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Peuples autochtones et droit au développement au Cameroun. Cas des pygmées Baka de l'est

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par Marielle KOLOKOSSO
Université catholique d'Afrique Centrale Yaoundé - Master en droits de l'homme et action humanitaire 2010
  

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B- L'accès aux soins de santé et à l'eau potable

Dans le domaine de la santé, le village de Missoumé dispose d'un centre se santé situé à 3 Kilomètres dans le village de Kwamb. C'est en fait le centre de santé de la léproserie, mais il est ouvert à tout le monde. Cette léproserie créée en 1934, est l'oeuvre des missionnaires catholiques. Elle dispose des services d'un infirmier diplômé d'Etat et de deux aides soignants. L'infirmier a mis sur pied des relais médicaux. Ce sont des personnes (baka) qui sont formées par lui, capables d'intervenir directement auprès des malades en cas d'urgence, sans besoin de gagner le centre de santé. Ils ont pour cela à leur disposition, le matériel permettant de prodiguer les soins de première nécessité. Ce n'est que lorsqu'une maladie est grave que le malade est transporté au centre de santé, ou en urgence à Abong Mbang.

Malgré la proximité du centre de santé, les pygmées baka ne s'y rendent qu'en cas d'extrême urgence, c'est-à-dire lorsque leurs médicaments ne font plus effets. Cela s'explique sans doute par le fait que le centre de santé n'a pas intégré les dynamiques sociales et culturelles des baka. Ils ne refusent pas le type de médecine qui leur est proposé, mais celui-ci semble se développer dans la négation et la compétition avec les connaissances médicales de ce groupe qui connaît si bien les vertus des plantes. Un baka malade peut passer des jours entiers souffrant dans sa case, en refusant catégoriquement de se rendre au centre de santé. De la même façon, sous l'influence de leur culture, les femmes baka préfèrent accoucher chez elles au lieu d'aller dévoiler leur nudité à un homme qui n'est pas leur mari. Même celles qui sont émancipées et qui ont reçu une éducation scolaire gardent ce principe. Pourtant, des efforts sont faits pour que même les médicaments qui sont vendus le soient à un prix bas et accessible à tous. Le comprimé de paracétamol coûte par exemple 5FCFA au lieu de 25FCFA dans les villes. Mais, pour répondre aux préoccupations des baka en matière de santé, le CADDAP les a encouragés à créer des mutuelles de santé. Ainsi, l'argent qu'ils tirent de leurs activités génératrices de revenus sert à alimenter une caisse dont les sommes sont reversées au centre de santé. Cela permet aux baka de bénéficier d'une prise en charge lorsqu'il veut se rendre au centre de santé pour obtenir des soins.

En matière d'accès à l'eau potable, les baka de Missoumé disposent depuis 1997, d'un puits avec une pompe hydraulique au coeur même du campement (voir annexe n°4). Cela s'est avéré indispensable, au regard de toutes les maladies dont souffraient les baka telles que la diarrhée. Le CADDAP a dès lors procédé à une campagne de sensibilisation pour renseigner et convaincre les baka sur la nécessité de consommer et d'utiliser de l'eau potable. Cette expérience a été concluante, car selon le témoignage des baka, les sources qu'ils utilisaient avant pour se procurer de l'eau ont été abandonnées.

En matière d'accès à l'eau potable, les baka de Missoumé disposent depuis 1997, d'un puits avec une pompe hydraulique au coeur même du campement (voir annexe n°4). Cela s'est avéré indispensable, au regard de toutes les maladies dont souffraient les baka telles que la diarrhée. Le CADDAP a dès lors procédé à une campagne de sensibilisation pour renseigner et convaincre les baka sur la nécessité de consommer et d'utiliser de l'eau potable. Cette expérience s'est avérée concluante, car selon le témoignage des baka, les sources qu'ils utilisaient avant pour se procurer de l'eau ont été abandonnées.

Par ailleurs, le CADDAP procède régulièrement avec l'appui du personnel sanitaire à des campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la salubrité au sein du village. A cet effet, des latrines améliorées ont été construites (voir annexe n°4). D'autres campagnes portant sur la collaboration des guérisseurs traditionnels avec les infirmiers, la nécessité pour les femmes enceintes de se faire suivre régulièrement au centre durant leur grossesse, les méfaits de la malnutrition sont menées, afin d'inciter les baka à changer de mentalité et à adopter des comportements différents.

Sur le plan social, les pygmées baka de Missoumé voient leur mode de vie changer. Ainsi, pour s'adapter à ces changements, ils sont tenus de modifier aussi leurs pratiques économiques.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery