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Contribution à  l'étude des contraintes de stockage des céréales (mil-maà¯s-sorgho) en zone sud soudanienne du Burkina Faso

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par Antoine WAONGO
Université de Ouagadougou (Burkina Faso) - Diplôme d'études approfondies (DEA) en sciences biologiques appliquées 2009
  

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INTRODUCTION

Les céréales, en particulier le mil, le maïs et le sorgho constituent les aliments de base des populations en Afrique de l'Ouest et en zone sahélienne en particulier (Kodio, 1989; Fofana et Mbaye, 1990; Neethirajan et al., 2007). Elles représentent plus de 50% de la consommation alimentaire des pays en voie de développement (FAO, 2007) et jouent un rôle alimentaire considérable en raison de leur forte valeur énergétique : 330 à 385 kcal/100 g. (Favier, 1989).

Dans les années 1960, l'Afrique arrivait à nourrir sa population mais aujourd'hui, elle est obligée d'importer de grandes quantités de céréales du fait d'une démographie sans cesse croissante alors que le taux de développement agricole stagne.Il s'est créé alors un déséquilibre entre les ressources vivrières disponibles et les besoins alimentaires (Foua-bi, 1989). Le Burkina Faso n'est pas en dehors de cette situation. Ainsi, pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, priorité a été donnée à l'augmentation de la production vivrière. Les efforts consentis peuvent toutefois être annulés sans un système adéquat de stockage (Genest et al, 1990). En effet, le stockage est strictement obligatoire, seul moyen depuis l'aube de l'agriculture d'assurer le lien entre la récolte intervenant une fois dans l'année en zone sahélienne sèche, et la consommation qui reste permanente. Ces besoins en stockage augmente aujourd'hui et continuerons à progresser en rapport avec le développement rapide de la population dans la plupart des pays, en particulier ceux en développement (Delobel et Tran, 1993). Ces récoltes, conservées en général dans des conditions inadéquates, sont attaquées par des insectes, des rongeurs et des moisissures. La cause majeure des pertes dans les stocks est attribuée aux insectes (44%) (Foua-bi, 1989;Genest et al., 1990). De très nombreuses espèces d'insectes s'attaquent aux denrées stockées, certaines sont spécifiques au stock alors que d'autres peuvent infester les produits depuis le champ (Ilo-wep, 1986). Les insectes ravageurs des stocks de céréales sont nombreux mais assez mal connus dans le contexte du Burkina Faso. Les données disponibles montrent qu'il s'agit surtout des coléoptères (Sitophilusspp,Rhizopertaspp, Prostephanustruncatus, Trogodermagranariumet Tribolium) et des lépidoptères (Sitotrogacerealella, Ephestiacautella et Plodiainterpunctella) (Delobel et Tran, 1993 ; Traore et al., 1996). Dans les stocks, les insectes peuvent entraîner des dégâts très importants en consommant l'albumen et parfois le germe des grains (c'est en fait, dans bien des cas, la larve vivant à l'intérieur du grain qui occasionne les pertes), en dépréciant les produits par leurs déchets, déjections ou sécrétions, en détériorant les sacs (Appert, 1985 a). Enfin, par les déchets qu'ils produisent dans les grains (farine);l'échauffement et le dégagement de vapeur d'eau qu'ils occasionnent par leur respiration, les insectes tendent à créer un milieu favorable au développement des micro-organismes (Cruz et al, 1988) produisant des toxines. C'est le cas des champignons aflatoxinogènes du genre Aspergillus.

Pour remédier à l'action déprédatrice des insectes des stocks, plusieurs méthodes de lutte sont utilisées par le paysan. Il s'agit entre autres des procédés mécaniques et physiques, des pratiques culturales et conditions de stockage, des traitements des denrées avec des insecticides de contact et de l'addition au grain de substances étrangères (matières minérales, substances végétales). Ces procédés qu'emploient les cultivateurs ont globalement des avantages certains du fait de leur simplicité, de leur innocuité et de leur prix bon marché(Appert, 1985b).

La présente étude a pour objectif de mieux connaître les conditions de stockage traditionnel dans l'objectif de mettre au point des techniques de protection intégrée des stocks par l'optimisation des méthodes endogènes améliorées. Il s'agira alors de faire un inventaire des structures de stockage, des méthodes de protection et des déprédateurs (insectes, pathogènes) des céréales mil, maïs et sorgho en relations avec leurs antagonistes. Aussi des informations relatives à l'impact des insectes dans les stocks seront recueillies auprès des producteurs.

Ce mémoire s'organise en trois parties en plus de l'introduction et de la conclusion. La première partie présente les généralités sur les céréales, les structures de stockage, les facteurs d'altération des stocks et les méthodes traditionnelles de protection. Dans la deuxième partie il sera question de la présentation du matériel et de la méthodologie utilisée. Enfin, nous présenterons les résultats et leurs discussions dans la dernière partie.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld