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Rôle de la communication dans l'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG O.R.P.E.R. ( œuvre de reclassement et de protection des enfants de la rue )

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par Nancy Eliane NSITU MALOBA
Université catholique du Congo - Graduat 2011
  

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1. Organisation de la vie en milieu ouvert

Les enfants de la rue vivent dans une dizaine de quartiers de Kinshasa. C'est pourquoi l'oeuvre a décidé de les rejoindre dans leur milieu, elle est présente aux marchés de Gambela, Somba Zikida et Mangobo, sur l'avenue de la victoire au centre ville et au grand marché. Des encadreurs y sont présents toute la journée, encourageant les responsables désignés par les enfants à tenir des réunions hebdomadaires.

Celles-ci permettent de faire l'évaluation de la semaine, de réfléchir sur les droits de l'enfant et de voir ensemble quelles initiatives prendre pour les faire respecter.

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L'encadreur n'est pas là pour organiser des activités en faveur des enfants de la rue, mais pour faire quelque chose avec eux, pour les soutenir dans ce qu'ils ont décidé de faire. Il s'agit d'une présence rassurante et encourageante.

Les encadreurs ont souvent tendance à se croire utiles quand ils peuvent distribuer quelque chose. Or, c'est ainsi qu'ils détruisent le vrai sens de leur présence dans la rue.

Des rencontres hebdomadaires évoquées plus haut, sont nées de l'opération Ville propre et des activités sportives. Tous les troisièmes Jeudi du mois, les jeunes nettoient l'un ou l'autre carrefour ou parc public de la ville. Les matériels : brouettes, pelles, houes, machettes, râteaux sont mis à leur disposition par l'UNICEF. Ainsi, les enfants nettoient les allées et évacuent les immondices. A deux reprises, ils ont été filmés et interviewés pendant leur travail, un travail qui les valorise aux yeux de la population. Régulièrement, ils organisent des activités sportives et récréatives telles qu'un match de football et des jeux de dames et, de temps en temps, des championnats de football entre les enfants des différents quartiers de la ville ou ceux accueillis dans les homes de l'Oeuvre.

Durant un an, l'Oeuvre disposait d'un bureau d'écoute. Perdu pour une question de non observance du bail, c'est le home de la zone de Kasa vubu qui a provisoirement pris le relais.

C. ENQUETES, REINSERTION FAMILIALE ET INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE

La Direction des enquêtes et réinsertion travaille pour matérialiser la finalité de notre action auprès des enfants des rues, en procédant à la réinsertion familiales et/ou l'insertion socioprofessionnelle via les recherches familiales, médiations, les réunifications et les suivis.

Les 6 enquêteurs et leurs superviseurs commis à cette tâche mènent en moyenne 2.000 enquêtes, médiations et suivis par an. Au total une centaine d'enfant sont réunifiés avec leurs familles. Les suivis des enfants ont permis de créer un climat de confiance, de conditionner les familles à une remise en question et de consolider des liens avec l'enfant après la réinsertion familiale.

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A ce nombre, s'ajoutent aussi 5 anciens jeunes qui bénéficient de la prise en charge de leurs études supérieures et universitaires par L'ORPER.

La direction des enquêtes et réinsertions organise des causeries avec les parents dont les enfants vivent en hébergement, ceux dont les enfants sont réunifiés et scolarisés par l'ORPER et ceux qui constituent la catégorie des familles d'accueil.

En effet, 22 familles d'accueil sont actuellement actives et reçoivent 36 enfants des maisons d'hébergement. Une trentaine d'enfants fréquentent leurs familles d'origines chaque Week-ends et pendant les vacances.

Nos efforts sont tournés vers la recherche des familles d'accueil bénévoles pour permettre à nos enfants de vivre une expérience de réinsertion en famille tous les Weekends.

Dès le début, l'école primaire l'EP IV, ex Saint Louis fut la seule à admettre les enfants de la rue. Chaque année, les enseignants rencontrent le coordinateur adjoint de l'oeuvre. Ces réunions leur permettent de s'informer sur la psychologie de l'enfant de la rue et donc, de leur assurer un encadrement adéquat. L'encadreur passe à l'école chaque semaine, vérifie les présences et s'entretient avec les enseignants.

Chaque année, les résultats sont bons : quelques uns des enfants de la rue sont parmi les premiers de leur classe, la plupart ont des résultats moyens et l'un ou l'autre doit recommencer son année. Selon les cas, ils bénéficient de cours d'alphabétisation dans leur home, de cours de rattrapage ou de répétitions.

Pour tous, l'étape suivante c'est le centre de formation professionnelle « Boyokani », dépendant de l'organisme Aide à l'Enfance Défavorisée (AED) à Kintambo. Ceux d'entre eux qui terminent leurs primaires à 14-15 ans, suivent d'abord deux ans de secondaire avant d'y entrer en secondaire. Pour les jeunes qui n'arrivent pas à suivre les cours théoriques, le centre de formation professionnel a ouvert une section d'apprentissage où les jeunes peuvent apprendre la pratique de la menuiserie en deux, trois ans.

Leur but est d'enseigner des techniques d'encadrement destinées aux enfants qui continuent à vivre dans la rue.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus