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Rôle de la communication dans l'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG O.R.P.E.R. ( œuvre de reclassement et de protection des enfants de la rue )

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par Nancy Eliane NSITU MALOBA
Université catholique du Congo - Graduat 2011
  

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II.5. Encadrement

Une trentaine de personnes assurent le rôle d'encadreurs, hommes et femmes. Les uns s'occupent des garçons, les autres des filles, à l'exception d'une dame Congolaise qui s'occupe de petits garçons de 7 à 13 ans. Les premiers encadreurs étaient des volontaires.

En Février 1983, quand les enfants de la rue viennent solliciter un logement à la paroisse Christ- Roi, les membres du groupe « jeunes de la lumière » « Bilenge ya mwinda » n'ont aucunement l'intention de créer une Oeuvre. Persuadés que ces sollicitations seront passagères, ils se relaient auprès des enfants pour répondre aux besoins du moment. Il s'agit donc bien de volontariat.

Ce système se révèle impossible à long terme. En effet, les meilleurs de ces volontaires finissent par partir, essentiellement parce qu'ils ont trouvé un emploi rémunéré. Il ne reste plus que des gens qui sont eux-mêmes mal intégrés.

Pour éviter le départ des meilleurs éléments et assurer la stabilité dont les enfants ont besoin, l'Oeuvre commence donc à rémunérer les encadreurs. Actuellement, les 30 encadreurs sont des salariés. Ils réalisent aussi que la bonne volonté ne suffit pas pour éduquer des enfants marginaux.

En 1989, l'Université d'Amsterdam, en Hollande, envoie à Kinshasa une spécialiste en psychopédagogie des enfants inadaptés.

En trois mois, elle met un système éducatif sur pied et donne une formation technique accélérée aux encadreurs. Ce système est toujours en vigueur aujourd'hui.

Après son départ et pendant trois ans, le relais est assuré par une psychologue française qui donne cours aux encadreurs une fois par semaine, et par une pédagogue espagnole qui encadre chacun d'eux. Grâce à cette formation. L'oeuvre dispose donc d'un personnel qualifié. Entre temps, un des encadreurs a eu l'occasion de participer à trois sessions panafricaines organisées par l'organisme Environnement

et Développement du Tiers monde. Elles se sont déroulées successivement à
Dakar en Février 1991, à Abidjan en Juillet 1991 et à Cotonou en Mars 1992.

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II.6. Service Médical

Ce service est un des secteurs clés où travaille l'Oeuvre. Les enfants de la rue sont très souvent exposés à diverses maladies en raison de leurs conditions hygiéniques déplorables et de leur contact quasi - permanent avec des milieux ou pullulent les microbes de toutes sortes.

L'accès aux soins médicaux étant l'un des plus grands problèmes pour eux, l'ORPER a mis en place deux dispensaires qui les HMS. Deux infirmiers y travaillent en permanence. Ils bénéficient également du concours de deux ambulanciers (accompagnateurs de malades), de l'infirmier du Centre Mobile et d'un auxiliaire de dimanche qui est un ancien jeunes de l'ORPER devenu infirmier. Ensemble, ils forment le service médical de l'ORPER.

Chaque année le service médical enregistre près de 6.000 cas de maladies (diverses endémies, IST) D'après les statistiques médicales fournies pour l'ensemble de nos services.

Les cas les plus récurrents sont constitué de : plaies paludisme, neuro paludisme, pathologie digestive, pathologie respiratoire, pathologie ORL, pathologie ophtalmique, pathologie dentaire, chirurgie, infection urinaire, et autre pathologies.

Au niveau de la prise en charge médicale secondaire, il convient de signaler que certains cas sont transférés vers huit centres hospitaliers pour des soins spécialisés.

SECTEUR FILLES 1. Historique

Après une initiative infructueuse en 1985, l'Oeuvre reprend ses activités parmi les filles de la rue en septembre 1992. Deux éducatrices prennent contact avec des filles de 14 à 18 ans qui vivent autour du bar dancing « Vata Vata », dans le quartier Matonge dans la commune de Kasa Vubu. De ce contact naît un bureau d'écoute où les filles peuvent rencontrer les éducatrices en dehors de leur milieu du travail, et ce en toute liberté.

Le nombre important de maladies parmi les filles a amené l'Oeuvre à programmer l'ouverture d'un dispensaire réservé aux filles de la rue.

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Les autorités de la commune de Kasa Vubu mettent à la disposition de l'Oeuvre une petite maison située au carrefour des avenues Victoire et Gambela, un endroit `' stratégique» pour tous les enfants du quartier.

Le bureau d'écoute pour filles ouvre ses portes en Mai 1993. Outre les plus âgées, des filles de 10 à 12 ans se présentent aussi au bureau et y restent parfois pour la nuit.

Leur présence de plus en plus fréquente aboutit à l'acquisition d'une maison d'accueil et, le 22 Novembre 1993, les cinq premières filles s'installent dans le home nommé « Maman Suzanne Lukau ».

La vie, les structures, les règlements et les conditions d'admission de ce home sont les mêmes que dans les homes pour garçon.

Toutes les filles vont à l'école, assurent elles mêmes les travaux ménagers et ont le même horaire que les garçons. Une religieuse Congolaise dirige le home, assistée par trois éducatrices. Membre de la congrégation des Soeurs servantes des pauvres, elle est licenciée en psychologie et pédagogie de l'Université Louvain la Neuve, en Belgique.

Les responsables de sa congrégation envisagent de prendre en charge le secteur « Accueil et suivi » de l'Oeuvre. La décision sera prise d'ici trois ans.

2. Milieu ouvert pour les filles

L'Oeuvre s'occupe aussi des filles qui continuent à vivre dans la rue. A part quelques unes qui vivent en union libre avec un jeune de la rue, elles vivent toutes de prostitution. Deux fois par semaine, une religieuse missionnaire et une éducatrice Congolaise rendent visite à celles qui sont déjà en contact avec l'Oeuvre. Elles les rencontrent là où elles vivent, elles repèrent les filles malades et les emmènent dans un centre médical où elles sont soignées. Certaines sont enceintes, d'autres ont subi un avortement mal exécuté, d'autres encore sont atteintes d'une maladie vénérienne. Ces soins médicaux occupent la majorité du temps des éducatrices en milieu ouvert pour les filles.

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Le bâtiment et le personnel sont prêts, et l'équipement ainsi que les médicaments ont été promis par une ambassade à Kinshasa. Une gynécologue Congolaise a proposé de consacrer une journée par semaine aux soins des filles de la rue. Celles-ci ne veulent en aucun cas être soignées par un homme.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus