessaires à savoir : disposer d'une qualification requise, d'expériences suffisantes de qualité et d'avoir les aptitudes et attitudes comportementales requises  (Graph G13, p69) en d'autres terme d'être compétent. Or les programmes de l'ANPE renforcent peu la formation du demandeur, n'offrent pas de stages certifiés encore moins l'expérience requise de 2 ans.

L'éclairage sur un modèle théorique de développement de l'employabilité pourrait nous édifier dans le cadre de la réorientation de la politique de promotion de l'emploi.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo