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La contribution des activités de service du secteur informel à  l'insertion professionnelle des jeunes. Cas de la mécanique moto dans l'arrondissement 6 de Ouagadougou au Burkina Faso

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par Youssouf TIENDREBEOGO
Institut national de la jeunesse de l'éducation physique et des sports ( Burkina Faso ) - Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de conseiller de jeunesse et d'éducation permanente 2013
  

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I- 9 La genèse15 de l'activité et de l'atelier de réparation des engins à deux et à trois roues.

Dans cette partie, nous allons montrer comment l'activité de réparation des engins à deux et à trois roues a évolué et indiquer l'outillage qu'il faut pour ouvrir un garage.

I- 9-1 La genèse de l'activité de réparation des engins à deux et à trois roues.

Le métier de la mécanique est classé dans la corporation des métiers des services de la réparation et de la maintenance. Il est réglementé par le ZATU N°AN VII0048/FP/PRES du 25 juillet 199016.

Selon l'étude menée par Guira A. (1993)17, le métier de réparateur des engins à deux roues est relativement récent. Il découle de la modernisation du style de vie, suite à l'introduction d'un nouveau mode de transport que sont les deux et les trois roues. L'histoire du métier est donc étroitement liée à celle de ces moyens de transport. Ceux-ci ont été

15 Le Petit Larousse 2010 - genèse n.f. Processus de développement de quelque chose ; ensemble des faits qui ont concouru à la formation, à la création de quelque chose.

16 R. Ulysse Emmanuel OUEDRAOGO 2008 : Le montage des deux roues motorisées à Ouagadougou: Concurrence et perspectives page 55.

17 GUIRA Abdramane, 1993 : Une filière d'activité informelle en milieu urbain : les réparateurs de cycles de Ouagadougou. p 44-45.

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introduits au Burkina Faso avec l'arrivée du colonisateur et notamment après la seconde guerre mondiale.

A l'époque et jusqu'à la veille des indépendances, le nombre d'engins à deux roues (bicyclettes, cyclomoteurs) était très réduit. Il fallait les importer et seuls quelques privilégiés pouvaient se les procurer (prêtres, coopérants, haut-fonctionnaires, riches commerçants). Par la suite, les ventes de cycles furent assurées par des entreprises commerciales de la place telles que PEYRISSAC, CFAO (Compagnie Française de l'Afrique Occidentale) qui créèrent en même temps des ateliers de réparation et d'entretien.

Aujourd'hui, il y a plusieurs entreprises de la place qui importent les motos et qui ont également créé des ateliers de réparation et d'entretien. On peut citer entre autres la Société Industrielle du Faso (SIFA), la Société Industrielle de Montage de Motocyclettes -MEGAMONDE (MEGAMONDE SA), le groupe West African Trading And Manufacturing (WATAM) et le groupe Diffusion Industrielle, Automobile et Commerciale du Faso DIACFA-industrie. Ces sociétés sont spécialisées dans le montage et la commercialisation des petites cylindrées (50 à 125 Cm3) et des grosses cylindrées (plus de 125 cm3). Elles approvisionnent tant le marché local que national de leurs produits.

Dans la réparation et l'entretien des engins à deux roues, le premier burkinabè à s'installer à son compte fut un certain Bayouré OUEDRAOGO au début des années 1950. Ce dernier avait fait son apprentissage en Côte d'Ivoire. Son atelier qui s'occupait principalement de la réparation des bicyclettes, se situait à Kiendpalogo (actuel secteur 1). Le deuxième mécanicien à ouvrir un petit atelier de réparation et d'entretien des engins à deux roues s'appelait Joachim OUEDRAOGO, après avoir évolué aussi en Côte d'Ivoire. Il sera imité par un autre du nom de Kassoum, précisément en 1957.

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Après ces pionniers de la réparation de cycles à Ouagadougou, il y eut une seconde génération de mécaniciens (anciens apprentis des précédents), qui s'installeront à leur compte, cela au début des années 1960. On peut citer TAPSOBA Oumar (dit petit Oumar), Congo, Daniel, Ablassé, dont certains sont toujours en activité.

Avec l'expansion de la ville et surtout après la création de l'Industrie Voltaïque du Cycle (IVOLCY) en 1963, aujourd'hui société Industrielle du Faso (SIFA), le nombre des engins à deux roues va connaître une forte augmentation, d'où le besoin de plus en plus croissant en personnel pour l'entretien et la réparation.

Avec à peine une dizaine d'unités au début des années 1960, on estimait à 286 en 1970, puis à 366 en 1977 le nombre de petites unités de réparation de cycles dans la ville de Ouagadougou. Si nous considérons l'évolution des unités de réparation des engins à deux roues entre 1970 et 1977, en l'espace de sept ans il y a eu une augmente de 1,28 %. Donc en 2012, il y avait près de 2 000 unités de réparations des engins à deux et à trois roues.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus