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Le migrant africain du grand- Lyon. L'" agir " social et économique à  construire. Enjeux, discours d'acteurs, pratiques, stratégies et cadres d'intégration, de mobilisation et valorisation des compétences des migrants sub- sahariens de l'agglomération lyonnaise

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par Issopha NSANGOU
Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne  - Master 2 Pro en ingénierie du développement social  2012
  

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INTRODUCTION GENERALE

MISE EN CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE 7

1. CONSTATS PREALABLES 8

2. PROBLEMATIQUE GENERALE 12 2.1. Questions de recherche 13

2.1.1. Question centrale 13

2.1.2. Questions secondaires 13

2.2. Corpus des réponses provisoires au moment du démarrage de l'enquête 14

2.3. Objectifs de l'étude 14
2.3.1. Objectif principal 14 2.3.2. Objectifs spécifiques 15

3. Fondements méthodologiques de l'étude15 3.1. Cadre théorique opérationnel 15

3.2. Méthode et outils de collecte de données 17

4. Méthodes d'échantillonnage 20

5. Délimitation du champ conceptuel 21

7

MISE EN CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE

A la faveur de « la prise de conscience croissante de l'importance de la connaissance dans les processus de développement, stimulée par l'émergence des systèmes nationaux d'innovation en même temps que l'ouverture de nombreux pays du Sud durant les années 1990 (Argentine, Chili, Chine, Colombie, Inde) »2, le renforcement et la mobilisation des compétences des expatriés tiennent désormais une place centrale dans les stratégies nationales de développement au Sud. Si la question des transferts des fonds des migrants a fait l'objet de quantité d'études pluridisciplinaires, l'heure est de plus en plus à l'évaluation d'impact des transferts des ressources non financières principalement cognitives et techniques sur le développement des pays d'origine. D'où les initiatives diasporiques et étatiques qui se sont multipliées ces dernières décennies en faveur de l'agrégation des ressources humaines africaines dotées de compétences utiles à la construction des économies de ces pays. Mais au-delà, la préoccupation semble également se porter sur la nécessité de mettre cette mobilisation du capital cognitif et humain des migrants au service du processus d'intégration économique des « pairs » dans les pays d'accueil. Une préoccupation fortement exprimée par nombre de groupes diasporiques d'Europe (associations et fédérations d'organisations issues des migrants) tels le FORIM et tout récemment le RESACOOP3 en Rhône-Alpes en France ou le forum DAVOC4 en Suisse, à travers la constitution des fichiers de compétences, des annuaires de professionnels issus des migrations. Les associations des migrants, certaines d'entre elles en tout cas, ne font donc pas l'économie de cette ingénierie ou gestion des connaissances par laquelle passe le développement, au-delà de l'approche traditionnelle des facteurs de production.

Ainsi donc , la réaffirmation du statut du migrant africain en tant qu'acteur incontournable du développement invite les pouvoirs publics des pays d'accueil et de départ, la société civile, les réseaux d'acteurs de la solidarité internationale, les associations d'insertion des migrants dans les pays d'arrivée ainsi que le chercheur, à réfléchir aux voies et moyens permettant d'inciter, développer, faciliter et valoriser l' «agir »5 social et économique des immigrés d'ancienne ou de fraîche installation en France. Disons le autrement: participer avec efficacité aux dynamiques de transformation sociale dans le Sud commande au migrant, quels que soient son statut et les motifs de l'émigration, de mobiliser d'importantes ressources (financières et immatérielles). Et cela implique une assise juridique et socio-économique solide dans le pays d'accueil, la France en l'occurrence.

Mais au-delà de l'urgence de «développer » et à rebours des «facilités » octroyées par les instances publiques en Europe dans le cadre du dispositif des aides au retour dans le pays d'origine (retour encadré ou volontaire géré par l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration), apparaît en filigrane le besoin pour l'immigré installé légalement de participer pleinement à la vie économique et citoyenne de son environnement social d'une part; et d'autre part de jouir de son droit à circuler sans compromission de son projet migratoire. Cette participation peut-être multidimensionnelle, individuelle ou collective. La démarche entrepreneuriale, économique ou sociale,

2 Jean-Baptiste Meyer, « La circulation des compétences, un enjeu pour le développement » in Migration et développement, un mariage arrangé, Annuaire suisse de politique du développement, vol.27, N°2, 2008.

3 Réseau Rhône-Alpes d'appui à la coopération internationale et qui depuis 1994 : « conseille et accompagne les organisations de la région Rhône-Alpes, engagées dans des actions de coopération et de solidarité internationales avec les pays en développement et en transition économique ». Portail du Résacoop.

4 DAVOC (Draw a vision of Cameroon) est un forum des compétences de la diaspora camerounaise qui s'est tenu pour sa 5e édition à Genève du 11 au 12 octobre 2012, organisé par le réseau des expatriés camerounais hautement qualifiés , le réseau CASA-NET ( Cameroonian Skills Abroad - Network) basé en Suisse, soutenu par l'ONG Suisse OCAPROCE INTERNATIONAL et par L'État camerounais . Thème majeur du forum : « contribution des migrants africains aux programmes de développement ». Occasion pour les migrants africains de venir discuter des axes concrets de leur participation à la définition et la mise en oeuvre de politiques publiques de développement. Le cas du Cameroun, avec l'examen du récent DSCE (Document Stratégique pour la Croissance et l'Emploi) a ainsi été examiné.

5 Agir : c'est entrer ou être en action, adopter une attitude, exercer une action sur. Quelques synonymes identifiés de ce mot : entreprendre, exécuter, intervenir, mettre à exécution, mettre en pratique, opérer, passer à l'acte, réagir, s'agiter, se remuer, s'occuper, travailler (Larousse des synonymes et contraires, Mai 2004).

8

prend à cet égard une importance de plus en plus croissante au sein de la population immigrée de France6.

L' « agir » socio-économique du migrant africain qui va croissant se pose bien des fois comme une solution efficiente aux difficultés d'insertion socioprofessionnelle, avec évidemment, nous le verrons plus loin, des formes, des trajectoires et des fortunes diverses.

Dans l'optique d'appréhender au mieux la problématique de notre étude et d'en préciser par la même occasion son triple intérêt: scientifique, pratique et politique, nous proposons d'inventorier ici quelques constats de départ qui ont donné prétexte à ce travail de recherche.

1. CONSTATS PREALABLES

Constat n01

Tout d'abord, les immigrés africains en France (travailleurs, réfugiés, naturalisés, illégaux&) n'ont pas tous vocation ou la volonté de devenir acteurs du développement7. En conséquence, ils n'envisagent pas tous systématiquement de retourner dans leur pays d'origine et encore moins d'y engager quelque investissement productif que ce soit. Si la notion si polémique de Co-développement (remorquée par l'impératif politique de la régulation des flux migratoires) s'est pour beaucoup appuyée sur l'hypothèse du retour du migrant volontaire ou forcé (migration temporaire donc) dans le pays d'origine aux fins de s'y réinstaller et de le « développer » , le phénomène même des migrations de retour a considérablement évolué et tend à céder le terrain aux migrations circulatoires. Le phénomène, quoi qu'il en soit, varie selon les espaces, les projets migratoires individuels ou collectifs, et les politiques publiques en la matière promues au Nord comme au Sud.8

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon