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Peuples autochtones et droit au développement au Cameroun. Cas des pygmées Baka de l'est

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par Marielle KOLOKOSSO
Université catholique d'Afrique Centrale Yaoundé - Master en droits de l'homme et action humanitaire 2010
  

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III. DEFINITION DES CONCEPTS

Dans l'optique de mieux cerner et comprendre le sujet, il est important de définir les expressions « Peuples autochtones » et « droit au développement ».

A- Peuples autochtones

Il n'existe pas de consensus global pour une définition universelle de la notion de peuples autochtones, et il est généralement admis aujourd'hui qu'il n'est pas nécessaire de disposer d'une définition universelle officielle pour reconnaître et protéger leurs droits.

La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones de 1992 ne donne pas de définition. La raison avancée par le Groupe de travail sur les populations autochtones est que des définitions strictes seront susceptibles d'empêcher des groupes reconnus comme tels dans les pays de jouir des droits reconnus dans ladite Déclaration. Toutefois, l'on retrouve une tentative de définition dans l'étude relative au Problème de la discrimination contre les populations autochtones6(*), réalisée par José Martinez Cobo. Celle-ci fait ressortir quatre critères d'identification : la continuité de l'occupation d'un territoire remontant avant la colonisation, l'auto identification, la non-dominance ou la vulnérabilité, la volonté de conserver leur territoire et de perpétuer leur identité ethnique à travers leurs institutions et leur culture. Mais, cette définition présente des inconvénients, notamment du fait qu'elle limite la reconnaissance de la qualité d'autochtones et subjectivise l'appréciation des caractéristiques culturelles, sociales et économiques7(*).

Par ailleurs, la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples8(*) (CADHP), retient que les caractéristiques permettant d'identifier les populations autochtones d'Afrique sont : la marginalisation, la discrimination, la différence culturelle et l'auto identification. Ainsi, les peuples africains qui appliquent le terme autochtone se répartissent entre différents systèmes économiques, se différencient tous par leurs cultures, leurs institutions sociales et leurs systèmes religieux. De plus, leur culture et leur mode de vie diffèrent considérablement de ceux de la société dominante, leur culture est menacée, parfois même en risque d'extinction. La survie de leur mode spécifique d'existence dépend directement de l'accès et des droits liés à leur territoire traditionnel et aux ressources naturelles qui s'y trouvent. Ils souffrent de discrimination car ils sont considérés comme moins développés et moins avancés que d'autres groupes plus dominants de la société. Ils vivent souvent dans des régions difficiles d'accès, géographiquement isolées, et souffrent de différentes formes de marginalisation, à la fois politique et sociale. C'est sur cette base que les pygmées et les mbororos sont considérés comme autochtones au Cameroun.

L'on retiendra donc que les peuples autochtones sont des peuples qui se distinguent des autres peuples de la communauté nationale par leurs conditions sociales, culturelles et économiques, qui s'identifient comme tels et ont à coeur de préserver leurs différences culturelles.

* 6 Nations Unies, « Etude du problème de la discrimination à l'encontre des populations autochtones », Genève, 1986, 1400p.

* 7 J. MOUANGUE KOBILA, La protection des minorités et des peuples autochtones au Cameroun, 1ère édition, Paris, Dianoïa, 2009, p. 50.

* 8 Travail de la commission africaine sur les peuples autochtones d'Afrique, op. cit, p.31

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