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Quelle politique marketing pour le développement et la promotion du tourisme interne au Maroc ?

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par BADIRI Kenza/ ABASSI Imane/LALOUN Abdelali
Institut supérieur international du tourisme Tanger - Mémoire professionnel en vue de l'obtention du diplôme du cycle normal option management touristique 2013
  

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Introduction générale

Dans les sociétés avancées contemporaines, le tourisme est une composante de l'activité humaine dont l'importance est croissante. Il s'agit, en effet, d'une activité de consommation d'ordre supérieur, dont l'élasticité par rapport au revenu est toujours supérieure à un, c'est-à-dire que le taux de croissance de la demande est supérieur au taux de croissance de l'économie1(*). Le tourisme a acquis cette caractéristique de la modernité parce qu'il répond à un besoin naturel de loisir, de repos, de quête de connaissance et de nouveauté dont l'intensité augmente à mesure que sont satisfaits les besoins essentiels de survie tels que l'alimentation, le logement ou l'habillement. Au Maroc, cette élasticité par rapport au revenu est estimée à 1,42(*), et elle ne peut qu'augmenter, tant pour le tourisme interne (à mesure qu'augmente le bien-être général de la population) que pour le tourisme international (à mesure que croît l'insertion du Maroc dans le monde). Alors que la demande de tourisme augmente de telle manière qu'elle ouvre des perspectives économiques prometteuses pour les régions du monde disposant de ressources d'intérêt touristique au cours des dernières années, le tourisme s'est confirmé en tant que secteur productif capable de transformer ces ressources naturelles et culturelles au moyen de processus d'accumulation de capital en infrastructures, en équipements, en personnel et en technologie. Le secteur touristique est ainsi devenu, dans plusieurs pays, un vecteur de changement structurel capable de promouvoir l'esprit d'entreprise dans des activités directement touristiques, comme les services d'hébergement, ou dans de nombreuses activités telles la restauration, les loisirs ou le sport. Avec des effets multiplicateurs élevés et d'intenses liaisons avec le reste de l'économie, le tourisme apporte déjà, de manière directe ou indirecte, plus d'un dixième du revenu national3(*) dans de nombreux pays ayant des ressources touristiques et culturelles et un niveau de développement comparables à ceux du Maroc.

Longtemps considéré comme le parent pauvre du tourisme marocain, le tourisme national ne fait parler de lui qu'en période de crise du tourisme international. Il intervient comme élément essentiel des plans anticrise et s'est vu accorder, durant les dernières années, une importance relative, aussi bien de la part des responsables du tourisme que des opérateurs touristiques privés. Le tourisme national, dénommé encore tourisme domestique, intérieur ou interne, constitue un apport considérable au développement économique régional par la répartition d'une part des richesses nationales. Il permet outre l'atténuation des effets de la saisonnalité du tourisme international sur la rentabilité des établissements d'hébergement, en particulier, et sur celle des entreprises touristiques, en général, le maintien des emplois et des effets induits sur les transports divers et les autres entreprises de services : cafés, restaurants...

La reprise du tourisme international relègue le tourisme domestique au second rang. C'est dire que le tourisme a toujours été assimilé, dans l'esprit des Marocains, voire dans celui de certains responsables et professionnels, à une activité, ou plutôt à une pratique réservée aux touristes étrangers, tout en marginalisant ainsi les populations locales. Cet esprit est nourri d'une culture traditionnelle en conflit avec un système de développement économique exogène ; comme l'explique, « au niveau national, elles [les sociétés traditionnelles] passent pour être des« laissées pour compte [...] [et] au niveau international, les nations où subsistent des sociétés traditionnelles occupent une place périphérique et sont qualifiées de sous-développées!»4(*)

Les migrations de loisirs et les déplacements des nationaux occupent une large frange de la population marocaine. Ils contribuent à la dynamisation des économies locales, notamment dans les stations touristiques balnéaires, culturelles, religieuses et montagnardes. Or, la quantification et l'encadrement restent difficiles. Les responsables manifestent à chaque occasion le souhait de voir se développer un tourisme national, ce qui peut épargner les doléances et les pressions des promoteurs privés. Mais, en même temps, on constate que ces derniers ne réagissent pas concrètement ou, plutôt, ils réagissent superficiellement par l'encouragement de campagnes promotionnelles, à effet relativement faible (Kounouz Biladi). Ainsi, ils attendent que les revenus augmentent, que les villes ne supportent plus leurs habitants, que les comportements des citadins marocains changent pour devenir comme ceux des occidentaux, que les enfants exercent des pressions sur les parents et que l'étau des visas se resserre davantage, pour déclencher le mouvement de déplacements des nationaux à l'intérieur du pays.

Afin de participer à combler les vides de la basse saison et à accroître le volume des départs, le tourisme national nécessite des infrastructures d'accueil adéquates et adaptées à la structure familiale marocaine, ainsi que l'encouragement aux départs hors des saisons des vacances scolaires (printemps et été). Le rôle de l'État, notamment les collectivités locales, est de conserver et de gérer à bon escient le patrimoine touristique naturel et d'assurer son exploitation, comme domaine public de l'État, par tous les visiteurs sans exception, qu'ils soient nationaux ou étrangers. La pseudo-privatisation de certaines plages du nord du pays n'est qu'une entrave au développement du tourisme national.

Ainsi par le présent travail, nous tenterons de mettre le point sur la consommation du touriste marocain en se basant sur l'analyse de la consommation touristique interne, et étudier les différentes stratégies adoptées, permettant la promotion du tourisme interne au Maroc, ce qui va nous permettre de mieux connaître la situation du tourisme interne dont la perspective de donner des solutions adéquates pour répondre aux besoins, désirs et attentes du touriste marocain.

La problématique de la recherche est la contribution à l'élaboration d'un plan Marketing à travers une étude analytique de la consommation touristique interne et la perception des touristes marocains vis-à-vis du voyage. De cette problématique nous pouvons se poser quelques interrogations utiles à éclairer la question de la recherche :

-Quels sont les critères qui définissent la consommation touristique interne ?

- La problématique du tourisme interne est-elle située au niveau des programmes promotion et de Marketing ?

-Quelle politique Marketing pour promouvoir le tourisme interne ?

Pour répondre à cette question principale, notre choix méthodologique se positionne au niveau de la démarche déductive privilégiant une étude empirique et utilisant l'enquête par sondage.

Pour atteindre nos objectifs de recherche, nous avons emprunté le plan suivant : La première partie est consacrée à l'étude théorique de la situation du tourisme interne au Maroc, ainsi que les différentes stratégies adoptées pour sa promotion. Cette partie est scindée en trois chapitres, le premier traite une revue générale sur le tourisme interne au Maroc, ses caractéristiques, sa contribution économique et ses récentes statistiques.

Le deuxième évoque la consommation touristique interne : une analyse basée sur des études antérieures afin d'avoir une idée générale sur l'évolution de le consommation touristique marocaine.

Le troisième et dernier chapitre de la première partie présente les plans marketing détaillés adoptés par le Maroc pour la promotion du tourisme interne.

La deuxième partie est réservée à l'étude sur terrain, d'où on présentera une analyse réelle de cette consommation, et en tirer les résultats qui nous permettront, comme cible principale de notre recherche, d'élaborer un plan marketing pour promouvoir la destination Maroc chez le consommateur interne.

* 1 Etude du tourisme interne ; T.H.R/ Mai 2010

* 2 Etude du tourisme interne ; T.H.R/ Mai 2010

* 3 Etude du tourisme interne ; T.H.R/ Mai 2010

* 4 Mimoun Hillali, LA POLITIQUE DU TOURISME AU MAROC : Diagnostic, bilan et critique- (1999 : 35-36)

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein