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La contribution des activités de service du secteur informel à  l'insertion professionnelle des jeunes. Cas de la mécanique moto dans l'arrondissement 6 de Ouagadougou au Burkina Faso

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par Youssouf TIENDREBEOGO
Institut national de la jeunesse de l'éducation physique et des sports ( Burkina Faso ) - Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de conseiller de jeunesse et d'éducation permanente 2013
  

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PREMIERE PARTIE : LE CADRE

THEORIQUE ET LA METHODOLOGIE

DE LA RECHERCHE

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CHAPITRE I : LE CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

I- 1 La problématique

En 2006, le Burkina Faso comptait 14 017 262 habitants, dont 33,2 % de ceux-ci avaient un âge compris entre 15 et 35 ans (Recensement Général de la Population et de l'Habitation, RGPH 2006). Ce recensement montre que 50 % de la population burkinabè a tout au plus 15,5 ans et que 57 % de cette même population a également tout au plus 20 ans. Cela témoigne de la jeunesse de cette population. Avec un taux d'accroissement démographique moyen annuel de 3,1 % (RGPH 2006), le Burkina Faso enregistre en moyenne 435 000 habitants supplémentaires par an. Selon les projections de l'INSD en 2006, le pays devrait compter 15 730 977 habitants en 2010, qui atteindraient 18 450 494 en 2015.

Cette croissance rapide de la population génère une demande sociale élevée et engendre le risque que d'énormes ressources soient consacrées à des investissements démographiques, au détriment des investissements productifs4. Le corollaire de la jeunesse de cette population est le problème d'emploi qui, s'il n'est pas résolu à temps, pourrait conduire à des dérives de la part des jeunes.

L'Etat tente de résorber le chômage en faisant des recrutements à la Fonction publique. Mais ce recrutement reste très faible par rapport au nombre de jeunes sans emploi (9 000 postes contre 432 563 candidatures au concours directs 2011). Parallèlement, il initie le programme de formation en entrepreneuriat tout en créant des Fonds tels que le Fonds d'Appui aux Initiatives des jeunes (FAIJ), le Fonds d'Appui à la Promotion de l'Emploi (FAPE), le Fonds d'Appui au Secteur Informel

4 Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD 2011-2015) p10.

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(FAST). Malgré tout, le chômage demeure et reste encore un problème majeur pour la jeunesse.

Par ailleurs, selon le RGPH 2006, les personnes en âge de travailler (entre 15 et 64 ans) représentent 53,1 % de la population, soit 7 443 564 personnes. Parmi ces personnes, il y a environ 4 765 869 jeunes. Or on relève que moins de 20 000 emplois5 salariés effectifs sont créés chaque année depuis 1995. Ces chiffres révèlent également que les 2/3 des jeunes sont au chômage ou poursuivent les études. Cependant, les besoins d'emplois à venir seront très importants. Selon les données fournies par l'INSD en 2006, la population active de 15 ans et plus devrait croître de plus de 160 000 personnes par an entre 2010 et 2015.

La jeunesse de la population burkinabè constitue un levier potentiel d'innovations et de progrès à moyen et long terme, à condition que des ressources soient mobilisées pour la protection et la préparation des jeunes à la vie adulte. À court terme, elle induit des rapports élevés de dépendance, qui réduisent les capacités d'épargne des familles et des ménages et contribuent à reproduire la pauvreté.

Le développement du chômage urbain, conséquence logique de la crise économique, s'est accompagné de l'émergence et de l'essor du secteur informel. C'est une question de survie de ces populations qui n'ont pas eu accès au secteur formel. Le secteur informel joue un rôle d'adoption des migrants et un rôle d'accueil des agents économiques exclus du secteur officiel. C'est une zone tampon entre le secteur traditionnel rural et le secteur moderne6. La fin du troc a poussé la population rurale vers le secteur informel faute d'être capté par la Fonction publique.

5 MJFPE 2007 : Exposé du Burkina Faso à la commission de l'emploi et de la politique sociale du conseil d'administration du BIT. P 4

6 Dossiers : économies

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L'agriculture, source principale d'activité et de revenu, reste dominée par les cultures de subsistance et l'élevage traditionnel, malgré l'existence de cultures de rente comme le coton, dont les revenus restent précaires au regard des conditions du marché international. Les activités informelles occupent largement l'économie urbaine, tandis que les activités structurées de type moderne se révèlent insuffisantes. En tout état de cause, les revenus demeurent faibles et le pays connaît un phénomène de pauvreté qu'il s'attache aujourd'hui à résorber.

Le secteur de l'éducation de notre pays est caractérisé par l'exigence de prise en charge financière à tous les niveaux par les parents d'élèves et étudiants (sauf dans l'enseignement primaire et secondaire public où le principe de gratuité fonctionne, mais là encore certains parents n'arrivent pas à payer leur contribution). Cependant, les difficultés liées à la modicité des salaires des parents (pour ceux qui travaillent), à l'irrégularité de payement de ces salaires, au chômage et à l'insuffisance des revenus ménagers, ont placé beaucoup de parents dans l'incapacité de prendre en charge la scolarité de leurs enfants et ce, à cause du coût relativement élevé des études.

Il est donc clair que l'on est face à un déficit d'emplois décents très important qui appelle une mobilisation énergique et en particulier à destination des jeunes arrivant sur le marché du travail.

Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour réduire le chômage des jeunes, beaucoup reste à faire notamment dans nos grandes villes, à savoir Ouagadougou et Bobo-Dioulasso où le taux de chômage des jeunes est élevé.

Au regard de la situation des inactifs qui est relativement élevé au Burkina Faso, la commune de Ouagadougou est également confrontée à cette réalité. À cela s'ajoute un taux de chômage élevé de 12,6 % et se caractérise par une densité exceptionnellement importante (615 habitants

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au km2). La population est passée de 465 969 habitants en 1985 à 750 398 habitants en 1996 et à 1 475 223 habitants en 2006 (INSD RGPH 1985, 1996, 2006). Particulièrement, l'Arrondissement 6 de Ouagadougou abrite une grande partie de la population de l'ancien Arrondissement de Boulmiougou qui comptait 449 519 habitants (RGPH 2006).

Pour accompagner les pouvoirs publics dans la recherche de solutions aux problèmes d'emplois des jeunes et aider ces derniers dans le choix judicieux d'une filière de formation, nous avons décidé de mener une étude sur un métier d'avenir qui est la mécanique moto. Cette étude porte sur « la contribution des activités de service du secteur informel à l'insertion professionnelle des jeunes : cas de la mécanique moto dans l'Arrondissement 6 de Ouagadougou ».

La problématique de cette étude découle des interrogations suivantes :

- La formation des jeunes à la réparation et à l'entretien des engins à deux et à trois roues ne peut-elle pas contribuer à résoudre le problème d'emploi des jeunes au Burkina Faso, particulièrement dans l'Arrondissement 6 de Ouagadougou ?

- Quels sont les principaux problèmes auxquels sont confrontés les mécaniciens des engins à deux et à trois roues ?

- Comment améliorer ce secteur pour permettre l'insertion professionnelle des jeunes ?

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry