IV. 4 Les propositions pour une bonne structuration de
la formation
Dans le cadre de la décentralisation, les
autorités communales habilitées doivent réglementer les
conditions d'apprentissage de la mécanique. Négocier une prise en
charge pour les apprentis ou leur offrir des bourses de formation.
Les spécialistes de la formation des engins à
deux et à trois roues de concert avec les autorités communales,
doivent mettre en place un programme de formation appropriée des
apprentis mécaniciens. Une fois que le programme est
élaboré, ils peuvent former les membres des associations telles
que l'Association Professionnelles de Mécaniciens d'Engins à deux
Roues de Ouagadougou (APMERO) et autres, afin que ceux-ci puissent assurer la
formation auprès des apprentis mécaniciens.
Les partenaires techniques et financiers au
développement, doivent continuer à organiser des séances
de formation continue ou de recyclages au profit des mécaniciens.
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Par exemple il faudrait que les grandes maisons ou
sociétés des engins à deux ou trois roues, organisent
régulièrement des stages de formation à l'intention des
réparateurs. Ces stages permettront sans nul doute une connaissance plus
approfondie pour la réparation de ces différentes marques.
IV. 5 Les suggestions
IV.5.1 Pour l'insertion professionnelle des jeunes
formés
L'occupation de l'espace urbain doit être
autorisée par la mairie. Alors, avant de donner une autorisation
d'ouverture de garage à un mécanicien, les autorités
compétentes doivent avoir la certitude que cette personne est apte
à ouvrir un garage.
Le système d'enseignement qui prévaut dans notre
pays est celui sanctionné par un diplôme à la fin du cycle.
Alors, pour la formation aux métiers, on peut envisager d'octroyer des
certificats aux apprentis en fin de formation. Ces certificats leur serviront
de parchemins, ce qui pourra faciliter leur insertion auprès des
personnes qui veulent les recruter.
En effet, les apprentis doivent participer aux tests de
certificat de qualification professionnelle (CQP) organisé par les
structures compétentes de l'État. C'est-à-dire qu'il faut
donner des opportunités à ceux qui se forment sur le tas de
valoriser leur acquis professionnel. Cette situation est prévue par les
textes au Burkina Faso. Il est inscrit à l'article 15 de la loi
n°028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code du travail au Burkina Faso, que,
« L'apprenti dont le temps d'apprentissage est terminé passe un
examen devant un organisme agréé qui lui délivre un
certificat d'aptitude professionnelle en cas de succès.
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Le ministre chargé de l'emploi, après avis de la
commission consultative du travail, détermine par voie
réglementaire :
1) l'organisme chargé de l'organisation de l'examen de
fin d'apprentissage et les conditions d'agrément ;
2) les conditions d'évaluation de fin
d'apprentissage.»
À défaut, il faut développer des
initiatives au niveau de chaque commune pour permettre aux apprentis d'avoir
leurs diplômes. Pour ce faire, dans le cadre de la
décentralisation, les services compétents de chaque commune
peuvent identifier des garages, où la formation est sérieuse et
les prendre comme des centres de référence. Les formations et les
examens de fin de cycle dans lesdits centres se feront sous le couvert de la
mairie. À la demande de celle-ci, les spécialistes de la
certification pourront organiser des examens pour permettre aux jeunes
formés d'avoir leur diplôme. Cela faciliterait leur insertion. Le
certificat permettra à l'apprenti de prouver qu'il a effectivement suivi
une formation. Il peut s'en servir pour une recherche d'emploi.
La mairie peut recruter des jeunes qui veulent se former aux
métiers et les placer auprès des artisans ou des
réparateurs d'engins à deux et à trois roues contre une
réduction des taxes qu'ils paient ou encore trouver d'autres formules
permettant à ces derniers de pouvoir travailler et
bénéficier des retombées du partenariat.
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