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Facteurs associés aux infections post-opératoires dans les services de chirurgie et de gynéco-obstétrique. Cas de l'HGR Panzi en RDC

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par Théophile MITIMA KASHOSI
Université catholique de Bukavu RDC - Master en santé publique 2011
  

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1.2.3. L'affaiblissement des malades

Il joue un rôle considérable, puisque le personnel hospitalier, à quelques exceptions près (comme pour l'hépatite B) ne contracte guère d'infections nosocomiales, même si, par négligence, il manipule à mains nues un pansement souillé contenant des milliards de germes virulents. Sans faire une allusion aux

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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en santé publique, 2e promotion SACO

infections opportunistes, on remarque que les conditions pathologiques favorisantes, loin de se limiter aux déficits immunitaires proprement dits, sont en réalité très nombreuses. Un état de dénutrition, une insuffisance hépatique ou rénale, une solution de continuité du revêtement cutanéo-muqueux, un emphysème pulmonaire, la mise en place d'une prothèse osseuse sont des exemples qui illustre cette réalité. Globalement, plus la maladie qui a entraîné l'hospitalisation est sévère, plus le risque d'infection est élevé (2).

1.2.4. Des nombreux actes médicaux

Plusieurs actes médicaux multiplient considérablement les infections hospitalières et invitent à une véritable prise de conscience de ce point de vue (1,2).

? L'intervention chirurgicale est le prototype des gestes thérapeutiques générateurs d'infections. Approximativement 3% des opérés ont des suites compliquées d'infections (en France), mais cette fréquence globale varie beaucoup selon les cas. Parmi les facteurs de risques importants on peut citer :

o Le type de l'intervention : les actes qui requièrent l'ouverture d'un organe massivement colonisé sont évidemment, plus dangereux ; le taux d'infections en France passe de 0.05% pour les cataractes, à près de 20% pour la chirurgie abdominale majeure avec ouverture du colon.

o La durée de l'intervention

o L'âge et la condition générale de l'opéré

o La nature de la pathologie sous - jacente

o La qualité de l'hémostase et le degré d'attrition tissulaire

o La mise en place éventuelle de corps étrangers.

Cliniquement, la localisation la plus fréquente touche la plaie et les tissus sous - cutanés, mais des suppurations abdominales des pneumonies, des septicémies sont aussi à craindre. Les bactéries responsables d'infections de plaies chirurgicales sont les Staphylococcus aureus qui restent les plus fréquemment impliqués, (du tiers à la moitié des cas), mais des germes entérocoliques sont aussi identifiés de plus en plus souvent. Ainsi,

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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en santé publique, 2e promotion SACO

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Pseudomonas, E. coli, Klebsiella, Enterobacter, Proteus, Bacteroïdes, Clostridium difficile, ou Streptococcus faecalis s'observent aujourd'hui dans près de la moitié des isolats bactériens. L'origine de ces germes est généralement endogène, mais il existe des épidémies d'infections postopératoires à Staphylocoque dans lesquelles la source exogène doit être découverte si on veut la contrôler.

V' Les cathétérisations vésicales et différentes procédures instrumentales urologiques occasionnent un nombre considérable d'infections urinaires : environ 3% des personnes hospitalisées en sont victimes. Ainsi la pose d'une sonde à demeure est suivie d'une infection chez la majorité des malades pour peu qu'on laisse la sonde au delà de 4 jours.

Des pneumonies surviennent chez environ 2 personnes hospitalisées sur 100 et les gestes médicaux qui les favorisent se reconnaissent facilement. Les appareils d'aérosols, malaisément désinfectés, peuvent héberger des espèces microbiennes qui atteindront sans difficulté les fines ramifications de l'arbre bronchique et s'implanteront d'autant plus aisément que le parenchyme pulmonaire est altéré (bronchiectasies, bronchite chronique, obstruction bronchique de nature néoplasique, asthme, etc).

V' L'oxygénothérapie utilise un gaz saturé d'eau par passage dans un humidificateur et expose aux mêmes dangers. Le remplacement ou la stérilisation journalière de ces instruments est recommandé. Par les altérations de l'épithélium des voies aériennes supérieures qu'elle détermine, l'intubation doit être prolongée le moins possible car les nécroses de la muqueuse constituent un bon site d'implantation microbienne (1).

V' Les cathéters intra - veineuses génèrent beaucoup plus souvent d'infections que les aiguilles. Le risque d'infection du cathéter augmente dans des proportions considérables si ce dernier n'est pas changé toutes les 72 heures. Cette consigne est trop rarement suivie dans les centres hospitaliers et un nombre élevé d'états septicémiques résulte de cette omission. L'infection disparaît souvent lors du retrait du cathéter, sauf si une thrombophlébite ou des métastases septiques ont eu le temps de se constituer. Les germes impliqués comprennent Staphylococcus aureus, des entérobactéries et Candida albicans.

Les candidémies sont, en outre, souvent favorisées par la perfusion de solutions utilisées pour les alimentations parentérales (2).

? Les antibiotiques ont souvent été dénoncés mais la réalité de leur rôle favorisant dans le développement des infections reste insuffisamment évaluée. Certes, le lien entre l'usage d'un antimicrobien et l'apparition des souches qui lui résistent est bien établi et on interprète de la sorte la sélection progressive des germes multirésistants en milieu hospitalier. Le risque infectieux croît-il pour autant chez les personnes traitées aux antibiotiques ? La relation est moins évidente, même si on accuse l'antibiothérapie de provoquer le déséquilibre de la flore de l'hôte et de faciliter ainsi l'implantation de souches exogènes et d'entraîner le relâchement des règles d'asepsie en créant une impression fallacieuse de sécurité (2).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore