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Les conflits armés au regard de la cour pénale internationale. Cas de la Côte d'Ivoire de 2010 à  2012

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par Patrick MUKEMBA MBIYA
Université pédagogique nationale RDC - Graduate 2012
  

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4. Coopération avec les Etats

A. Articulation avec les tribunaux nationaux

Contrairement aux tribunaux ad hoc, la Cour n'a pas la priorité sur les juridictions nationales. Sa juridiction est subsidiaire. Cela signifie que chaque fois que des poursuites sont engagées contre une personne devant les tribunaux d'un Etat, la Cour ne peut engager de poursuites contre elle pour les mêmes faits, à moins de démontrer que la procédure avait pour but de soustraire la personne à sa responsabilité pénale pour des crimes relevant de la compétence de la Cour, qu'il y a un retard injustifié dans la procédure ou que celle-ci n'est pas menée de manière indépendante et impartiale , que l'Etat n'a pas la réelle intention ou est incapable d'exercer des poursuites effectives en raison de l'effondrement de la totalité ou d'une partie substantielle de son appareil judiciaire ou de l'indisponibilité de celui-ci.

B. Non bis in ibidem

C'est un principe de droit bien établi en droit pénal général et en droit international selon lequel une personne ne peut être jugée deux fois pour le même crime (aussi connu comme la protection contre la double peine). C'est l'une des principales garanties judiciaires reprises dans l'article 20 du Statut de la CPI.

Un individu jugé par la CPI ne peut pas être jugé par une juridiction nationale pour le même crime. Dans le même sens, la CPI ne peut pas statuer sur un acte pour lequel une personne a déjà été jugée par une juridiction nationale. Cependant, il existe des exceptions : la Cour peut juger une personne si la procédure devant l'autre juridiction avait pour but « de soustraire la personne concernée à sa responsabilité pénale pour des crimes relevant de la Compétence de la Cour, ou n'a pas été menée de manière indépendante ou impartiale, dans le respect des garanties prévues par le droit international; mais de manière qui, dans les circonstances, démentait l'intention de traduire l'intéressé en justice.»

C. Devoir de coopération et d'entraide judiciaire

Le Statut prévoit que les Etats ont une obligation générale de coopérer. Toutefois, si un Etat refuse de coopérer, aucune sanction n'est prévue à son encontre : l'article 87 et 87 prévoit seulement dans ce cas que la Cour en prend acte et peut en saisir l'Assemblée des Etats parties (qui ne dispose d'aucun pouvoir de sanction) ou le Conseil de Sécurité si c'est lui qui a saisi la Cour.

L'obligation de coopération concerne toutes les demandes adressées par la Cour dans le cadre des enquêtes et poursuites engagées. Les demandes peuvent viser , par exemple, l'arrestation et la remise de personnes à la Cour , le rassemblement et la production d'éléments de preuve, l'indentification et la localisation d'une personne , l'exécution des perquisitions et saisies...

Dans le cas où des informations touchant à la sécurité nationale d'un Etat risqueraient d'être divulguées au cours de la procédure, l'Etat concerné peut s'y opposer. Il appartient alors à la Cour et à l'Etat de s'entendre pour trouver une solution permettant l'utilisation des documents dans la procédure dans porter atteinte à la sécurité nationale de ce dernier. Si, en dépit des mesures proposées, l'Etat estime qu'il ne peut pas autoriser la communication des documents, il en avise la Cour, qui n'a d'autres recours que ceux prévus à l'article 87.5 et 87.7 précité.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard