WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Rôle de la communication dans l'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG O.R.P.E.R. ( œuvre de reclassement et de protection des enfants de la rue )

( Télécharger le fichier original )
par Nancy Eliane NSITU MALOBA
Université catholique du Congo - Graduat 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1. Structure d'un home

C'est dans un home ou milieu fermé qu'un reclassement s'est fait. Chaque home peut héberger 28 enfants. Tous se composent de deux dortoirs, une salle à manger, une cuisine, des installations sanitaires (douches et toilettes), une salle de jeux, un bureau pour l'encadreur comprenant une petite bibliothèque et une pharmacie. Chaque home comprend aussi un entrepôt pour ranger les vivres et les ustensiles ainsi qu'un vestiaire où chaque enfant possède une armoire pour ranger ses affaires personnelles. Tous les homes sont situés en plein quartier populaire, là où les enfants ont l'occasion de découvrir une vie de rue normale et d'avoir des contacts avec d'autres enfants ou familles. Chaque home est sous la responsabilité d'un encadreur et de son équipe. Tous les membres de cette équipe doivent être à l'écoute permanente des enfants et des jeunes, les aider à résoudre leurs problèmes, les conseiller mais aussi les réprimander quand c'est nécessaire et veiller à la bonne marche de la maison : propreté, lessive, respect du bien être et des libertés de chacun. Les enfants sont répartis entre différents homes en fonction de leur âge : 8 à 13 ans, 14 à 17 ans, 18 à 20 ans.

Condition d'hébergement

Au début, l'oeuvre accueille tout enfant en détresse qui se présenté à la porte. Au fur et à mesure qu'elle devient connue, des parents viennent lui confier les enfants dont ils veulent se débarrasser. De leur côté, les institutions Chrétiennes et caritatives lui confient les enfants qu'elles recueillent ça et là dans la ville de Kinshasa. Ces arrivées ininterrompues obligent l'oeuvre à rétablir des critères stricts d'admission.

Ils peuvent se résumer en un principe clé : l'oeuvre s'occupe exclusivement des enfants de la rue, c'est-à-dire ceux qui passent 24 heures sur 24 dans la rue et qui n'ont aucun contact avec leur famille. S'en occuper signifie en assurer le reclassement et la protection.

18

2. Enquêtes et reclassement dans les familles

Les enquêtes constituent une étape importante du reclassement et requièrent une équipe des éducateurs à plein temps.

Quand un enfant se présente à l'oeuvre, un encadreur commence par rechercher sa famille afin d'établir son identité et connaître les causes qui l'ont conduit dans la rue. Comme il s'agit d'enfants abandonnés ou même rejetés, l'encadreur est souvent mal accueilli. Certaines familles vont même jusqu'à prétendre qu'elles n'ont aucun lien de parenté avec l'enfant. Le plus souvent, les enfants de la rue sont nés de parents non mariés, ce qui signifie que ceux-ci vivent à des adresses différentes. Et comme l'enfant n'a plus de contact avec eux depuis des années, ils ont généralement déménagé entre temps, ce qui rend les recherches encore plus difficiles.

En général, sur 100 enfants, on en compte 3 ou 4 pour lesquels nous ne trouvons aucune piste de la famille. Presque tous les enfants ignorent leur date de naissance et plusieurs ignorent même leur nom et celui de leurs parents. L'enquête permet de remédier à ce problème et, surtout, d'assurer le reclassement de l'enfant dans sa famille. Dès la première visite, l'oeuvre étudie la possibilité d'un contact entre l'enfant et sa famille. Quand c'est possible, les enfants passent le 1er Janvier de chaque année dans leur famille.

Réconcilier l'enfant avec sa famille ou l'un de ses parents constitue un travail de longue haleine et les bons résultats s'obtiennent au compte gouttes. Si l'oeuvre arrive à reclasser dix enfants sur cent, il faut bien constater, qu'après quelques temps, la moitié d'entre eux se retrouve dans la rue. L'OEuvre ne réussit qu'à moitié. Malgré ces résultats peu encourageants, l'OEuvre ne renonce jamais à tenter de rapprocher les enfants de leur famille. Grâce à ce travail, plusieurs finissent par renouer avec quelques membres de leur famille, d'une façon ou d'une autre.

B. PROTECTION

L'Oeuvre est en contact permanent avec les enfants et les jeunes qui continuent à vivre dans la rue. Elle les aide à s'organiser entre eux pour améliorer leurs conditions de vie. Elle s'occupe des soins médicaux et les protège contre l'exploitation, les abus et les mauvais traitements.

Bien que l'encadreur les aide dans cette démarche, les propositions doivent venir d'eux ainsi que leur mise en pratique.

19

Toutes ces activités ont un dénominateur commun, la protection de l'enfant, un objectif assuré par le « milieu ouvert » de l'oeuvre.

Contrairement pour le « reclassement » où nous avons des homes ou milieu fermé, pour la « protection » des enfants l'Oeuvre a mis en place un « milieu ouvert » où les enfants ne passent pas nécessairement la nuit.

Les premiers jalons de l'Oeuvre sont posés en Septembre 1982 par quelques jeunes de bonne volonté qui essaient d'établir et de maintenir des contacts avec les enfants de la rue. A partir de Novembre 1982, ils organisent des excursions, à Lutendele, à 30 Km de Kinshasa. La première d'entre elles réunit 40 enfants, la seconde 60 et, après quelques mois, une centaine d'enfants participent à chaque excursion, dont une quarantaine « d'habitués ».

En Septembre 1992, au même endroit, l'oeuvre organise un camp de formation auquel participe 96 enfants et jeunes de la rue. L'objectif est de leur faire comprendre que pour faire changer les choses. Ils doivent s'organiser entre eux. Les discussions vont durer deux jours et il sera difficile de les convaincre. Les enfants sont en effet habitués à être maltraités, exploités, injuriés, déconsidérés. A être un objet que la société traite comme bon lui semble. A la fin du camp, des groupes sont formés en fonction du milieu et du travail. Après avoir désigné leur responsable, les enfants rentrent à Kinshasa.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984