UNIVERSITE DE LOME REPUBLIQUE TOGOLAISE
Institut National des Sciences de l'Education
TRAVAIL - LIBERTE - PATRIE Filière de Psychologie
Appliquée

Mémoire de DESS
OPTION : PSYCHOLOGIE DU TRAVAIL

EFFICACITÉ DU SYSTÈME DE SUIVI-
ÉVALUATION D ES FORMATIONS CONTINUES À L'ENA
Cas de 60 agents du Ministère de l'Economie et
des Finances

Année académique 2011-2012
Présenté par :
Yaotsè Venunye DEDO
|
Sous la direction de :
M. Yanakou Koffiwaï GBATI Maître de
Conférences en Psychologie de l'Education M. Paboussoum
PARI
Maître Assistant de Psychologie du Travail
INSE-UNIVERSITE DE LOME
|

DEDICACES
Nous dédions ce mémoire,
à
mes parents
ma défunte mère KOTOR Yawa Sénam, mon
père DEDO Koffi Mawuli,
mes frères Dodji, Elom, Edèm et mes soeurs Sibi,
Pauline, Inès, Léa, Ange, Mawusé pour leur soutien et leur
encouragement,
la famille DADZI-ADJALLE et AGBEGNINU pour leur contribution
à la réalisation de ce document.
II
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos remerciements à :
Nos maîtres et directeurs de mémoire
M. GBATI KoffiwaÏ, maître de
conférences et PARI Paboussoum Maître assistant.
Malgré vos multiples occupations et vos emplois du temps chargés,
vous ne ménagez aucun effort à guider nos pas et à nous
encourager tout en nous prodiguant de pertinents conseils. C'est un honneur que
vous nous faites en acceptant de diriger ce mémoire. Nous vous prions de
bien vouloir agréer l'expression de nos profondes
considérations.
Notre Président du jury
Vous avez accepté de consacrer du temps à ce
mémoire, malgré vos multiples préoccupations.
Nous vous exprimons ici toute reconnaissance envers ce
sacrifice et prendrons en compte vos remarques pour la finalisation de notre
document.
Notre maître et juge
Vos occupations sont nombreuses, toutefois vous avez voulu
porter un intérêt et une attention particulière à
notre ouvrage c'est pourquoi vous avez accepté juger ce travail.
Veuillez trouver ici, l'expression de notre profonde
gratitude.
Nos remerciements vont également au :
Directeur de l'Institut National des Sciences de
l'Education, Mr. Daté Fodio GBIKPI-BENISSAN pour son
investissement et son implication dans l'administration de l'institut.
Mr. KILIOU Pour sa responsabilité
manifeste et sa contribution à l'élaboration de ce
mémoire.
III
A tous les étudiants de la psychologie
appliquée, et particulièrement ceux de l'option travail pour
leurs diverses marques de sympathie témoignées à notre
égard au cours de l'élaboration de cet ouvrage.
A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
à l'amélioration, à l'aboutissement et à la
perfection de ce travail et que nous n'avons pas pu citer plus haut.
iv
Liste des sigles
FPA : Filière de Psychologie appliquée
ENA : Ecole Nationale d'Administration
PAI : Programme d'Ajustement Institutionnel
V
LISTE DES TABLEAUX
46
Tableau 1 Répartition des
enquêtés selon qu'il y a suivi-évaluation de
leur formation
47
Tableau 2 Répartition des
enquêtés selon les niveaux de suivi-
évaluation de leur formation
48
Tableau 3 Répartition des
enquêtés selon l'application des acquis au
travail
48
Tableau 4 Répartition des
enquêtés selon l'intensité d'application des
acquis au travail
49
Tableau 5 Répartition des
enquêtés selon qu'ils améliorent et innovent
leurs prestations de travail
50
Tableau 6 Suivi-évaluation de la
formation et l'utilisation des acquis au
travail
51
Tableau 7 Suivi-évaluation au niveau 1 et
intensité d'utilisation
des acquis au travail
52
Tableau 8 Suivi-évaluation au niveau 2 et
intensité d'utilisation
des acquis au travail
53
Tableau 9 Suivi-évaluation au niveau 3 et
intensité d'utilisation
des acquis au travail
Tableau 10 Récapitulatif des tableaux 7 ;
8 et 9 54
55
56
vi
Tableau 11 Suivi-évaluation au niveau
1 et Amélioration, Innovation des prestations au travail
57
Tableau 12 Suivi-évaluation au niveau
2 et Amélioration, Innovation des prestations au travail
Tableau 13 Suivi-évaluation au niveau
3 et Amélioration, Innovation des prestations au travail
vii
SOMMAIRE
Introduction . 1
Première partie : PROBLEMATIQUE
Chapitre 1 : Analyse de la situation, question
préliminaire 3
Chapitre 2 : Cadre conceptuel et
théorique . 5
Chapitre 3 : Spécification du
problème 25
Chapitre 4 : Hypothèses et objectifs de
la recherche 26
Deuxième partie : METHODOLOGIE
Chapitre 5 : variables et procédures de
collectes données . 31
Chapitre 6 : Procédures d'analyse des
données 40
Troisième partie : RESULTATS, ANALYSE,
INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
Chapitre 7 : Présentation et analyses des
résultats 46
Chapitre 8 : Interprétation et
discussion des résultats 58
Conclusion 64
Perspectives . 66
Suggestions 67
Références bibliographiques .
68
Annexe . A
VIII
RESUME
L'étude que nous avons menée à l'ENA
durant la période de novembre à décembre 2011, a
porté sur efficacité du système de suivi-évaluation
des formations continues à l'ENA. Cette étude vise à
examiner le lien entre l'application post-formation au travail et
l'efficacité du système de suivi-évaluation des formations
des agents.
Les objectifs de cette étude sont les suivants :
décrire les niveaux d'évaluation des agents après une
formation, identifier les indicateurs d'application dans un poste de travail
après une formation, estimer l'indice de relation entre
l'efficacité du système d'évaluation d'une formation et
les niveaux d'application post-formation des agents au travail.
Au moyen de l'entretien et d'un questionnaire, nous avons
recueilli des informations auprès de 60 agents du ministère de
l'économie et des finances. Les principaux résultats obtenus
révèlent que :
· 93,02% des agents expliquent leur application au
travail par leur suivi et l'évaluation après formation.
· Respectivement 48,98% des employés qui ont
été suivis et évalués au niveau 1, 81,25% au niveau
2, et 100% au niveau 3, appliquent normalement les acquis des formations
suivies.
· 37,5% des employés qui ont été
suivis et évalués jusqu'au niveau 3 améliorent et innovent
leur prestation au travail.
En définitive,
- Les agents utilisent les acquis de leur formation quand ils
sont suivis et évalués au cours et après leur
formation.
- Les agents qui ne sont pas, ou qui sont partiellement suivis et
évalués après leur formation n'innovent pas, ni
améliorent leur aptitude au travail.
Mots clefs : Application au travail,
Suivi-Evaluation, Transfert des Acquis.
1
INTRODUCTION
L'entreprise, pour qu'elle se développe et
évolue, a besoin de l'engagement de ses employés à travers
leur application et implication au travail. Pour cette application et
implication au travail, les entreprises forment de façon continue leurs
agents. Peu d'études ont été menées sur les
aboutissants de l'efficacité du suivi-évaluation de ces
formations. Les études faites privilégient plutôt le
problème de l'implication dans le travail. Le suivi-évaluation
des formations en entreprise est un outil permettant de contrôler et
d'apprécier la qualité et les acquis suite à une formation
continue.
Aujourd'hui de plus en plus de recherches abordent
l'influence que peut avoir le suivi-évaluation des formations.
Dans cette nouvelle perspective de la recherche sur
l'influence du suivi-évaluation des formations, nous nous sommes
intéressés à la relation qui pourrait exister entre
l'efficacité du système de suivi-évaluation des formations
(le suivi, l'estimation de la qualité et des acquis des formations) et
l'application au travail.
Pour mener à bien cette recherche, nous avons
articulé notre travail autour de trois grandes parties :
· la problématique composée de l'analyse
de la situation et l'énoncé du problème, le cadre
théorique et conceptuel, l'état de la question, des
hypothèses et objectifs de la recherche ;
· la méthodologie qui aborde les
procédures de recueil et d'analyse des données ;
· la dernière partie est consacrée aux
résultats, analyses, discussions et à l'interprétation des
résultats.
La conclusion, les perspectives et quelques suggestions
mettront fin à notre travail.
PREMIÈRE PARTIE
2
Problématique
3
CHAPITRE 1 : ANALYSE DE LA SITUATION ET QUESTION DE
RECHERCHE
1.1. Analyse de la situation
Tout au long de la vie, l'homme se forme dans les
institutions scolaires primaires, secondaires, universitaires, ainsi que dans
sa vie active. Dans les institutions scolaires, la formation a toujours
été évaluée. Une évaluation surtout
sommative caractérisée par les interrogations orales et
écrites, « les compositions », les tests, les examens
périodiques dits « partiels » et les examens proprement dits.
La crainte de l'évaluation obligeait quelque peu les
élèves et les étudiants à être plus attentifs
à l'égard de la formation. Une fois en entreprise dans le souci
d'améliorer et de perfectionner les compétences de leurs agents
les entreprises privées comme publiques forment ou font former leurs
employés. Dans la plupart des entreprises, l'évaluation des
séminaires de formations est quantitative. Cette évaluation est
faite à travers une passation de questionnaires comprenant une
majorité de questions fermées ; seulement, ces entreprises ne
suivent pas attentivement l'évolution des indicateurs de
résultats, potentiellement influencés par les formations qu'ils
ont organisées. D'autres entreprises se montrent très sensibles
à une mesure plus qualitative et, de ce fait, intègrent dans leur
processus d'évaluation davantage de questions ouvertes bien
structurées. Bref un juste équilibre entre la qualitative et la
quantitative pourrait être la meilleure manière d'évaluer
efficacement des formations dans la mesure où cette association permet
d'avoir plus de renseignement sur la formation, la satisfaction de la personne
formeé ainsi que sur l'utilisation des acquis ce qui ne semblerait pas
être le cas de plusieurs entreprises du Togo qu'elles soient publiques ou
privées. Le quantitatif permet de chiffrer l'efficacité de la
formation (et donc de mieux valoriser en interne ses retombées, surtout
auprès de ceux qui ont financé la formation) alors que le
qualitatif permet d'analyser
4
plus finement pourquoi la formation a porté ou non des
fruits. Le suivi-évaluation des formations selon
Kirkpatrick (1998) a 4 niveaux : l'évaluation de la satisfaction des
participants, l'évaluation des connaissances et des savoir-faire acquis,
l'évaluation du dispositif de formation et enfin l'évaluation des
effets de la formation sur les compétences mises en oeuvre en situation
professionnelle. Elle suit 5 étapes : la définition du champ et
les objectifs de l'évaluation ; la construction du
référentiel et le dispositif d'évaluation ; la collecte
des informations sur la formation, l'analyse et identification des
écarts entre les résultats obtenus et les résultats
initiaux fixés à l'action ; l'interprétation des
résultats et enfin la formulation des préconisations. La
formation a pour but de faciliter, d'adapter beaucoup plus les employés
à leur travail, dans le but d'apporter un plus à leur application
au travail. Pour beaucoup de chercheurs l'application des acquis des formations
est un engagement individuel, c'est une relation entre la
personne et son univers de travail.
Un stage effectué à l'Ecole Nationale
d'Administration (ENA) nous a permis de noter l'absence d'une politique de
suivi-évaluation des formations, une difficulté des agents
à modifier après formation leur ancienne manière de
travailler, un moindre investissement et d'enthousiasme à l'égard
des formations, une répétition des mêmes thèmes de
formation et enfin la non utilisation des acquis des formations suivies.
1.2. Question préliminaire
Au vu de ces constats, nous nous interrogeons sur les raisons
profondes pour lesquelles les agents n'appliquent pas les acquis des formations
suivies.
5
CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL ET THÉORIQUE
2.1 Cadre conceptuel
2.1.1. Système de suivi-évaluation :
Dans la littérature, le suivi-évaluation est en
général l'estimation continuelle de la valeur (de quelque chose).
C'est un test écrit ou oral permettant de déterminer la valeur de
quelque chose. De multiples modèles d'évaluation de la formation
en entreprise ont été proposés au cours des
dernières années. Il convient de préciser que ces
modèles se situent dans le plus vaste ensemble des modèles
d'évaluation de programme, ces modèles pouvant très bien
être appliqués au suivi-évaluation de la formation en
entreprise. Or, une recension récente de Stufflebeam (2001) fait
état de 22 approches d'évaluation, ces approches pouvant
regrouper plusieurs modèles. Le lecteur souhaitant aller plus en
profondeur sur ces questions d'approche pourra se référer soit au
document de Tamkin, Yarnall, et Kerrin (2002) pour ce qui est des
modèles plus directement associés à l'évaluation de
la formation en entreprise, ou au document de Stufflebeam (2001) qui permet
d'avoir une vision élargie de ce que pourrait être
l'évaluation de la formation dans l'entreprise au-delà des
pratiques actuellement reconnues dans ce domaine précis.
Les modèles que nous avons retenus ici peuvent
être classés en quatre catégories: le modèle de
Kirkpatrick, les variantes du modèle de Kirkpatrick, les variantes du
modèle CIPP et deux autres modèles qui se distinguent des
précédents, à savoir ceux de Holton (1996) et de Kraiger
(2002).
2.1.1.1. Le système d'évaluation de
Kirkpatrick (1959)
Le modèle de Kirkpatrick a pris naissance en 1959, par
une série de quatre articles sur l'évaluation des programmes de
formation dans la revue « Training and Development ». Ces quatre
articles définissaient les quatre niveaux de
6
l'évaluation qui devaient par la suite avoir une
influence marquante sur les pratiques des entreprises. Ces quatre niveaux sont
les suivants :
Niveau 1 : la réaction. Ce niveau vise ce que
les participants pensent du programme ou de l'activité. Kirkpatrick
(1998) l'associe à une évaluation de la satisfaction du
consommateur. Selon lui, si la formation se veut efficace, elle se doit de
provoquer des réactions favorables de la part des participants. Dans le
cas contraire, ils risquent de ne pas être motivés et, par
surcroît, de compromettre l'existence du programme par des commentaires
négatifs. La réaction se mesure généralement
à l'aide de formulaires dans lequel le participant fait part de son
niveau de satisfaction à l'égard de différents aspects de
l'activité.
Niveau 2 : les apprentissages. Ce niveau vise ce que
les participants ont acquis par la formation en termes de connaissances,
d'habiletés ou d'attitudes en fonction des objectifs visés.
L'importance d'évaluer ce niveau découle du simple fait qu'aucune
modification du comportement ne peut survenir si les participants n'ont pas
appris. De plus, cette évaluation permet d'éviter de conclure
trop rapidement que s'il n'y a pas eu de modification de comportement en poste
de travail, c'est parce qu'il n'y a pas eu apprentissage. Il s'agit ici de
l'évaluation pédagogique. Habituellement, l'évaluation est
dite « normative » lorsque son résultat est comparé aux
résultats obtenus par un groupe. Elle est dite «
critériée » lorsque son résultat est comparé
à un critère. En fonction du moment de l'évaluation (ou de
son objectif), la typologie suivante peut être proposée :
Évaluation-pronostic : Elle a pour fonction
d'établir, à partir d'épreuves standardisées, une
estimation des chances de réussite d'une personne dans une performance
ultérieure.
7
Évaluation-diagnostic : Évaluation qui,
effectuée avant une action de formation ou une séquence
d'apprentissage, a pour but de produire des informations permettant d'ajuster
la formation au profil du formé.
Évaluation formative : Elle permet à
l'apprenant, au cours ou au terme d'une phase d'apprentissage, de
repérer ses progrès, d'identifier ses points forts, mais aussi de
comprendre ses propres difficultés et d'y remédier en
connaissance de cause. Le formateur doit aider à cette
compréhension et, au besoin, proposer les remèdes
nécessaires.
Évaluation sommative : Évaluation ayant
pour but de sanctionner (positivement ou négativement) une
activité d'apprentissage afin de comptabiliser ce résultat en vue
d'un classement, d'une sélection, d'une certification ou d'une
validation. Cette évaluation au niveau 2 se fait par l'utilisation de
tests (de performance) ou d'examens.
Niveau 3 : les comportements. Ce niveau évalue
le transfert en poste de travail des connaissances, habiletés et
attitudes apprises lors de la formation. En somme, il s'agit de savoir ici en
quoi la formation a changé les comportements en situation de travail.
L'évaluation, qui devrait se situer environ deux à trois mois
après la formation, fait appel ici à des méthodes qui
incluent l'enquête ou l'entrevue auprès du formé et de
différents acteurs en mesure d'observer son comportement.
Niveau 4 : les résultats. Il s'agit ici de
l'évaluation la plus importante, à savoir l'impact de la
formation sur l'entreprise. Il s'évalue entre autres en termes de
productivité, de qualité, de taux de roulement du personnel, de
qualité de vie au travail, de baisse des coûts, de retour sur
l'investissement de formation, etc. Selon l'auteur, l'évaluation
à ce niveau se fait rarement, d'une part parce que les formateurs ne
savent pas comment procéder, et d'autre part parce qu'il est difficile
d'associer les résultats aux seuls effets de la formation. Les
méthodes pour évaluer ce dernier niveau varient selon l'objet
à évaluer.
8
Le terme de « niveau » souligne la hiérarchie
existant entre ces quatre critères d'évaluation. Plus le niveau
est élevé, plus il fournit de l'information qui revêt de
l'importance pour l'entreprise. De plus, il existe selon l'auteur des liens de
causalité entre ces niveaux. C'est parce qu'il y aura eu satisfaction
qu'il y aura apprentissage; c'est parce qu'il y aura eu apprentissage qu'il y
aura changement de comportement; et c'est parce qu'il y aura eu changement de
comportement qu'il y aura résultats sur l'entreprise.
Ainsi, l'évaluation en 4 niveaux peut se regrouper en
2, qui sont l'évaluation interne et l'évaluation externe.
Evaluation interne
|
améliorer l'action de formation
|
Niveau
|
|
|
Niveau 2 :
|
|
Evaluation externe
|
diagnostic sur l'utilité de la formation
|
Niveau 3 :
|
|
|
Niveau 4 :
|
|
|
Soulignons enfin que Kirkpatrick (1998) insiste sur le fait
que les quatre niveaux d'évaluation constituent des parties importantes
de l'évaluation. Il ne propose donc pas un choix de quatre
critères, mais plutôt qu'une évaluation complète de
la formation devrait couvrir ces quatre critères.
9
2.1.1.2. Les variantes du système
d'évaluation de Kirkpatrick
Certaines critiques ont donné lieu à plusieurs
variantes du modèle de Kirkpatrick. Parmi celles-ci, notons celles de
Hamblin (1974), Molenda, Pershing, et Reigeluth, (1996), Phillips, (1997) et
Kearns and Miller (1997). Ces variantes apparaissent particulièrement
près du modèle original, comme en témoigne le tableau qui
suit. En effet, elles se centrent exclusivement sur l'évaluation des
produits et résultats de la formation. Toutes conviennent de la
pertinence d'évaluer la réaction, l'apprentissage et le
comportement qui dans certains cas devient le transfert des apprentissages en
poste de travail. Les distinctions se situent principalement au niveau des
résultats. En effet, Hamblin et Phillips distinguent les
résultats ou impacts de la formation et les résultats à
caractère plus financier, ce qui est justifiable du fait que leur calcul
réfère à d'autres indicateurs et méthodes
d'évaluation. Par ailleurs, Molenda et al. ajoutent, à l'impact
d'affaires, l'impact social. Notons aussi que ces derniers auteurs
intègrent à l'évaluation un niveau premier de
comptabilité des activités (« activity accounting »)
qui s'apparente à ce que l'on pourrait appeler la mesure des extrants
opérationnels (nombre de personnes formées).
10
Analyse comparative de variantes du modèle de
Kirkpatrick
Kirkpatrick
(1959)
|
Hamblin
(1974)
|
Molenda et al.
(1996)
|
Phillips (1997)
|
Kearns et Miller
(1997)
|
Réaction
|
Réaction
|
Réaction
|
Réaction
|
Réaction
|
Apprentissage
|
Apprentissage
|
Apprentissage
|
Apprentissage
|
Apprentissage
|
Comportement
|
Comportement au travail
|
Transfert de l'apprentissage
|
Transfert de l'application au travail
|
Transfert au poste de travail/comportement
|
Résultats
|
Organisation
|
Impacts d'affaires
|
Résultats d'affaires
|
Valeur ajoutée
|
|
Valeur ultime
|
Impact social
|
Retour sur investissement
|
|
|
2.1.1.3. Les variantes du système
d'évaluation CIPP
Le modèle CIPP est largement utilisé en
évaluation de programme. Il est associé à Stufflebeam et
al. (1971) qui proposent l'évaluation de programme portée sur les
quatres éléments suivants :
le Contexte : cette évaluation porte sur
l'environnement qui conditionne les besoins de formation et les facteurs ou
problèmes sous-jacents à ses besoins; celle-ci, semblable
à une étude de faisabilité, permettra de déterminer
les finalités et objectifs de la formation;
les Intrants : cette évaluation permet de
déterminer les ressources humaines, matérielles et
financières de même que les stratégies qui seront mises en
place afin d'atteindre les objectifs;
le Processus : cette évaluation porte sur la
façon selon laquelle les intrants sont utilisés pour atteindre
les objectifs, principalement comment la formation
11
est effectivement menée; elle rejoint en quelque sorte
l'évaluation de la réaction et permet de comprendre, du moins en
partie, le niveau d'atteinte des objectifs; les Produits : cette
évaluation porte sur les différents extrants et résultats
du programme.
2.1.1.4. Deux autres systèmes
d'évaluation
Deux autres modèles semblent se distinguer de
l'ensemble par leur appui plus prononcé sur la littérature
scientifique. Il s'agit des modèles de Holton (1996) et de Kraiger
(2002).
Holton (1996) propose une esquisse de modèle
d'évaluation s'appuyant sur les résultats de recherches des
dernières années et comportant des variables
intermédiaires susceptibles d'expliquer l'apprentissage et le transfert.
L'évaluation porte essentiellement sur trois niveaux de résultats
définis par Kirkpatrick (1998) : l'apprentissage, la performance
individuelle et les résultats organisationnels. Cependant, l'auteur
identifie des éléments susceptibles d'influencer ces
résultats. Ceux-ci sont regroupés en trois catégories
principales : les éléments facilitateurs (p.ex., l'influence des
aptitudes individuelles sur l'apprentissage, l'influence du design du transfert
sur la performance); les éléments environnementaux (p.ex.,
l'influence de la réaction sur l'apprentissage, ou du climat de
transfert sur la performance); et les éléments motivationnels
(p.ex., la motivation à apprendre ou à transférer).
À ces éléments s'ajoute la prise en compte de facteurs
pouvant avoir une influence secondaire, tels que les caractéristiques de
la personnalité ou les attitudes au travail. L'utilisation de ce
modèle peut ainsi mener à ne pas se limiter à la seule
évaluation des résultats de la formation, mais aussi à
celle de certains facteurs explicatifs susceptibles d'influer sur le niveau de
résultat obtenu.
L'intérêt de ce modèle réside dans
le fait qu'il attire l'attention du professionnel sur un ensemble de variables
souvent négligées qui permettent de
12
comprendre les résultats générés
par la formation. Par ailleurs, sa complexité convient mieux, au
quotidien, aux chercheurs qu'aux praticiens des entreprises qui sont fortement
susceptibles de retourner rapidement au modèle de Kirkpatrick.
Selon Kraiger (2002), de nombreux praticiens
interrogés sur le pourquoi de la réalisation d'une
évaluation de la formation expliquent que c'est principalement à
cause de l'habitude ou la volonté de poursuivre une démarche mise
en place dans l'entreprise par leurs prédécesseurs. Or, la
première chose qui doit guider l'évaluation de la formation,
c'est d'abord et avant tout les raisons qui l'animent. Il faut savoir par
exemple si les résultats vont être utilisés pour prendre
des décisions concernant le contenu des formations ou concernant la
fonction formation de l'entreprise car des objectifs de l'évaluation
vont dépendre le choix des méthodes et des objets à
évaluer.
Les cibles de l'évaluation (Kraiger, 2002)
Cibles
|
Objets
|
Méthodes
|
Raisons
|
Contenu et design de la formation
|
Design Livraison Validité
|
Méthodologies établies d'élaboration de
formation, Jugement d'expert Comité conseil, Évaluation de la
satisfaction
|
Feedback au formateur
|
Changements chez l'apprenant
|
Changements cognitifs Changements comportementaux Changements
affectifs
|
Tests écrits, Enquêtes, Entrevues,
Échantillons de travaux
|
Feedback à l'apprenant Prise de décision
|
Rendement pour l'organisation
|
Transfert, Résultats, Performance
|
Estimations, Enquêtes, Analyses
bénéfices-coûts
|
Prise de décision Marketing
|
|
Ceci l'amène à proposer un modèle
alternatif d'évaluation de la formation sommairement décrit au
tableau 3. Ce modèle identifie trois cibles d'évaluation :
13
le contenu de la formation et son design, les changements chez
l'apprenant, et le rendement pour l'organisation. Ces cibles sont en lien
direct avec les trois principales raisons d'évaluer qu'il identifie,
à savoir la prise de décision, le feedback et le marketing de la
formation. Pour chacune de ces cibles, il précise des objets à
évaluer de même que des méthodes appropriées. Par
exemple, le rendement peut être évalué par le transfert des
apprentissages dans les comportements, les résultats de la formation sur
l'organisation ou la performance globale de l'apprenant. Les méthodes
proposées à cet effet sont les estimations, les enquêtes ou
les analyses bénéfices-coûts.
Notons que ce modèle se centre seulement sur les
processus et les résultats de la formation et que différemment du
modèle de Holton (1996), il ne suggère pas de variables
intermédiaires susceptibles d'expliquer les résultats obtenus.
Par ailleurs, il détaille de manière assez explicite les objets
à évaluer de même que les méthodologies
appropriées.
Malgré les critiques, le modèle de Kirkpatrick
(1998) est fortement susceptible de continuer à garder le haut du
pavé dans le domaine de l'évaluation de la formation. Les raisons
reposent principalement sur sa simplicité et le fait que la chaîne
causale qu'il propose allant de la satisfaction à l'impact sur
l'organisation rejoint les préoccupations des gestionnaires de la
formation dans l'entreprise. Cependant, comme le préconise Phillips
(1997), l'ajout d'un cinquième niveau pour le rendement financier
s'avère ici bien fondé, ce type de résultats étant
de nature différente et commandant une approche méthodologique
particulière et exclusivement quantitative.
2.1.2. La notion d'application
Le Dictionnaire Littré (2010),
définit l'application comme l'action volontaire et plus ou moins forte
de l'intelligence. C'est une activité où les recherches
théoriques sont mises en oeuvre pour résoudre des
problèmes
14
pratiques. L'application est une attention soutenue
persévérante et méticuleuse; accordée au travail en
utilisant une méthode bien définit dans le but d'atteindre un ou
des objectifs donnés.
Selon le dictionnaire en ligne Wikipédia,
l'application a plusieurs définitions en fonction du domaine
d'étude.
En mathématique une application est une relation entre
deux ensembles pour laquelle chaque élément, du premier
(appelé ensemble de départ ou source) est relié à
un unique élément du second (l'ensemble d'arrivée ou but).
Le terme est concurrencé par celui de fonction, bien que ce dernier
désigne parfois plus spécifiquement les applications dont le but
est un ensemble de nombres ou englobe au contraire plus largement les relations
pour lesquelles chaque élément de l'ensemble de départ est
relié à au plus un élément de l'ensemble
d'arrivée.
En informatique, le terme « application »
désigne à la fois l'activité d'un utilisateur susceptible
d'être automatisée et le logiciel qui automatise cette
activité. Les applications sont les outils qui nous permettent de tout
faire sur un ordinateur. Les traitements de texte, les tableurs, les
navigateurs Web sont des applications. En téléphonie mobile, une
application est un petit logiciel qui peut être un outil fonctionnel
(calculatrice, chronomètre), un jeu, un outil interactif (MSN
Messenger), etc. ...
En Psychologie et selon Larouche (2006) l'application est un
transfert des acquis d'une formation à la situation professionnelle.
C'est un processus par lequel, un individu, un groupe ou un collectif,
appliquent et adaptent de façon continue et aux moments opportuns dans
le milieu du travail, les apprentissages, connaissances et habiletés
acquises lors d'activités de formation pertinentes à leurs
tâches. Cette définition de l'application est celle qui cadre avec
notre étude. Ainsi, l'application désigne l'utilisation dans une
certaine mesure, des acquis d'une formation, c'est l'action d'appliquer une
chose sur une autre, la superposition.
15
L'analyse des différentes recherches de De Landsheere
(1976), Hameline (1979) et de Fleishman (1987), permet le constat suivant: la
définition de l'application à travers celle du transfert varie du
simple énoncé, tel «Une connaissance acquise dans une
situation s'applique ou non dans d'autres situations» (Singley et
Anderson, 1989), à un énoncé plus complexe, tel
«L'application est l'extension par laquelle l'apprentissage d'un
événement instructionnel contribue ou non à la
résolution de problème subséquent» (Royer, 1979).
Cette définition implique clairement l'utilisation totale ou normale
d'une capacité intacte, d'une connaissance pour l'apprentissage d'une
nouvelle tâche ou soit, implique l'utilisation très partielle ou
partielle de certains segments de notre connaissance acquis comme outil de
réflexion pour la résolution de problèmes, source de la
formation suivie.
L'application dans cette étude dépend du
thème de la formation suivie par la personne ou les personnes sur
lesquelles est sujet l'application au travail. Une formation accès sur
l'éthique au travail exigera une application à la correction ou
la régulation des normes morales dans l'entreprise ; une formation
accès sur l'utilisation d'un outil de travail exigera une application
améliorant la qualité du travail.
2.2. Cadre théorique de
référence
2.2.1. Les théories X et Y de Mc Gregor (1960)
En examinant les représentations des chefs
d'entreprises, Mc Gregor identifia deux sortes de conceptions dans la
formulation des principes de gestion. La théorie X propose une
hypothèse selon laquelle les hommes n'aiment pas le travail mais y sont
contraints. Ils évitent les responsabilités, n'ont pas
d'ambition, n'aiment pas le changement. Ils ne prennent pas d'initiatives et
donc, ont besoin de consignes strictes, de contrôles et de sanctions.
L'organisation, dans ces conditions doit être
contraignante et mettre en place des procédures
détaillées, une parcellisation des tâches, une
sélection
16
rigide et un management autoritaire. La théorie Y est
le contraire de la première et suppose que l'effort physique et
intellectuel nécessaire au travail est consenti naturellement, que le
personnel est capable d'initiatives, d'auto-contrôle, de
créativité. L'organisation, dans ce cas, doit procéder
à un regroupement des tâches, la décentralisation des
responsabilités, la délégation. La théorie Y
annonce le courant de l'excellence : "amener des gens ordinaires à faire
des choses extraordinaires". Mac Gregor isole ainsi le lien interactif qui
existe entre l'organisation, sa structure, le style de management et les
motivations du personnel.
2.2.2. La théorie de l'engagement
Depuis une cinquantaine d'années, les psychologues
sociaux s'intéressent à la question de l'engagement. Kiesler en
1971 s'est penché le premier sur cette idée. Les théories
issues de ce concept ont été négligées pendant de
nombreuses années. Elles reviennent dans les travaux de Joule et
Beauvois en 1987 et en 1998. Selon eux Seuls les actes nous engagent. Nous ne
sommes donc pas engagés par nos idées, ou par nos sentiments,
mais par nos conduites effectives.
La théorie de l'engagement est supportée par
plusieurs expériences. Parmi les plus simples, il y a celle du mendiant
qui demande l'heure aux passants avant de leur demander de l'argent. Une
expérience de Harris (1972) rapporteé indique que demander 10
cents sur la rue donne un résultat une fois sur dix. Dans les
mêmes conditions, demander l'heure avant permet de récolter 4 fois
plus.
On peut déterminer un certain nombre de facteurs
susceptibles de permettre d'augmenter le taux d'engagement d'un individu. Parmi
ces facteurs, il y a le degré de liberté (ou de choix)
perçu par le sujet en émettant un acte. Ainsi, plus un individu
émettrait un comportement dans un contexte de liberté, plus il
serait susceptible d'être engagé par ce comportement.
C'est-à-dire que dans un tel contexte, l'individu renforcerait le lien
qu'il pourrait percevoir entre lui-même et
17
le comportement en question. L'individu accomplit un acte,
lorsque cet individu est engagé, cela signifie qu'il s'assimile à
cet acte, qu'il le fait sien. Ainsi, cet engagement dans un acte va le conduire
à faire des actes beaucoup plus coûteux. Cela va également
amener un renforcement des attitudes. L'engagement nécessite un acte. Le
niveau d'engagement varie selon :
· le sentiment de liberté perçue
par le sujet dans la production de son comportement : Pour que le
sujet perçoive le lien qu'il y a entre lui et son acte, il faut que
l'accomplissement de cet acte s'accompagne d'un sentiment de liberté de
choix ou de décision de sa part. Ainsi, si le comportement est obtenu
par pression externe (par exemple, une convocation), le sujet expliquera son
acte par cette pression et non par une cause interne relevant de sa motivation
personnelle.
· le caractère public de l'engagement
: Un comportement est d'autant plus engageant qu'il est émis en
public et que sa signification est claire tant pour celui qui le produit que
pour celui qui l'observe.
· le nombre d'actes engageants : La
probabilité d'émettre un comportement est d'autant plus
importante que ce même comportement a déjà
été émis au préalable. On aurait donc des
difficultés à nier ou à ne pas refaire ce que nous avons
déjà accompli par le passé. Pour engager quelqu'un, il
convient de lui faire accomplir plusieurs comportements.
· le caractère irrévocable de
l'engagement : Le fait d'accomplir l'acte rend difficile toute
possibilité de revenir en arrière. Ce qui rend également
difficile de contester cet engagement.
· l'importance du comportement pour le sujet
: Un comportement est d'autant plus engageant lorsqu'il a de
l'importance pour le sujet parce qu'il vise quelque chose à laquelle le
sujet croit et qui lui permet d'obtenir des avantages.
18
2.3. Etat de la question
Cette section fondamentale de notre recherche consiste
à faire l'analyse des travaux qui ont abordé le même
problème que nous. Ces travaux sont peu nombreux et ont tardivement
commencé.
Dans la thématique de l'évaluation de l'impact
des formations sur l'organisation, l'association des Dirigeants de personnel de
LIEGE (2000 et 2001), Pottiez (2005), Larouche (2006) et un groupe de
chercheurs de l'université de Fribourg en 2009 se sont investis dans un
certain nombre de travaux.
En 2000 et 2001, l'association des Dirigeants de personnel de
LIEGE a réalisé une étude sur l'Elaboration et la mise en
oeuvre d'une méthodologie pour l'évaluation du transfert des
acquis de formation. Application à des formations de coaching à
la gendarmerie. L'étude s'applique à des formations de «
coaching » à la Gendarmerie qui s'intègrent dans un
programme de formation plus large : celui-ci valorise un changement de culture
vers un management plus participatif dans l'organisation. Les formateurs visent
essentiellement l'acquisition de savoir-faire complexe (des techniques
d'entretien de résolution de problèmes ou de communication de
feed-back) et plus encore de savoir-être (des attitudes liées
à la valorisation de l'initiative et à la confiance dans le
potentiel d'autrui).
Trois grands objectifs ont guidé l'étude :
- trouver une méthode pour évaluer le transfert,
c'est-à-dire des outils pour évaluer la mesure dans laquelle les
personnes utilisent, dans leur vie professionnelle, les contenus de formation
;
- grâce à ces méthodes, conclure sur la
réalité du transfert des formations de coaching ;
19
- identifier des variables qui facilitent ou freinent le
transfert et suggérer des pistes pour l'amélioration des
formations dans une perspective de transfert.
Pottiez (2005) étudie l'évaluation de la
formation dans le secteur public à la lumière de celle du secteur
privé. Il s'inspire des premiers écrits d'une recherche doctorale
en cours, cette communication porte sur l'intérêt pour les
organisations publiques d'évaluer leur formation (notamment en termes de
résultats, et non plus seulement d'activités et sur les
opportunités qui s'offrent à elles. Il trouve que La performance
met en oeuvre des moyens pour atteindre des résultats. Sera donc «
globalement » performante, la formation qui atteindra en termes de
résultats escomptés une efficacité tout en optimisant les
moyens mis en oeuvre (efficience). L'efficience de la formation se mesure par
les coûts engagés pour réaliser les programmes de
formation. Elle vise également à produire certains types d'effets
comme le sens (l'atteinte des objectifs organisationnels), l'intrinsèque
(ce qu'on a réellement appris en formation) et l'effet de structure
(l'intégration de la formation à l'environnement
organisationnel). Il conclut qu'en matière de GRIT, il est bon de ne pas
opérer d'emblée une dichotomie entre une GRIT du secteur
privé et une autre du secteur public. Les expériences issues de
ces terrains peuvent inspirer l'un ou l'autre de ces secteurs, sans pour autant
négliger les spécificités propres à chacun d'entre
eux.
Larouche (2006) publie sa thèse portée sur
L'encadrement post-formation et le transfert des apprentissages en milieu de
travail en contexte de coopération internationale. Il s'est
penché plus spécifiquement sur l'encadrement post-formation qu'il
examinera au niveau de l'organisation, du superviseur et des collègues
de travail dans un contexte de coopération internationale.
Le but de cette recherche, de type exploratoire et de nature
qualitative, est d'offrir une meilleure compréhension des
caractéristiques de l'encadrement qui favorisent le transfert des
apprentissages en milieu de travail. Le pays
20
sélectionné est Haïti. L'échantillon
est constitué de cinq groupes totalisant 28 apprenants, 7 superviseurs
et 3 représentants d'organisation. Sa méthode a été
celle des entretiens semi-structurés et de l'analyse de contenu. Les
résultats démontrent que les organisations accordant une place
prioritaire à la formation et dotées d'un style de leadership
orienté vers la collaboration, la motivation et la responsabilisation
des employés et un climat de travail caractérisé par un
fort, d'esprit d'équipe et de solidarité qui sont perçus
comme favorables au transfert. L'encadrement post-formation par le superviseur
met l'emphase sur les fonctions d'administration et de gestion. La supervision
est généralement partagée par plus d'une personne. Le
superviseur agit comme coach facilitateur et adopte un style supportant et
encourageant. L'encadrement devrait être axé sur la
vérification et l'évaluation du transfert et sur le contenu de la
formation et intervenir selon les besoins et les difficultés
rencontrés. Des compétences opérationnelles,
relationnelles et personnelles sont celles souhaitées chez un
superviseur. Une volonté d'application, de partage, de collaboration et
d'appréciation de la formation caractérisent l'attitude et le
comportement des collègues de travail. Les mesures ayant le plus
facilité le transfert sont l'appui du superviseur puis celui de
l'organisation. Les obstacles qui dominent sont le manque de moyens et de
matériels et les dispositions défavorables de certains
bénéficiaires indirects soulignant ainsi des
préoccupations d'abord associées à un contexte de pays en
développement et ensuite à la résistance aux changements.
Finalement, c'est sur les épaules des apprenants que repose la plus
grande responsabilité de surmonter ces obstacles et trouver des
solutions.
En 2009, le groupe de chercheur de l'université de
Fribourg en collaboration avec La Poste Suisse, a publié une recherche
dans le cadre de l'évaluation d'une formation interne à la
conduite des entretiens d'évaluation du personnel, destinée
à 20 managers. L'objectif fut donc de quantifier le retour sur
investissement de cette formation nommée "Focus". Cette étude a
le mérite de
21
montrer, encore une fois, que toute formation est
évaluable, y compris jusqu'à des niveaux
élevés, que celle-ci vise le
développement de compétences techniques, comportementales,
managériales, etc. Et ceci est possible dès lors que l'on a
conçu un modèle d'évaluation à la fois rigoureux et
simple d'accès.
Une autre thématique trouvée sur l'état
de la question est celui d'une connaissance générale de
l'évaluation. C'est le cas des travaux de Rahali et Hanchi (2007), ainsi
que du cabinet de formation et d'évaluation formaeva en 2010.
Rahali et Hanchi (2007) voulant voir si l'Evaluation des
Effets de la Formation est une pratique utile ou juste une ambition ont
trouvé que l'évaluation légitime l'action de formation
dans la mesure où elle apprécie le retour sur investissement et
qu'à son tour la notion d'investissement en formation légitime
l'évaluation qui doit guider toute l'action de formation. Ils trouvent
également que Les intérêts précités ne
signifient pas pour autant que l'évaluation des actions de formation est
facile à mettre en application et ne fait face à aucune
difficulté mais toujours est-il qu'évaluer est un moyen de
légitimation de l'action de formation et porte un élément
de réponse à la question de son efficacité. Sur le plan
méthodologique, un effort d'analyse de l'existant a été
engagé par le recours à deux instruments de recherches : le
questionnaire et l'entretien. L'utilisation de ces deux outils leur a fourni un
gisement de données et d'informations sur le sujet. Cette masse
d'information a été analysée et interprétée
selon des axes de réflexion.
En 2010, le cabinet de formation et d'évaluation «
formaeva » a fait une synthèse d'une étude portant sur les
pratiques d'évaluation des formations des entreprises françaises.
L'objectif principal de cette étude était de bien identifier les
pratiques d'évaluation des formations des entreprises
étudiées du point de
vue : Du contenu (quels résultats de la formation sont
évalués ?) ; Des
22
méthodes (comment ces résultats sont-ils
évalués ?) ; des objectifs (pourquoi ces résultats
sont-ils évalués ?). Sans surprise, il trouve que
l'évaluation des réactions (niveau 1) reste la plus
pratiquée, tant par les entreprises que par les organismes de formation.
Plus l'on progresse dans la hiérarchie des niveaux, plus
l'évaluation est rare (l'évaluation des niveaux 4 et 5 est
quasiment anecdotique). Il y a fort à parier que l'évaluation de
l'apprentissage (niveau 2) se fera plus fréquente et sera davantage
formalisée dans les mois à venir, du fait de l'obligation
légale d'évaluation des acquis qui incombe aux prestataires de
formations (internes ou externes à l'entreprise). La promotion de cette
enquête s'est faite essentiellement via la lettre d'information de
Formaeva ou son blog (
http://blog.formaeva.com), ainsi
que par les réseaux sociaux (ex : Facebook, Twitter, Viadeo). Pour
favoriser la participation à l'enquête, il était clairement
stipulé qu'une synthèse des résultats serait
envoyée à tous les participants.
En fin dans la thématique du transfert de
l'apprentissage en milieu éducatif comme en milieu de travail, si
pouvons citer les travaux de Khazri (2008) et de Mongrain et Besançon
(2011).
Khazri (2008) fait une étude sur l'évaluation de
l'efficacité de la formation dans le but d'offrir une meilleure
compréhension des caractéristiques de l'ordonnance qui suscite le
transfert des apprentissages en milieu de travail. La Poste tunisienne est le
domaine de cette d'études. L'échantillon est constitué de
560 participants à la formation de tous types sur un total de 5600 pour
l'année 2007. La méthode a été celle de collecte de
données documentaires qui a admis l'accès à des calculs
basés sur des indicateurs d'évaluation et d'une enquête par
questionnaire qui a aboutit à une succincte analyse statistique
élémentaire. Les résultats démontrent que La Poste
tunisienne cédant une place « privilégiée »
à la formation et dotée d'un style orienté vers le bloc
quantitatif ; former pour former soit plus de formation sans laisser suite au
constat du transfert ni de l'impact. Le réalisé devrait
être plutôt axé sur l'expertise le suivi et
l'évaluation
23
du transfert et sur le contenu de la formation et intervenir
selon les besoins et les difficultés rencontrés. Les
compétences opérationnelles, relationnelles et personnelles sont
celles souhaitées. Alors qu'une volonté d'application, de
motivation, de partage, de collaboration et d'appréciation de la
formation caractérisent l'attitude et le comportement des acteurs sur
les lieux de travail, un contexte organisationnel est jugé
inadapté.
Mongrain et Besançon (2011) font une étude qui
explore les résultats de recherches sur le transfert pour les programmes
de formation professionnelle, dans la perspective d'une approche psychologique
puis d'une approche éducationnelle. Elle vise à définir le
transfert, à en déterminer les différentes
catégories et à identifier les facteurs qui peuvent l'influencer
afin d'en évaluer le potentiel de mise en opération dans un
programme de formation professionnelle de niveau secondaire. Les
résultats permettent d'établir des lignes directrices qui
favorisent l'insertion du transfert dans les programmes, et ce, en allant des
moyens qui favorisent la promotion du transfert en classe jusqu'à
l'élaboration de modules de transfert liés à des
méthodes d'enseignement. L'étude a examiné
différentes distinctions du transfert. La distinction du transfert
rapproché et du transfert éloigné proposée par
Mayer (1975) a semblé la plus significative quant à son
utilisation dans les programmes de formation professionnelle, non seulement
parce qu'elle intègre la plupart des autres distinctions, mais aussi en
raison des différentes spécificités que plusieurs
chercheurs suggèrent, par exemple, la dimension contextuelle (transfert
d'un événement d'apprentissage à l'école ou
à l'extérieur de l'école) suggérée par Royer
(1979). Dans le même ordre d'idée, Mathews (1986) associe la
nature des savoirs à la distinction des transferts rapproché et
éloigné. Ainsi, dans son modèle, le transfert
rapproché est en relation avec les savoir-faire (procédures) et
le transfert éloigné l'est avec le savoir (concepts et
principes). Cependant, à la lecture des différentes
théories de l'apprentissage, ils se rendent compte qu'il n'est pas
facile de dissocier le
24
transfert rapproché du transfert éloigné.
En effet, on considère généralement que la structure
cognitive est constituée de deux ensembles de connaissances: les
connaissances procédurales (savoir-faire) et les connaissances
déclaratives (savoir). Toutefois, la distinction n'est pas aussi nette
entre les deux. De plus, on ne saurait songer à une pratique
éducationnelle axée sur le transfert qui perdrait de vue la
nécessité de développer en inter-relation les
connaissances procédurales et déclaratives.
25
CHAPITRE 3 : SPECIFICATION DU PROBLEME
Au regard des travaux présentés, il ressort que,
les travaux de Pottiez (2005) sont uniques et sa première partie rejoint
ceux du groupe de recherche de l'université de Fribourg (2009) de part
l'importance que eux deux accordent à évaluation des
résultats organisationnels de la formation. Ces travaux traitent du
même problème que nous, celui de l'importance que devrait avoir
l'efficacité du suivi et de l'évaluation des formations en
entreprise. Mais ces travaux n'ont pas abordé la question de la parfaite
évaluation à travers un certain niveau. Ainsi ces travaux n'ont
pas parlé des trois premiers niveaux d'évaluation à savoir
la satisfaction, l'acquis et le transfert des acquis. Les travaux de Pottier se
sont contentés à chercher d'expliquer pourquoi les organisations
publiques devraient évaluer leurs formations. De plus notre étude
relie l'importance de cette évaluation à l'application des agents
au travail. Aussi les travaux de Rahali et Hanchi (2007) ont le même
objectif que le nôtre celui de prouver l'importance de
l'évaluation des formations. Mais, Rahali et Hanchi (2007) pensent que
cette importance légitime l'action de formation alors que nous dans
notre étude, la relions à l'application, à travers
l'utilisation effective des acquis. Cette relation ou cette tentative
d'explication de l'importance du suivi-évaluation donne à notre
étude toute sa singularité.
La synthèse de l'étude portant sur les pratiques
d'évaluation des formations des entreprises françaises (2010) par
le cabinet Formaeva aborde comme nous le problème de l'efficacité
des systèmes de suivi-évaluation. Cette synthèse s'est
limitée à déterminer les outils utilisés par les
entreprises françaises dans le suivi et l'évaluation des
formations, ainsi que le niveau auquel, la plupart de ces entreprises
françaises arrêtent leur suivi-évaluation. Notre
étude déjà qu'elle touche les entreprises togolaises va
plus loin, en liant les niveaux de suivi-évaluation à
l'application post-formation au travail. Chercher à justifier le
rôle de l'efficacité du suivi-évaluation des formations
26
dans l'application des acquis post-formation, telle est la
particularité que fait preuve notre étude.
La thèse de Larouche (2006) cherche à connaitre
les facteurs influençant le transfert d'apprentissage en entreprise. Il
a centré sa recherche sur l'encadrement post-formation qu'il examinera
au niveau de l'organisation, du superviseur et des collègues de travail.
Pour cette étude les facteurs qui favorisent le transfert des acquis
sont l'appui du superviseur et l'organisation dans laquelle la personne
formée travaille. Notre étude va au-delà du seul
encadrement post-formation, elle inclut également l'encadrement au
début, au cour et à la fin de la formation. Ainsi notre
étude lie le transfert et l'utilisation des acquis à
l'évaluation interne et externe de la formation, alors que celle de
Larouche relie surtout ce transfert à l'évaluation externe de la
formation et à l'environnement de travail. De ce fait notre étude
complète celle de Larouche (2006) en allant au-delà des
considérations externes, en intégrant dans les facteurs
explicatifs du transfert et de l'utilisation des acquis les
considérations internes à la formation.
Les travaux de Khazri (2008) ont pour but de comprendre les
caractéristiques de l'ordonnance qui suscitent le transfert des
apprentissages en milieu de travail, ce qui est aussi le cas dans notre
étude. Seulement ces travaux ont un but exploratoire, ils
n'étudient pas de façon spécifique, le ou les facteurs
plausibles qui suscitent ce transfert d'apprentissage, ce que fait notre
étude. De même en 2011, Mongrain et Besançon ont fait la
même étude que Khazri (2008), mais cette étude s'est
centrée sur le milieu éducatif, visant la définition du
transfert ainsi que la détermination des différentes
catégories de transfert qui existent. Bref nos travaux diffèrent
de ceux de Mongrain et Besançon (2011) parce que centrés en
milieu de travail, et de ceux de Khazri (2008) parce que permettent de
comprendre en plus du transfert et l'utilisation des acquis, les étapes
du suivi-évaluation d'une formation.
27
L'étude réalisée par l'association des
dirigeants de personnel de LIEGE en 2000 et 2001, est celle qui cadre le plus
avec la nôtre. Cette étude cherche à trouver les
méthodes pour évaluer le transfert des acquis, de conclure sur la
réalité du transfert des acquis, et l'identification des
variables qui facilitent ou qui freinent le transfert des acquis ainsi que des
pistes pour l'amélioration des formations dans une perceptive de
transfert. Notre étude ne parle pas de transfert mais va au-delà,
et parle de l'application des acquis. De plus notre étude est plus
précise, elle note l'efficacité du système de
suivi-évaluation comme piste pour l'amélioration de l'application
des formations au travail.
Questions spécifiques
- Pourquoi les employés n'utilisent pas de façon
effective les acquis des formations suivies ?
- Pourquoi les agents ne modifient pas leur ancienne
manière de travailler après les formations?
- Qu'est ce qui explique le moindre investissement et
d'enthousiasme à l'égard des formations ?
- Comment doit-on évaluer de façon efficace une
formation continue ?
28
CHAPITRE 4 : HYPOTHÈSES ET OBJECTIFS DE LA
RECHERCHE.
4.1. Hypothèses et variables 4.1.1.
Hypothèses
4.1.1.1. Hypothèse générale
Le suivi-évaluation des formations influence l'application
post-formation des acquis au travail.
4.1.1.2. Hypothèses spécifiques
Les agents utilisent les acquis de leur formation quand ils sont
suivis et évalués au cours et après leur formation.
Les agents qui ne sont pas, ou qui sont partiellement suivis et
évalués après leur formation n'innovent pas, ni
n'améliorent leur aptitude au travail.
4.2. Les objectifs de la recherche 4.2.1.
Objectif général :
La présente étude vise à examiner le lien
entre l'efficacité du système d'évaluation des formations
et le niveau d'application post-formation des agents.
4.2.2. Objectifs scientifiques :
> Identifier les indicateurs de l'application dans un poste de
travail après une formation.
> Décrire les niveaux d'évaluation des agents
après une formation
> Estimer l'indice de relation entre l'efficacité du
système d'évaluation d'une formation et les niveaux d'application
post-formation des agents au travail
29
4.2.3. Objectifs d'application :
Les résultats de la présente étude vont
contribuer à :
> valoriser les performances des agents.
> Valoriser les facteurs influençant l'application
post-formation des agents. > améliorer le rendement des actions de
formations des entreprises.
30
Deuxième partie
Méthodologie
31
CHAPITRE 5 : VARIABLES ET PROCEDURES DE
COLLECTE DES DONNEES
5.1. Les sources d'informations
5.1.1. Le cadre d'étude
Notre étude s'est effectuée à l'Ecole
Nationale d'Administration (ENA), sur un ensemble d'agents du ministère
de l'économie et des finances qui suivent ou qui ont suivi une formation
continue dans le cadre du Programme d'Ajustement Institutionnel (PAI), L'ENA
est située sur l'avenue de la libération, face à la
Société Togolaise de Poste et Télécommunications du
Togo.
5.1.2. Historique de l'ENA
Le Togo, à l'issue des élections de 1958, devait
accéder à l'indépendance. Il a fallu remplacer les
administrateurs coloniaux par les nationaux et adapter l'administration aux
réalités et exigences socio-économiques du pays. Cette
nécessité entraîna la création de l'Ecole Togolaise
d'Administration par décret n° 58-113 du 29 décembre
1958.
Elle sera transformée en « Ecole Nationale
d'Administration » par le décret n° 64-136 du 17
décembre 1964. Pendant plus d'une décennie, elle a formé
uniquement des cadres moyens (catégorie B) pour l'administration
publique. Le 22 septembre 1973, toutes les activités de formation furent
suspendues pour des raisons de restructuration.
Sur l'initiative personnelle du Président de la
République de l'époque, une commission ad-hoc fut mise sur pied
pour réétudier sa réorganisation. Ainsi, par l'ordonnance
n° 79-27 du 05 juillet 1979, l'Ecole Nationale d'Administration est
désormais la véritable institution de formation de toutes les
catégories de cadres dont a besoin l'administration du pays. En 1984,
l'ENA a accueilli les premiers élèves non nationaux ; depuis
cette date, leur effectif n'a cessé de s'accroître.
32
5.1.3. Organisation de l'ENA
L'Ecole Nationale d'Administration est dirigée par un
directeur général assisté par les directeurs des cycles II
et III. Entre autres fonctions :
o il est responsable du bon fonctionnement de l'école
;
o il prépare et propose les programmes
généraux d'activités et assure leur réalisation
;
o il établit toutes relations utiles avec les
personnes physiques ou morales s'intéressant à la mission de
l'ENA
La Direction cycle II
La direction du cycle de la formation des cadres
supérieurs moyens assure l'organisation générale de la
scolarité aux cycles de formation des cadres moyens supérieurs
ainsi que le suivi et la sanction des études aux deux cycles
précités.
o Le secrétariat du cycle II
o Le Directeur du cycle II
La formation en cycle II vise à former des cadres
moyens supérieurs (A2) sur une période de 3 ans. Le cycle est
organisé en options : option Administration générale,
option Finances et Trésor, option Impôts, option Douane, et
l'option Administration hospitalière.
La Direction cycle III
La direction de la formation des cadres supérieurs
assure l'organisation générale de la scolarité aux cycles
de formation des cadres supérieurs ainsi que le suivi et la sanction des
études aux deux cycles précités. La direction de la
formation des cadres supérieurs comprend:
o
33
Le secrétariat du cycle III
o Le Directeur du cycle III
La formation en cycle III vise à former des cadres
supérieurs (A1), sur une période de 2 ans. Le cycle est
organisé en plusieurs options : l'option Administration
générale, Finances et trésor, Magistrature et
Carrières Judiciaires, Diplomatie, Douane, Impôts, Gestion des
services de santé, Administration de travail et des lois sociales.
La direction de la formation continue et du
perfectionnement CFAC
Le CFAC, créé par la loi 86-04 du 06 juin 1986,
assure le perfectionnement et le recyclage des agents en activité dans
les secteurs public et privé pour une courte durée en vue de :
· compléter ou améliorer leur niveau de
qualification ;
· répondre aux besoins précis de formation
à des techniques et méthodes modernes d'administration,
d'organisation et de gestion ;
· donner aux cadres techniques en charge de
responsabilité la formation complémentaire afin de les rendre
aptes à assumer leur rôle.
La direction de la formation continue et du perfectionnement
assure l'élaboration des programmes, l'organisation des cycles de
formation continue et de perfectionnement au profit des agents de
l'administration, des établissements et entreprises publiques ainsi que
le suivi et la sanction des études aux cycles concernés.
5.1.4. Population cible
Elle est constituée de 356 agents du ministère
de l'économie qui ont suivi une formation continue.
34
5.1.5. Population d'étude
Elle est constituée de 95 responsables administratifs,
de 80 secrétaires, de 51 agents comptables, de 30 agents
économistes gestionnaires chargés d'études, et de 29
gestionnaires des ressources humaines, ainsi que de 71 autres agents comme des
contrôleurs de trésor, des inspecteurs du trésor, des
régisseurs, soit un total de 356 agents.
5.1.6. L'échantillonnage
Notre étude se basant sur l'influence de
l'efficacité du système de suivi-évaluation des formations
et l'application des agents, évoque une manière d'étude et
la sélection des sujets de notre échantillon en tiendra
compte.
La population d'étude a subi les critères de
sélection qui sont :
- avoir suivi une formation continue il y a de cela au moins 3
mois, dans le but de donner la chance aux formés d'utiliser ou non les
acquis de leur formation;
- avoir au moins 5 ans d'ancienneté pour être
imprégné des facteurs organisationnels du ministère
notamment le poste de travail.
Nous avons questionné 69 agents qui ont suivi une
formation continue avant et dans la période de notre stage à
l'ENA. Pour les agents qui ont suivi la formation avant notre période de
stage, nous nous sommes servis d'une liste avec leurs noms et leur adresse
complète. Les diverses difficultés et incompatibilités de
sélection nous ont fait perdre 9 questionnaires sur les 69
distribués ce qui a réduit la taille de notre échantillon
à 60 agents de la population d'étude. Cette population est
composée de 15 responsables administratifs, 10 agents économistes
gestionnaires chargés d'études, 5 secrétaires
administratifs, 10 comptables gestionnaires, 10 comptables, et 10 gestionnaires
de ressources humaines.
35
Tableau de répartition de l'échantillon des
agents selon leur nombre par secteur d'activité, et par groupe d'agents
interrogés
Les catégories d'agents
|
Nombre d'agents interrogés, formés au cours de
notre stage
|
Nombre d'agents interrogés, formés avant
notre stage
|
Total
|
Responsables administratifs
|
11
|
4
|
15
|
Agents économistes gestionnaires chargés
d'études
|
7
|
3
|
10
|
Secrétaires administratifs
|
4
|
1
|
5
|
Comptables gestionnaires
|
8
|
2
|
10
|
Comptables
|
7
|
3
|
10
|
Gestionnaires de ressources humaines.
|
7
|
3
|
10
|
Total
|
44
|
16
|
60
|
36
5.2. Variables et indicateurs
5.2.1. Variable indépendante : efficacité du
système de suivi-évaluation
Elle a 3 modalités :
- efficace
- partiel
- nul
? Indicateurs
- efficace: le système de suivi-évaluation est
efficace quand il est interne (il évalue la satisfaction et les acquis
des formés) et externe (il évalue le transfert des acquis de la
formation en terme de connaissances, d'habileté ou d'attitude en
fonction des objectifs visés) ; interne et partiellement externe
c'est-à-dire évaluant la satisfaction des formés, l'acquis
par la formation et le transfert ou non des acquis (suivant donc au moins 3 des
4 niveaux de l'évaluation).
- partiel : le système d'évaluation est partiel
quand il est semi interne (n'évalue que la satisfaction des
formés, ou n'évaluant que ce qu'ils ont acquis) ou semi externe
(n'évaluant que le transfert des acquis ou que l'impact de la formation
sur l'entreprise), ne suivant ni les deux niveaux de l'interne, ni les deux
niveaux de l'externe.
- nul : le système de suivi-évaluation est nul
quand il n'y a pas du tout eu d'évaluation.
5.2.2. Variable dépendante : application
post-formation
Elle a 3 modalités :
- Nulle
- Faible application
- Application Normale
?Indicateurs
37
- Nulle : Ne pas mettre en pratique les acquis de la formation
reçue
- Faible application : Appliquer rarement les acquis de la
formation reçue
- Application normale : mettre en application les acquis de la
formation, innover et améliorer ses prestations au travail.
5.3. Les méthodes de collecte des
données
5.3.1. L'enquête
Le terme enquête veut dire recherche d'informations.
Cette recherche doit être méthodique, doit satisfaire à une
certaine exigence de rigueur permettant d'aboutir à des résultats
valides. Cette recherche s'applique à une réalité tout
à fait particulière : la vie d'un groupe social, ses
comportements, ses goûts, ses opinions, ses attentes, ses raisons d'agir,
ou de réagir, ses manières de vivre, de travailler, de se
distraire, ses changements et les influences auxquelles il est sensible.
Nous avons utilisé pour notre étude : -le
questionnaire
-l'entretien
-l'observation
5.3.1.1. L'enquête par le questionnaire
Cette technique nous a conduit à poser une série
de questions à notre échantillon relative aux systèmes de
suivi-évaluation des formations dont ils sont soumis ainsi de leur
application post-formation. De ce fait notre questionnaire est constitué
de questions permettant de recueillir des informations sur le niveau auquel ces
agents sont suivis et évalués et l'intensité de leur
application après formation.
38
Les questions ouvertes quant à elles, ont permis aux
employés d'exprimer librement leur point de vue sur certains aspects de
leur formation et de leur travail.
Et enfin les questions en éventail ont permis aux
enquêtés de choisir parmi plusieurs réponses possibles
celles qu'ils jugent le mieux d'être leur point de vue ou leur avis.
Notre questionnaire comporte 2 volés qui sont :
- le système de suivi-évaluation des formations
- l'application post-formation
5.3.1.2. L'enquête par entretien.
L'entretien est né de la nécessité
d'établir un rapport suffisamment égalitaire entre nous et
l'enquêté pour que l'enquêté ne se sente pas, comme
dans un interrogatoire, contraint de donner des informations. L'entretien nous
a permis de modifier légèrement la nature de l'information
recueillie auprès des enquêtés.
Notre entretien a été exploratoire. Il a
été consacré à la compréhension du
fonctionnement de la fonction Publique, parapublique et privée. Ce
dernièr nous a permis de recueillir suite à des questions
relatives à la formation, son évaluation et au travail en
général, des informations en vue de mieux spécifier notre
observation.
Dans l'entretien semi directif et ouvert, nos
interviewés étaient libres de répondre, et l'ordre des
questions n'était pas figé. Seulement de temps en temps des
consignes sont données pour permettre à l'interviewé de
revenir sur la question posée, lorsqu'on sent que celui-ci sort du cadre
de celle-ci ou n'e répond pas.
39
5.3.1.3. L'enquête par observation
Nous avons utilisé pour notre étude
l'observation directe qui nous a permis d'observer à l'ENA le
phénomène étudié à l'instant où il se
produisait, sans avoir de relation avec les observés. Ceci nous a permis
de confirmer une fois de plus nos inquiétudes suite à nos
diverses enquêtes exploratoires.
5.4. Déroulement des opérations de
collecte des données
5.4.1. La pré-enquête
Dans le but de rassembler les données indispensables pour
notre étude nous avons enquêté auprès de certains
professeurs de l'université de Lomé sur les séminaires de
formation que l'université organise dans le but d'accroître les
compétences des professeurs et des agents administratifs. La formation
organisée à l'intention des professeurs dans l'application du
système LMD est un exemple. Les enquêtes auprès d'autres
agents de la Fonction Publique et parapublique.
5.4.2. L'enquête proprement dite
La collecte des données s'est faite de deux
manières. Premièrement par contact direct avec les agents au
début ou à la fin de chaque séminaire de formation. Nous
accordons aux agents questionnés quelques minutes pour remplir le
questionnaire, ceci dans le but d'empêcher que les questionnés
aient le temps de communiquer et donner les mêmes réponses aux
questions. Deuxièmement par internet, et là, nous leur accordons
jusqu'à deux semaines pour qu'ils aient le temps d'aller sur internet
consulter leurs courriels, remplir notre questionnaire et nous le renvoyer.
40
5.4.3. Les difficultés rencontrées
Au cours de notre recherche, nous avons fait face à
beaucoup de difficultés. Celles-ci sont les suivantes :
- difficulté à rencontrer certains des agents
formés avant notre stage.
- refus de certains agents de participer par méfiance
ou par peur d'un quelconque problème qui pourrait survenir suite
à notre enquête malgré toutes les explications que nous
leur avons données.
- refus de remplir le questionnaire par certains agents du
fait que toutes les recherches menées dans le cadre des problèmes
qu'ils rencontrent n'ont pas eu de suites avantageuses, ou ne sont jamais mises
en application. Face à ce refus, nous ne cessions de rassurer ceux-ci en
leur expliquant que la mise en application d'une recherche dépendait de
la crédibilité de ses conclusions et de la volonté des
différents acteurs. Ainsi la mise en application de la présente
étude pour sa crédibilité nécessite de leur part
une totale collaboration, et que la volonté des autorités qui
auront accès à cette recherche était, fonction de la
volonté de chacun d'eux.
41
CHAPITRE 6 : LES PROCEDURES D'ANALYSE DES DONNEES
Pour l'analyse des informations recueillies, nous nous sommes
servis de la méthode quantitative et de la méthode
qualitative.
6.1. Méthodes quantitatives
Selon Reuchlin (1975) c'est l'ensemble des méthodes par
lesquelles on exprime les données dans un langage quantitatif ou sous
une forme numérique. Le processus est d'analyser des données
pouvant nécessiter l'utilisation simultanée des
mathématiques et des statistiques ou de l'une d'entre elles. Pour notre
part nous avons utilisé les statistiques.
6.1.1. Les statistiques
Les statistiques ont un objet d'étude : recueillir et
coordonner des faits nombreux dans chaque espèce de mesure de
manière à obtenir des rapports numériques sensiblement
indépendants des anomalies du hasard et qui dénotent l'existence
de causes régulières dont l'action s'est combinée avec
celle des causes fortuites.
En effet comme nous l'avons dit plus haut, pour traiter les
données recueillies nous avons eu recours aux statistiques, pour le
décompte numérique de l'ensemble de nos données et pour
calculer les corrélations diverses nous permettant de vérifier
objectivement nos hypothèses. Nous avons ainsi utilisé le test
statistique Khi deux pour comparer les échantillons indépendants,
et le coefficient de contingence pour analyser l'intensité de la
relation entre les deux variables.
42
La formule de calcul de (X2) est :
X2=?
Où exprime l'effectif observé dans la case,
l'effectif théorique et.? la
somme
Pour lire les résultats, la lecture est faite sur une
table de X2 à un degré de liberté
(ddl) donné. Le ddl se calcul de la façon
suivante :
ddl=(l-1) (C-1)
Où l désigne le nombre de lignes, C le nombre de
colonnes,
ddl=degré de liberté.
A cette formule de X2, on ajoute la correction de
Yates lorsque le ni'<10. Cette correction stipule que lorsque les effectifs
théoriques ou les références sont faibles, par exemple
<10, on commet une erreur dans le calcul du Khi deux. Dans ce cas, au lieu
d'utiliser la formule indiquée précédemment, on utilise en
intégrant la correction de Yates la formule suivante :
X2=?
Afin de prendre une décision, on compare le X2
lu au X2 calculé au seuil (.05).
-Lorsque le X2 calculé est inférieur au
X2 lu, dans la table de X2 au seuil (P<.05), alors la
différence est significative.
-Au seuil .10<P<.05, il y a tendance à la
différence.
-La différence est non significative au seuil P>
à 10
La formule de calcul du coefficient de contingence (C) est :
43
|
N= Effectif total X2= Khi deux
|
Les analyses quantitatives ont été
effectuées sur les indicateurs suivants : la présence de
suivi-évaluation, les niveaux de suivi-évaluations, l'application
des acquis au travail, l'intensité d'application, l'amélioration
et l'innovation de la prestation de travail.
Pour le traitement de ces données, nous avons fait des
décomptes fréquentiels, procéder aux calculs de khi deux
pour permettre de vérifier le degré d'indépendance entre
les variables. L'application du test statistique khi deux nous a permis de
comparer les échantillons indépendants et de dire si la
différence observée entre ces échantillons est
significative ou non. Nous avons utilisé le test khi deux
indépendant pour mesurer le degré de signification des
différences et comparer les échantillons.
6.2. L'Analyse de contenu
Dans la réalisation du présent document, nous
avons utilisé l'analyse de contenu, qui découle de la
méthode qualitative, un ensemble de procédures qui font recours
à des indicateurs non fréquentiels susceptibles d'autoriser des
inférences. Elle nous a permis de suggérer des relations entre
l'indice du message des locuteurs. Nous avons utilisé l'analyse de
contenu dans sa composante logico sémantique. Elle ne considère
que le signifié immédiatement accessible et s'intéresse au
contenu manifeste des discours ou idées produits par les
enquêtés. Nous l'avons aussi choisi pour la catégorisation
des données lors du codage des variables, en procédant par
dénombrement, inventaire, codification, recherche éventuelle de
relation et de corrélation entre les mots et idées provenant des
sujets enregistrés
44
Nos données ont été analysées
à l'aide du logiciel SPSS 12.0 (Statistical Package of Science).
45
Troisième partie :
Présentation, Analyse, Interprétation
et Discussion des résultats
46
CHAPITRE 7 : PRÉSENTATION ET ANAQLYSE DES
RESULTATS
Tableau 1 :
Répartition des enquêtés selon qu'il y a
suivi-évaluation de leur formation.
Présence de
suivi- évaluation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
49
|
81,67 %
|
Non
|
11
|
18,33 %
|
Total
|
60
|
100%
|
Ce tableau nous montre que sur les 60 employés de notre
étude qui ont suivi une formation, 49 soit 81,67% ont été
suivis et évalués au cours et après la formation et 11
soit 18,33% ne l'ont pas été.
47
Tableau 2 :
Répartition des enquêtés selon les niveaux de
suivi-évaluation de leur formation.
|
|
|
Suivis et évalués
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Niveau
de suivi- évaluation
|
Niveau 1
|
49
(81,67%)
|
11
(18,33%)
|
60
(100%)
|
Niveau 2
|
16
(26,67%)
|
44
(73,33%)
|
60
(100%)
|
Niveau 3
|
8
(13,33%)
|
52
(86,66%)
|
60
(100%)
|
Niveau 4
|
0
(0%)
|
60
(1000%)
|
60
(100%)
|
D'après ce tableau, sur les 60 employés de notre
étude, 49 soit 81,67% ont été suivis et
évalués au 1er niveau, 16 soit 26,67% ont
été suivis et évalués au niveau 2, 8 soit 13,33%
suivis et évalués au niveau 3. Personne n'a été
évaluée au 4ème niveau soit 0%.
48
Tableau 3
Répartition des enquêtés selon l'application
des acquis au travail.
Application des acquis
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
51
|
85 %
|
Non
|
9
|
15 %
|
total
|
60
|
100%
|
De ce tableau, il ressort que sur les 60 employés, 51 soit
85% appliquent les acquis de la formation à leur travail, alors que 9
soit 15% n'appliquent pas leur formation à leur travail.
Tableau 4
Répartition des enquêtés selon
l'intensité d'application des acquis au travail.
Intensité d'application
|
nulle
|
faible
|
normale
|
Total
|
Fréquence
|
9
|
22
|
29
|
60
|
Pourcentage
|
15 %
|
36,67 %
|
48,33 %
|
100%
|
L'on remarque à travers ce tableau que sur les 60
employés de notre étude, 9 soit 15% n'appliquent pas leur
formation à leur travail, 22 soit 36,67% appliquent faiblement leur
formation à leur travail et 29 soit 48,33% appliquent normalement leur
formation à leur travail.
49
Tableau 5
Répartition des enquêtés selon qu'ils
améliorent et innovent leur prestation au travail.
Amélioration et innovation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
|
47
|
78,33 %
|
Non
|
13
|
21,67%
|
total
|
60
|
100%
|
Ce tableau montre que sur les 60 employés, 47 soit
78,33% améliorent et innovent leur aptitude au travail, et que 13 soit
21,67% n'améliorent ni n'innovent leur prestation au travail.
50
Tableau 6 : Suivi-évaluation de la
formation et l'utilisation des acquis au
travail.
|
utilisation des Acquis
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Suivi-évaluation de la Formation
|
Oui
|
45
(91,84%)
|
4
(8,16%)
|
49 (100%)
|
Non
|
6
(54,55 %)
|
5
(45,45%)
|
11 (100%)
|
Total
|
51 (85%)
|
9(15%)
|
60 (100%)
|
X2cal = 7,091 ddl = 1 (S.05)
X2lu= 3,841 C= 0,32
|
Il apparaît dans ce tableau que 91,84% des
employés qui appliquent les acquis de leur formation sont ceux qui ont
été suivis et évalués pendant et après leur
formation, contre 8,16% qui n'appliquent pas leur acquis. La différence
est significative avec un coefficient de contingence moyennement
élevé Nous en déduisons que l'utilisation des acquis
post-formation est liée à un suivi-évaluation des
formations.
51
Tableau 7 : Suivi-évaluation
des formations au niveau 1 et intensité d'utilisation des acquis au
travail.
|
|
Intensité Application des Acquis
|
Nulle
|
Faible
|
Normale
|
Total
|
|
|
4
|
21
|
24
|
49
|
Suivi et évaluation au
|
Oui
|
(8,16%)
|
(42,86%)
|
(48,98%)
|
(100%)
|
Niveau 1
|
|
5
|
1
|
5
|
11
|
|
Non
|
(45,45%)
|
(9,1%)
|
(45,45%)
|
(100%)
|
|
9
|
22
|
29
|
60
|
Total
|
(15%)
|
(36,67%)
|
(48,33)
|
(100%)
|
X2cal = 7,983 ddl = 2 (S.05)
X2lu= 5,991 C= 0,34
Selon ce tableau, sur la totalité des agents qui ont
été suivis et évalués au niveau 1, 48,98%
appliquent normalement les acquis des formations suivies, contre 45,45% quand
l'évaluation n'a pas été faite. La différence est
significative avec un coefficient de contingence moyennement
élevé. Nous pouvons conclure que l'intensité d'utilisation
post-formation des acquis est liée au niveau 1 du
suivi-évaluation de la formation.
52
Tableau 8 : Suivi-évaluation
des formations au niveau 2 et intensité d'utilisation des acquis au
travail.
|
|
Intensité Application des Acquis
|
Nulle
|
Faible
|
Normale
|
Total
|
|
|
1
|
2
|
13
|
16
|
Suivi et évaluation au
|
Oui
|
(3,85%)
|
(7,69%)
|
(81,25%)
|
(100%)
|
Niveau 2
|
|
8
|
20
|
16
|
44
|
|
Non
|
(18,18%)
|
(45,45%)
|
(36,36%)
|
(100%)
|
|
|
|
|
60
|
Total
|
9(15%)
|
22(36,67%)
|
29(48,33)
|
(100%)
|
X2cal = 7,101 ddl = 2 (S.05)
X2lu= 5,991 C= 0,32
Ce tableau montre que sur la totalité des agents qui
ont été suivis et évalués jusqu'au niveau 2 du
système de suivi et d'évaluation d'une formation, 81,25% des
employés appliquent normalement les acquis des formations suivies contre
36,36% quand l'évaluation n'a pas atteint le niveau 2. La
différence est significative avec un coefficient de contingence
moyennement élevé. Nous pouvons conclure que l'intensité
d'utilisation post-formation des acquis est liée au niveau 2 du
suivi-évaluation de la formation.
53
Tableau 9 : Suivi-évaluation
des formations au niveau 3 et intensité d'utilisation des acquis.
|
|
Intensité Application des Acquis
|
Nulle
|
Faible
|
Normale
|
Total
|
|
|
0
|
0
|
8
|
8
|
Suivi et évaluation au
|
Oui
|
(0%)
|
(0%)
|
(100%)
|
(100%)
|
Niveau 3
|
|
9
|
22
|
21
|
52
|
|
Non
|
(17,31 %)
|
(42,31%)
|
(40,38%)
|
(100%)
|
|
9(15%)
|
22(36,67%)
|
29(48,33)
|
60
|
Total
|
|
|
|
(100%)
|
X2cal = 6,739 ddl = 2 (S.05)
X2lu= 0,31 C= 0,29
Selon ce tableau, sur les 100% des employés qui ont
été suivis et évalués jusqu'au niveau 3 du
système de suivi et d'évaluation d'une formation, appliquent
normalement les acquis des formations suivies, contre 40,38% quand
l'évaluation n'a pas atteint le niveau3. La différence est
significative et le coefficient de contingence moyennement élevé.
Nous pouvons conclure que l'intensité d'utilisation post-formation des
acquis est liée au niveau 3 du suivi-évaluation de la
formation.
54
Tableau 10 : Récapitulatif des
tableaux 7 ; 8 et 9.
Niveau de suivi-évaluation
|
Intensité d'Application des Acquis
|
Niveau 1
|
48,98%
|
Niveau 2
|
81,25%
|
Niveau 3
|
100%
|
Selon ce tableau récapitulatif l'intensité
d'application des acquis augmente en fonction du niveau atteint par le
suivi-évaluation. Plus le niveau de suivi-évaluation augmente et
plus l'intensité d'application n'est que plus forte.
55
Tableau 11 : Suivi-évaluation
des formations au niveau 1 et amélioration, innovation de la prestation
au travail.
|
|
Amélioration et Innovation
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Suivi et évaluation au Niveau
1
|
Oui
|
39
(79,59%)
|
10
(20,41%)
|
49 (100%)
|
Non
|
8
(72,73%)
|
3
(27,27%)
|
11 (100%)
|
Total
|
47
(78,33%)
|
13
(21,67%)
|
60 (100%)
|
X2cal = 0,008 ddl = 1 (NS.05)
X2lu= 3,841 C= 0,01
Il apparait dans ce tableau que sur la totalité des
employés qui ont été suivis et évalués
jusqu'au niveau 1, les 79,59% améliorent et innovent leur prestations au
travail, contre 20,41%. La différence non significative avec un
coefficient de contingence presque nul, nous pouvons affirmer que
l'amélioration et l'innovation des prestations post-formation au travail
ne sont pas liées au niveau 1 du système de
suivi-évaluation des formations.
56
Tableau 12 : Suivi-évaluation
des formations au niveau 2 et amélioration, innovation des prestations
au travail.
|
|
Amélioration et Innovation
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Suivi et évaluation au Niveau
2
|
Oui
|
11
(68,75%)
|
5
(31,25%)
|
16 (100%)
|
Non
|
36
(81,82%)
|
8
(18,18%)
|
44 (100%)
|
Total
|
47
(78,33%)
|
13
(21,67%)
|
60 (100%)
|
X2cal = 0,536 ddl = 1 (NS.05)
X2lu= 3,841 C= 0,09
Ce tableau nous montre que sur les 100% des employés
qui n'ont pas été suivis et évalués jusqu'au niveau
2, les 81,82%, améliorent et innovent leur prestation au travail, contre
18,18%. La différence non significative avec un coefficient très
faible, nous pouvons affirmer que l'amélioration et l'innovation des
prestations post-formation au travail ne sont pas liées au niveau
atteint dans le système de suivi et d'évaluation des
formations.
57
Tableau 13 : Suivi-évaluation
des formations au niveau 3 et amélioration, innovation des prestations
au travail.
|
|
Amélioration et Innovation
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Suivi et évaluation au Niveau
3
|
Oui
|
3
(37,5%)
|
5
(62,5%)
|
8 (100%)
|
Non
|
44
(84,62%)
|
8
(45,38%)
|
52 (100%)
|
Total
|
47
(78,33%)
|
13
(21,67%)
|
60 (100%)
|
X2cal = 6,504 ddl = 1 (S.05)
X2lu= 3,841 C= 0,31
Il apparait dans ce tableau nous montre que sur la
totalité des agents qui ont été suivis et
évalué au niveau 3, les 62,5% n'améliorent et n'innovent
pas leurs prestations au travail, contre 37,5%. La différence,
significative et le coefficient de contingence moyennement élevé,
Nous pouvons affirmer que l'amélioration et l'innovation des prestations
post-formation au travail sont liées au niveau 3 du suivi et
d'évaluation des formations.
58
CHAPITRE 8 : INTERPRETATION ET DISCUSSIONS
8.1. Interprétation des résultats
Nous allons dans cette section donner la signification
psychologique des principaux résultats en nous inspirant des
théories de référence comme grille de lecture.
Nous avons trouvé que l'application des acquis
post-formation est liée à un suivi-évaluation de la
formation. Ce résultat, cadre avec la théorie X de mac Gregor
(1960) qui stipule que les hommes ont besoin de consignes strictes et de
contrôles. Les hommes évitent les responsabilités, n'aiment
pas le travail mais y sont contraints. Dans ces conditions, l'organisation doit
être contraignante et doit mettre en place des procédures
détaillées et un management autoritaire. C'est ce que
représente le suivi et l'évaluation des formations. C'est une
gestion à vue qui comme un surveillant derrière chaque
formé, les oblige d'une manière ou d'une autre à prouver
leur utilité. Au même moment les formés parce qu'ils sont
suivis se sentent obliger de prouver leur reconnaissance de la confiance que
leur employeur leur ont accordé en les envoyant en formation. Pour cela,
ils essayent d'apporter un changement dans leur travail en appliquant les
acquis de leur formation. Les employés n'aiment pas prendre en eux
même cette responsabilité d'appliquer les acquis des formations,
et donc ont besoin qu'on les y contraint à travers un suivi et une
évaluation de leur activité. Le suivi et l'évaluation des
formations à travers ces niveaux est un système strict et
autoritaire qui contraint la personne. Chaque niveau contraint un peu plus la
personne. Le niveau 1, oblige le formé à dire en toute bonne fois
s'il est satisfait et s'il a reçu un plus à la fin de la
formation. Il devra le prouvé au niveau 2. Cet aveu est l'approbation de
son engagement à utiliser cet acquis. L'évaluation au niveau 3
vérifie si le formé fait selon son engagement,
c'est-à-dire s'il transfère son acquis dans son travail. Ce
niveau de l'évaluation amène encore plus les formés
à utiliser leur acquis. C'est une procédure
détaillée, un contrôle et qui
59
parfois peu être source de sanction. Il est vrai que la
sanction n'est pas l'objectif premier du suivi-évaluation, mais nous ne
pouvons pas nous empêcher d'y penser toutes les fois qu'un contrôle
se fait dans une sphère de nos activités. C'est ce qui oblige les
formés à appliquer ce qu'ils ont appris, le
suivi-évaluation tel une force invisible amène les agents
formés vers une acceptation du changement et l'initiative dans le
travail.
Selon la théorie Y de mac Gregor (1960), un peu le
contraire de sa théorie X, le personnel est également capable
d'initiative, d'autocontrôle et de créativité. C'est un
courant de l'excellence : «amener les gents ordinaires à faire des
choses extraordinaires» à travers le style de management et les
motivations du personnel. Ainsi le suivi et l'évaluation des formations
ne seraient que l'huile qui lubrifie et facilite le bon fonctionnement de la
machine qui amène l'augmentation du rendement de travail. Le suivi
évaluation amène le personnel ordinaire à faire des choses
extraordinaires en se basant sur leur motivation personnelle qui conduit
à mieux faire, de ce fait à appliquer les acquis des formations
pour y arriver. Ceci est possible quand les objectifs personnels concordent
avec les objectifs de l'entreprise, à travers la formation
organisée d'une part et suivi d'autre part. C'est le cas chez les sujets
formés de la fonction publique.
La théorie de l'engagement de Kiesler (1971), suppose
que nous ne sommes pas engagés par nos idées, ou par nos
sentiments, mais par nos conduites effectives. C'est le cas d'un mendiant qui
se fait plus d'argent en demandant l'heure au passant avant de leur
demandé de l'argent. En claire nous sommes engagés quand nos
sentiments affectifs font un avec l'action ou l'activité. Quand un
mendiant demande l'heure aux passants avant de leur demander de l'argent, il
engage le passant sentimentalement. Ainsi, le suivi-évaluation des
formations montre un intéressement de l'entreprise à
l'égard des agents, une sorte de relation affective se crée, ce
qui facilite l'engagement des agents par l'application des acquis de leur
formation au travail.
60
Aussi, avons-nous trouvé que l'intensité
d'application post-formation est liée au niveau auquel s'est
arrêté le suivi-évaluation de la formation.
L'intensité d'application post-formation quand l'évaluation
s'arrête au niveau 1 est inférieur à l'intensité
d'application de la formation quand la formation s'arrête au niveau 2 qui
est elle-même inférieur à l'intensité d'application
quand la formation s'arrête au niveau 3. D'après nos
résultats, l'intensité d'application est de 48,98% au niveau 1 du
suivi-évaluation, 81,25 au niveau 2 et 100% au niveau 3. En nous basant
sur la théorie de X de mac Gregor (1960) plus le suivi-évaluation
avance en niveau, et plus les consignes et les facteurs de contrôle, de
suivi et d'évaluation sont stricts. Au niveau 1, l'évaluation
n'est liée qu'aux sentiments de satisfaction ou d'insatisfaction ; au
niveau 2, l'évaluation oblige à ce que les formés montrent
qu'ils peuvent appliquer ce qu'on leur a appris. Au niveau 3,
l'évaluation vérifie que le sujet formé utilise les acquis
de sa formation. Ce qui explique l'intensité d'application au niveau 3.
La théorie Y de mac Gregor (1960) agit sur la motivation personnelle.
L'évaluation au niveau 3 du système de suivi-évaluation
laisse entrevoir une possibilité de sanction avons-nous dit. Mais au cas
où l'évaluation du transfert des acquis dans le travail (niveau
3) est validée, il ne peut qu'avoir avantage au lieu de sanction.
Espérer des avantages crée une motivation personnelle qui pousse
les agents formés à transférer les acquis dans le travail
ou à utiliser les acquis de leur formation. Aussi les
possibilités de sanction sont plus évidentes en montant dans les
niveaux d'évaluation. Ceci amène les agents à être
plus appliqués et donc à plus utiliser les acquis de leur
formation. Chaque niveau de suivi et d'évaluation s'intéresse
à un niveau de présence ou à un niveau d'activité
de la personne formée. Dans ce cas plus l'on demande aux agents de
réussir leur travail et plus ils font l'effort pour le réussir en
appliquant les atouts dont ils disposent qui sont les acquis de leur formation.
Les niveaux élevés du suivi-évaluation rapprochent plus
l'employeur de l'employé. Cela est vu par certain comme un facteur
d'intéressement qui augmenté affectivité envers
l'entreprise d'où leur
61
application au travail. Les niveaux 3 et 4 du système
de suivi-évaluation montrent la possibilité davantage une fois
leur validation, ce qui provoque cette intensité dans l'application.
.
Enfin, nous avons trouvé que l'amélioration et
l'innovation des prestations post-formation au travail ne sont pas liées
au niveau 1 et 2 du suivi-évaluation mais liée au niveau 3. Selon
la théorie de l'engagement de Kiesler (1971), les personnes s'engagent
plus dans un acte une fois qu'elles y ont mis leurs sentiments. Aussi, cet
engagement varie selon 5 facteurs qui sont : le sentiment de liberté
perçue par le sujet dans la production de son comportement, le
caractère public de l'engagement, Le nombre d'actes engageants, le
caractère irrévocable de l'engagement, et enfin l'importance du
comportement pour le sujet. Ainsi l'amélioration et l'innovation des
prestations au travail ne sont pas liées aux niveaux 1 et 2 parce que
à ces niveaux, la personne formée s'est engagée
sentimentalement mais les 3 derniers facteurs de l'engagement ne sont pas
présentent. Au niveau 3 du suivi-évaluation, l'ensemble des
facteurs y sont présents, surtout l'importance du comportement pour le
sujet. Le comportement a de l'importance pour le sujet dans la mesure où
il vise la validation du transfert des acquis dans le travail. Ce qui lui
permettra d'obtenir des bénéfices financiers ou sociaux du fait
d'une possible montée hiérarchique suite à l'augmentation
de sa production au travail. C'est ce qui explique l'amélioration et
l'innovation des prestations à ce niveau 3 du
suivi-évaluation.
8.2. Discussion des résultats
8.2.1. La discussion de la méthodologie
Comme toute recherche, notre recherche présente des
limites et des insuffisances.
Le questionnaire aurait été
précédé d'une validation préalable à la
population cible que nos résultats auraient été plus
pertinents.
62
Aussi, a été difficile la collecte des
données étant donné que certains employés
montraient une certaine méfiance envers la recherche. Cette situation a
été pour nous un handicap car ayant restreint notre
échantillon. Un nombre élevé de données donnerait
des résultats plus généralisables.
Une autre insuffisance est le caractère limité
des propositions de réponse dans le questionnaire. En effet, ces
propositions se sont uniquement limitées à celles que notre
étude a retenues. Nous n'avons pas prévu d'autres
possibilités de réponse qui s'offrent aux enquêtés.
Aussi, ne sont pas apparus dans le traitement de nos résultats certains
aspects du questionnaire. Ceci relève du fait d'une diversion dans la
quête de l'information ou que leur contenu apparaît implicitement
dans les aspects pris en compte.
8.2.2. Degré de validité des
hypothèses et degré d'atteinte des objectifs
8.2.2.1. Degré de validité des
hypothèses
L'usage de la méthode d'analyse logico
sémantique avec surtout l'utilisation du programme statistique SPSS
12.0, nous a permis de montrer à travers nos résultats qu'il
existe une relation entre l'efficacité du système de
suivi-évaluation à travers un suivi ou non des 4 nivaux du
suivi-évaluation et l'application au travail.
8.2.2.2. Degré d'atteinte des objectifs
Nous pensons, au vue de nos résultats, avoir atteint
l'essentiel de nos objectifs scientifiques. Quant aux objectifs d'application,
ils dépendent pour une bonne part de la diffusion de notre travail et de
la volonté des différents acteurs.
63
8.2.3. Discussion des résultats
Les résultats de notre recherche montrent que
l'efficacité du système de suivi-évaluation des formations
est en amont de l'application au travail dont font preuve les agents du secteur
Public. Ces résultats se rapprochent de ceux de Rahali et Hanchi (2007)
qui trouvent que le suivi-évaluation influence le retour sur
investissement. Cependant la particularité de nos résultats vient
du fait qu'ils montrent le véritable facteur de ce retour sur
investissement qui est l'application des acquis des formations.
Nos résultats s'apparentent également avec ceux
du groupe de chercheurs de l'université de fribourg (2009) lorsqu'il
conclut que le développement de compétences techniques et retour
sur investissement est possible des lors que l'on a conçu un
modèle de l'évaluation à la fois rigoureux et simple
d'accès. Néanmoins ses recherches n'abordent pas la question de
la relation entre les niveaux d'évaluation et l'intensité
d'application des acquis au travail, ce que lui apporte notre recherche.
Les résultats du cabinet de formation et
d'évaluation formaeva (2010) montrent que l'évaluation des
réactions (niveau 1) reste la plus pratique dans un système de 5
niveaux dans les entreprises françaises. Notre recherche en plus qu'elle
note l'évolution des niveaux du suivi-évaluation dans
l'entreprise togolaise montre leur relation avec les comportements
d'application des agents au travail.
Larouche (2006), par ses résultats, montre que le
transfert des acquis des formatons est influencé par une supervision
post-formation et un climat de travail fort, d'esprit d'équipe et de
solidarité. Notre étude n'abordant pas l'aspect environnement de
travail, nous avons trouvé que non seulement la supervision
post-formation favorise l'application au travail mais aussi la supervision au
cours et en fin de formation.
64
CONCLUSION
Que ce soit dans la littérature nationale ou
internationale, des recherches ont été certes menées
relativement à l'application dans le poste des agents. Mais aucune n'a
su lier pleinement l'application au travail à l'efficacité du
système de suivi-évaluation des formations telle que nous l'avons
fait dans notre étude, ou que dans le cas spécifique d'une
étude sur les agents du secteur public, qu'aucun travail à notre
su n'a été fait au même sens que le nôtre ; à
plus forte raison au Togo. En effet, notre objectif est de vérifier le
lien entre l'efficacité du système de suivi-évaluation des
formations et l'application au travail. Pour le réaliser, nous nous
sommes servis, d'un questionnaire relatif aux comportements observés et
à leur origine probable.
Nous avons obtenu des résultats qui confirment la
relation entre les deux variables de notre hypothèse qui est la suivante
:
Il ya un lien entre le suivi-évaluation des formations
et l'application post-formation des agents au travail.
Les résultats sont les suivants :
- les agents utilisent les acquis de leur formation quand ils
sont efficacement suivis et évalués après leur
formation.
- les agents qui ne sont pas, ou qui sont partiellement suivis
et évalués après leur formation innovent et
améliorent peu leur prestation
D'une part, la faiblesse de la taille de notre
échantillon par rapport à notre population d'étude et
d'autre part la validation préalable de notre questionnaire à la
population d'étude limite un tout petit peu nos résultats.
Aussi, espérons-nous que des études
ultérieures sauront se spécifier sur des catégories
précises du personnel soit du secteur Public ou soit du secteur
privé en vue d'être plus profondes ou augmenteront la taille de
l'échantillon afin de
65
rendre plus crédibles les interférences. Bref,
que ces études prennent en compte nos limites afin de mieux faire.
66
PERSPECTIVES
Nous voudrions si les moyens nous le permettent étudier
le lien entre la technique de sélection des agents à la
formation, le suivi-évaluation de la formation et l'application des
acquis au travail. En incluant la technique de sélection dans la
recherche nous pourrons juger de la disposition des agents avant la formation,
parce qu'il se peut que les agents qui sont à la formation n'ont pas
besoin de cette formation ou qu'ils n'ont pas les dispositions intellectuelles
de base pour comprendre ce que dit le formateur à la formation.
67
SUGGESTIONS
~ Aux autorités de la Fonction Publique:
- Développer la compétence professionnelle des
employés à travers des séminaires et ateliers de
formation.
- Installer un mécanisme de suivi et
d'évaluation des formations afin de renforcer l'application au travail
des employés.
- Assurer un niveau élevé aux
suivis-évaluations des formations.
~ Aux autorités de l'ENA chargées de la formation
continue:
- Evaluer les agents en formation continue pas seulement à
la fin de
la formation mais aussi à mis parcours de la formation
afin de permettre aux formateurs de réajuster leur technique de
formation pour plus de satisfaction en fin de formation.
-
|
Evaluer à la fin de la formation non seulement la
satisfaction mais
|
aussi, et de façon rigoureuse les connaissances
acquises.
68
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- Tamkin, P., Yarnall, J., & Kerrin, M.
(2002). Kirkpatrick and Beyond: A review of models of training evaluation.
Brighton, UK: The Institute for Employment Studies.
A
Annexe
B
Dans le cadre de notre mémoire en Psychologie du Travail,
nous vous soumettons ce questionnaire et vous prions de bien vouloir le remplir
de façon sincère.
Vos réponses seront traitées sous forme anonyme
et couvert par le secret statistique.
Merci d'avance pour votre aimable collaboration.
QUESTIONNAIRE
Sexe : M
|
F
|
|
|
Ancienneté : 1 à 12 mois
|
|
1 à 5 ans
|
5 ans et +
|
Poste : Système de suivi-évaluation
1- Avez-vous déjà suivi une
formation continue à l'ENA
2- Si Oui, cela fait combien de temps que vous avez suivi cette
formation ?
1 mois 2 mois 3 mois 3 mois et plus
3-
Oui
non
La formation correspond t-elle à vos besoins ? je ne sais
pas
4- Avait-on évalué vos connaissances avant la
formation ?
5- Avait-on évalué vos connaissances au
début de la formation ?
Oui Non
6- Vous avait-on évalué au cours de la formation
?
7- Vous avait-on évalué à
la fin de la formation ?
C
8- Si Oui, qu'est ce qu'on avait
évalué à la fin de la formation ?
Non
9- Pensez-vous que votre employeur
contrôle votre utilisation ou non des acquis de la formation ?
Oui
Non
10- La direction a-t-elle évalué
vos résultats suite à l'utilisation ou non des acquis de la
formation ?
Oui
Application post-formation
11- Est-ce qu'il vous arrive d'utiliser les
acquis de la formation ?
12- Si Non pourquoi ne les utilisez- vous pas
?
13- Si Oui, à quel rythme vous utilisez les acquis de la
formation ?
Très rarement rarement souvent
toujours
14- L'utilisation des acquis vous a-t-elle permis
d'améliorer et d'innover votre travail ?
Oui
Non
Je ne sais pas
D
TABLE DES MATIERES
Résumé VIII
Introduction 1
Première partie :
PROBLEMATIQUE
Chapitre 1 : ANALYSE DE LA SITUATION, QUESTIONS
DE RECHERCHE 3
1.1 Analyse de la situation 3
1.2 Question préliminaire 4
5
Chapitre 2 : CADRE CONCEPTUEL, THEORIQUE ET ETAT
DE LA QUESTION.
2.1. Cadre conceptuel 5
2.1.1. Système de suivi-évaluation 5
2.1.1.1. Système d'évaluation de kirkpatrick 5
2.1.1.2. Les variantes du Système d'évaluation de
kirkpatrick 9
2.1.1.3. Les variantes du Système d'évaluation CIPP
10
2.1.1.4. Deux autres Systèmes d'évaluation 11
2.1.2. Notion d'application 13
2.2. Cadre théorique de référence 15
2.2.1. Théorie X et Y de Mc Gregor 15
2.2.2. La théorie de l'engagement 16
2.3. Etat de la question 18
Chapitre 3 SPECIFICATION DU PROBLEME 25
Chapitre 4 : HYPOTHÈSES ET OBJECTIFS DE
LA
RECHERCHE 28
4.1. Hypothèses et variables 28
4.1.1. Hypothèses 28
4.1.1.1. Hypothèse générale 28
4.1.1.2. Hypothèses spécifiques 28
E
4.2. Les objectifs de la recherche 28
4.2.1. Objectif général 28
4.2.2. Objectifs Scientifiques 28
4.2.3. Objectifs d'application 29
Deuxième Partie : METHODOLOGIE
Chapitre 5 : LES VARIABLES ET PROCEDURES DE
COLLECTE DES
DONNEES 31
5.1. Les sources d'informations 31
5.1.1. Le cadre d'étude 31
5.1.2. Historique de l'ENA 31
5.1.3. Organisation de l'ENA... 32
5.1.4. La population cible 33
5.1.5. La population d'étude 34
5.1.6. L'échantillonnage 34
5.2. Variables et indicateurs 36
5.2.1. Variable Indépendante 36
5.2.2. Variable dépendante 36
5.3. Les méthodes de collecte des données 37
5.3.1. L'enquête 37
5.3.1.1. L'enquête par le questionnaire 37
5.3.1.2. L'enquête par entretien 38
5.3.1.3. L'enquête par observation 39
5.4. Déroulement des opérations de collecte des
données 39
5.4.1. La pré-enquête 39
5.4.2. l'enquête proprement dite 39
5.4.3. Les difficultés rencontrées 40
Chapitre 6 : PROCEDURES D'ANALYSE DES DONNEES
41
6.1. Méthodes quantitatives 41
6.1.1. Les statistiques 42
6.2. L'Analyse de contenu 43
F
Troisième partie : PRESENTATION, ANALYSES,
INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
Chapitre 7 : PRESENTATION ET ANALYSES DES
RESULTATS 46
Chapitre 8 : INTERPRETATION ET DISCUSSIONS DES
RESULTATS ..
...............................................................................................................58
8.1. Interprétation des résultats 58
8.2. Discussions des résultats 61
8.2.1. La discussion de la méthodologie 61
8.2.2. Degré de validité des hypothèses et
degré d'atteinte des Objectifs 62
8.2.2.1. Degré de validité des hypothèses
62
8.2.2.1. Degré d'atteinte des objectifs 62
8.2.3. Discussion des résultats 63
CONCLUSION 64
PERSPECTIVES 66
SUGGESTIONS
...............................................................................................................67
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 68
Annexe
...............................................................................................................A
|