WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'analyse des produits financiers islamiques et la gestion des risques. Cas de la Moucharaka et de la Mourabaha

( Télécharger le fichier original )
par Moussa DIOP
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 monnaie finance et banque 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DES PRODUITS FINANCIERS ET LES TYPES DE RISQUE EN FINANCE ISLAMIQUE

L'objectif premier de la finance islamique est de mobiliser des ressources au niveau des épargnants et de les octroyer sous forme de crédit aux agents à besoin de financement. Sous cette forme elle ne diffère pas de la finance dite classique. En effet la finance islamique est régie par des règles et des systèmes basés sur la Gharia mais aussi par des produits financiers. Certains de ces produits financiers existaient depuis le 7ème siècle c'est-à-dire durant la vie du prophète Mouhammad. Nous pouvons citer la Moucharaka et la Moudaraba. Ces produits sont définis comme en parfaite connotation avec la philosophie musulmane. Ils sont soumis au principe de partage des profits et des pertes (appelé le système 3P). D'autres produits financiers islamiques sont plus modernes car trouvent dans une certaine mesure des équivalences conventionnelles comme les produits de coût plus marge Mourabaha, Ijara, Salam... Mais toutefois ils obéissent aux règles de la Gharia. Tout produit jugé spéculatif ou qui fait intervenir l'intérêt est rejeté par la finance islamique. Ce caractère spécifique fait que les produits financiers islamiques présentent beaucoup de risques dans leur application. La gestion des risques au niveau des institutions financières est au coeur de l'actualité à cause de l'instabilité du système financier international. Ainsi, les institutions financières islamiques doivent faire face aux risques spécifiques de leurs produits mais aussi aux risques habituels c'est-à-dire les risques de crédit, de marché, de liquidité et opérationnel.

Nous verrons d'abord, au niveau de ce chapitre, le fonctionnement des banques islamiques selon leurs cadres juridique et règlementaire mais aussi en termes de bilan (actif et passif) en le comparant avec celui des banques traditionnelles. Ensuite nous allons présenter les types de produits financiers islamiques et leurs caractéristiques et enfin présenter les types de risques que rencontrent les IFI à savoir les risques spécifiques, de crédit, de liquidité et opérationnel.

I. LE FONCTIONNEMENT DES BANQUES ISLAMIQUES

Les banques islamiques fonctionnent de manière un peu différente des banques classiques. On note une différence sur le cadre règlementaire car ces institutions sont soumises à des organismes standardisés différents des organismes financiers internationaux. En plus de cela, les banques islamiques rencontrent des problèmes au niveau des pays d'accueil car ces pays sont régis dans la plupart par le système classique.

L'Analyse des produits financiers islamiques et la gestion des risques : Moucharaka et Mourabaha

DIOP Moussa 25

Au niveau du fonctionnement interne, les bilans des deux banques présentent une légère différance car certains produits ne trouvent pas des équivalences conventionnelles.

I.1. Le cadre règlementaire et juridique

Les banques islamiques sont tenues à la fois de respecter la Gharia mais aussi de respecter la règlementation bancaire des Etats dans lesquelles elles sont implantées.

Sur le plan de l'application de la Gharia, le problème ne se pose pas puisque toutes les activités de la banque islamique sont supervisées par un Comité de la Gharia (Gharia Board). Ces comités sont souvent composés de 3 à 7 experts de la Loi islamique.

Cependant les banques islamiques rencontrent beaucoup de difficultés concernant la règlementation bancaire des pays d'accueil. En effet, le modèle occidental régit dans la plupart les lois commerciales et bancaires de ces pays. Ceci a pour effet la limitation des activités bancaires islamiques par rapport aux banques conventionnelles. Pour résoudre ce problème, les pays ont adopté diverses approches. La première est que les banques islamiques sont soumises à un régime de réglementation et de contrôle établi par la banque centrale qui est différent de celui appliqué aux autres banques. C'est le cas dans les pays comme le Yémen et la Malaisie. La seconde approche consiste à placer les banques islamiques et les banques classiques sous le même régime de contrôle et de réglementation par la banque centrale. Cependant on accorde des dérogations spéciales aux banques classiques à cause de leur caractère particulier. C'est le cas dans les Etats du Bahreïn et du Qatar au Moyen-Orient et dans la zone UEMOA. Les seuls pays qui ne connaissent pas ce problème de réglementation bancaire sont l'Iran, le Pakistan et le Soudan qui ont entièrement islamisé leur système financier.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King