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Le migrant africain du grand- Lyon. L'" agir " social et économique à  construire. Enjeux, discours d'acteurs, pratiques, stratégies et cadres d'intégration, de mobilisation et valorisation des compétences des migrants sub- sahariens de l'agglomération lyonnaise

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par Issopha NSANGOU
Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne  - Master 2 Pro en ingénierie du développement social  2012
  

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1.5.2. Les immigrés originaires de pays tiers occupent plus souvent les logements sociaux que les immigrés d'origine européenne.

Si nombre d'immigrés originaires de pays européens y compris la Suisse sont dans la majorité des cas propriétaires de leurs logements, il n'en est pas de même pour nombre d'immigrés hors Europe qui sont souvent locataires d'un logement vide ou meublé HLM ou non, ou logés gratuitement.

En ce qui concerne les conditions de logement des ménages immigrés, Ils sont plus fréquemment locataires, en immeuble collectif et, surtout, habitent deux fois plus souvent en HLM vide dans la plupart des cas alors que les immigrés européens sont plus souvent propriétaires. En 2006, dans la région Rhône-Alpes, les logements HLM concernent 100.920 ménages et plus, alors que 145.206 ménages sont clairement identifiés comme propriétaires. Cela peut s'expliquer par le fait que « la population immigrée vit davantage dans les villes, où l'habitat collectif prédomine. Mais pour le logement HLM, l'écart persiste même si l'on considère uniquement les citadins. D'après des études nationales, les caractéristiques du parc HLM correspondent particulièrement au profil social et familial de la population immigrée, composée en grande partie de familles nombreuses à faibles revenus »53.

52 En raison entre autres causes de la fécondité assez élevée, chez les femmes immigrées de Turquie, Algérie et Maroc, Les familles d'au moins trois enfants sont deux fois plus fréquentes dans la population immigrée que dans l'ensemble de la population régionale.

53 « Du point de vue des conditions de logement, il existe une différence notable entre les immigrés étrangers et les immigrés ayant acquis la nationalité française. 54 % des seconds sont propriétaires de leur logement contre 35 % pour les premiers. Par ailleurs, les immigrés étrangers sont plus souvent locataires d'un logement HLM (34%) que les immigrés ayant acquis la nationalité française (26%) ». Préfecture de région-Rhône-Alpes, document-cadre du Programme Régional d'Intégration des Populations Immigrées, 2010-2012.

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1.5.3. Niveau d'études, scolarisation et formation

Les immigrés des pays tiers sont en moyenne plus diplômés aujourd'hui que leurs ascendants

De manière générale, les immigrés ayant achevé leurs études et installés depuis moins de 5 ans dans la région sont en moyenne plus diplômés que les homologues d'ancienne installation. La moitié des nouveaux arrivants, plus jeunes et plus scolarisés selon une étude de l'Insee sont souvent bacheliers ou diplômés de l'enseignement supérieur contre le quart de l'ensemble des immigrés. Le niveau de formation est globalement plus élevé en 2012 chez les immigrés comme pour l'ensemble de la population française. En ce qui concerne les populations immigrées sub-sahariennes du Grand Lyon, cette évolution est sans doute le fait d'une proportion de plus en plus importante d'étudiants sub-sahariens dans les universités, écoles et instituts que compte la Communauté urbaine de Lyon. Si en 1999 ils sont 58% de non-diplômés ou tout au moins titulaires d'un Certificat d'Études Primaires, en 2005 ils sont 55% et sans doute beaucoup moins en 2008. Ils sont 26 % en 2005 à être titulaires du baccalauréat contre 20% en 1999. Environ 6 immigrés sur 10, âgés de 15 à 29 ans, sortent du système scolaire avec au moins un brevet de collège, et 2 sur 10 sont détenteurs du Bac, un sur dix parmi les plus de 60 ans.

Toutefois, ce taux de migrants diplômés dans la région reste en-deçà de la moyenne de la région. En 2005, 55% des immigrés sont non-diplômés contre 31% pour les non-immigrés, 26% sont titulaires d'un diplôme de niveau bac ou études supérieures contre 39% pour les non-immigrés (30% au niveau national). Le taux de non-diplômés est le plus élevé chez les femmes immigrées en particulier avec 58% (contre 52% pour les hommes), et inversement leur taux de diplômés est plus faible que celui des hommes (15% contre 16%). Dans la population globale cependant, ce sont les femmes sont plus diplômées que les hommes (24 % contre 23%).

La corrélation entre niveau de diplôme et niveau de qualification des immigrés explique, au moins en partie, les difficultés socio-économiques d'accès au un logement décent et à un emploi stable. D'où un taux de chômage particulièrement élevé, les bas niveaux de revenus et les incidences sur la qualité de la vie.

En effet, 47 % des actifs immigrés sont ouvriers en 1999 alors que la proportion n'est que de 27 % pour l'ensemble des actifs rhônalpins. Cette caractéristique a une incidence forte dans de nombreux domaines, comme les conditions d'emploi ou de logement. Ainsi, avec un taux de chômage de 19,8 % en 1999, la population immigrée apparaît davantage exposée au chômage que la moyenne des Rhônalpins (11 %).

Source : Atlas des populations immigrées 2010-2012

Tableau 7. Niveau d'études des populations immigrées en Rhône-Alpes

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon