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L'intégration des médiums environnementaux dans la peinture contemporaine, une nouvelle écologie à  Kinshasa

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par Yves NGOY EBONDO
Académie des beaux- arts de Kinshasa - Licence 2013
  

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3.7. Perspectives d'avenir

La création congolaise contemporaine aujourd'hui résulte de la mutation mentale manifestée par les jeunes artistes qui, à l'encontre de leurs maîtres d'atelier, se révoltent délibérément contre l'enfermement dans les traditions esthétiques que perpétue l'enseignement officiel introduit au Congo en 1943 par l'Ecole Saint Luc, l'actuelle Académie des Beaux-arts. Cet enseignement est fondé sur le respect puis l'interprétation de l'ABC de l'académisme occidental d'une part et sur la reproduction suivie de l'interprétation de la statuaire négro-africaine d'autre part. Le travail pédagogique inhibe tout décollage créatif qui génère une rupture avec les repères esthétiques admis dans l'art officiel.

Pareille pédagogie est appelée à se remettre en question de façon que dès le banc de l'école, l'artiste en formation puisse réaliser son rêve d'ouverture à d'autres genres d'expressions auxquels sa personnalité est sensible. Par exemple, aujourd'hui beaucoup des jeunes voudraient bien embrasser les nouvelles technologies de la création, mais les maîtres d'atelier sont accrochés à la création manuelle. Pour le moment, seules les structures de formation alternative sont disposées à satisfaire les besoins des jeunes talents. C'est le cas de notre centre Espace Akhenaton qui peut soutenir les aspirants au Digiart dès que les partenaires intéressés le dotent des équipements appropriés.

Ce centre créé à Kinshasa en 1989, s'illustre par le courage d'apporter son soutien à la jeune création quand bien même celle-ci fait l'objet des railleries de la part de la majorité des artistes dits confirmés comme de la part de la majorité des amateurs d'art. C'est ainsi que l'Espace Akhenaton a créé en 1994 le concept « Emergence » qui est un espace d'encouragement, de revalorisation et d'évaluation des expériences artistiques qui sortent des sentiers battus en même temps qu'il voudrait servir de plate forme de rencontres interculturelles. Les éditions 2001 et 2002 organisées avec la collaboration de la Halle de la Gombe (Centre Culturel Français), ont montré au public la pertinence de cette initiative qu'est le concept « Emergence », elles ont en même temps, rendu sensible la nécessité de diversifier les partenaires, conformément aux prévisions initiales du projet, de façon à permettre à ce dernier de réaliser ses différents objectifs187(*).

Le cheminement qualitatif de la peinture populaire entre aussi dans la ligne des préoccupations de l'Espace Akhenaton. Celui-ci a bénéficié de la collaboration du Centre Culturel Français et du Centre Wallonie-Bruxelles pour organiser la première édition du projet Carrefour International de la Peinture Populaire (CIPP) en 1994. Au moment où se tiennent les présentes assises de l'AICA, l'Espace Akhenaton (EA) et le Centre Africain des Cultures Populaires (CACP) qu'anime l'historien d'art Joseph Ibongo, sont heureux d'avoir contribué à la réussite de l'exposition Kin moto na Bruxelles [Kinshasa réchauffe Bruxelles], consacrée aux peintres populaires de la capitale congolaise.188(*)

Les toiles occupent les cimaises de l'Hôtel de Ville de Bruxelles ainsi que celles du Musée Royal de l'Afrique centrale de Tervuren (MRAC). Initiée par la Ville de Bruxelles, l'exposition se tient du 5 mai au 14 septembre 2003 avec la contribution de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles et le concours du Musée précité dans le cadre d'Africalia 2003. L'itinérance des tableaux à travers l'Europe fait l'objet de plusieurs sollicitations.

Mais l'événement a surtout mis l'accent sur le besoin de travailler dans la durée. C'est peut-être ici l'occasion de rendre effective la tenue périodique du Carrefour International de la Peinture Populaire à la faveur d'un partenariat multilatéral.

Ainsi pourrait enfin se réaliser le voeu qui nous tenaille depuis 1994, voeu largement partagé par les jeunes artistes et les opérateurs culturels de la République Démocratique du Congo à l'instar de ceux que nous avons pu côtoyer pendant les éditions de DAK'ART '96 et '98 auxquelles nous avons eu l'honneur d'être invité. Ce voeu ardent est de voir Kinshasa abriter tous les deux ans, de façon alternative, le concept « Emergence » et le « Carrefour International de la Peinture Populaire ».

Par ce biais seront apportées de nouvelles pierres à la construction des rencontres et échanges artistiques ainsi qu'au développement du dialogue interculturel en Afrique Centrale189(*).

* 187 Ibidem

* 188 Ibidem

* 189 ibidem

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote